Pointe du Génépy (3541m), par la Passage de Rosoire (3472m) et le Col de Labby (3328m)

Difficulté :
Alpinisme PD
Dénivelé :
1550m
Durée :
2 jours

Sur le dos des Géants. Sur une pointe de la longue échine des Dômes de la Vanoise. Alpinisme peu difficile et complet, cols, brèches, glaciers et couloirs, arête en haute altitude... Solitude bienfaisante des Grands espaces... – Auteur :

Accès

Barrage de Plan d’Amont, au-dessus d’Aussois.

Atteindre Le village d’Aussois depuis Modane (vallée de la Maurienne-D1006/A43) par la D215.

Aller au pied des remontées mécaniques de la station et suivre la route des barrages jusqu’à son terme.

Il existe plusieurs parkings aux barrage de Plan d’Amont 2040m.

Précisions sur la difficulté

  • Difficulté : PD, couloir du passage de Rosoire à 40°, passage de II/III sur l’arête menant à la Pointe du Génépy.
  • Dénivelée : 1550m environ (470m pour le refuge de la Dent Parachée, 1050m environs pour la Pointe du Génépy.
  • Horaire :

Montée :2h pour la montée au refuge, 2h30-3h depuis le refuge jusqu’au col de Labby, 1h-1h30 pour atteindre le passage de Rosoire, 0h30 pour l’escalade de l’arête S.

Descente : 3h du sommet au refuge, puis 1h à 1h30 pour le plan d’Amont

  • Matériel : Piolet-crampons, une broche, deux sangles pour l’arête.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : (Exemple : TOP 25 - 3333 OT "Massif de la Chartreuse SUD")
  • Altitude minimale : xxx m
  • Altitude maximale : xxxx m
  • Distance : environ xx km
  • Horaires : comptez entre xx et yy h
  • Balisage : type / couleur
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Itinéraire

La pointe du Génépy est la première Pointe de la longue traversée (S-N) des Dômes de la Vanoise que nous avions réalisée en 2003.

Ce fût un rêve, une longue bambée solitaire à 3500m d’altitude.
La gourmandise est un vilain défaut, dit-on !

Alors, on s’est dit que finalement, on irait bien croquer de nouveau un morceau de ce plaisir.

Mais voilà...

Fiche technique

  • Difficulté : PD, couloir du passage de Rosoire à 40°, passage de II/III sur l’arête menant à la Pointe du Génépy.
  • Dénivelée : 1550m environ (470m pour le refuge de la Dent Parachée, 1050m environs pour la Pointe du Génépy.
  • Horaire :

Montée :2h pour la montée au refuge, 2h30-3h depuis le refuge jusqu’au col de Labby, 1h-1h30 pour atteindre le passage de Rosoire, 0h30 pour l’escalade de l’arête S.

Descente : 3h du sommet au refuge, puis 1h à 1h30 pour le plan d’Amont

  • Matériel : Piolet-crampons, une broche, deux sangles pour l’arête.

Itinéraire

  • Du barrage de Plan d’Amont, remonter rive W du lac la piste d’alpage jusqu’au Pont de Sétéria, puis le sentier du refuge de la Dent Parrachée 2511m, en passant par le refuge de la Fournache 2352m, 2h.
  • Du refuge de la Dent Parrachée, remonter N la sente en pente douce qui amène au lac du Génépy 2905m- 1h15.
  • Longer le lac rive W, puis remonter un grand clapier (sous la Pointe de Labby) par un crochet à droite qui amène au pied du glacier de Labby 3050m- 0h30/0h45.
  • S’élever S sur le glacier jusque vers 3150m à l’aplomb du col du Moine, puis virer S en ascendance pour trouver le passage qui mène au col de Labby 3338m (pente rocailleuse pénible exposée aux chutes de pierre)- 0h45.

Remarque : Ce passage est assez pénible et difficile à trouver en pleine nuit. En neige, en début de saison, il est beaucoup plus confortable et évident à trouver.

  • Du col de Labby, descendre S 20/30m sur le glacier de la Mahure, puis monter en pente douce sous la pointe de Labby (3350m) et viser la pente raide à droite qui descend du passage de Rosoire.
  • Remonter alors cette pente SE/100m à 40° et sortir dans la brèche-1h.
  • De là, remonter une arête rocheuse (blocs-pas d’escalade) SE qui amène au sommet de la Pointe du Génépy 3541m- 0h30 (attention aux blocs instables).
  • Descente par le même itinéraire.

Pointe du Génépy, le 5 Aôut 2008

Une nuit sans Lune.

Il est une heure du matin.

Franck, le gardien du refuge de la dent Parrachée vient nous sortir de nos songes, emmitouflés dans nos couvertures, dans la chambre des guides.

Par la lucarne entrouverte, une lune diaphane nous éclaire de son faisceau de lumière.

Les au revoir sont chaleureux, nous partons pour un grand voyage.

Nous quittons le refuge, à peine une demi-heure plus tard. Le faisceau bleu électrique de nos lampes frontales balaye les alpages déjà jaunis.

Les derniers rayons de lune nous éclaboussent de lumière grise.

Bientôt le maigre croissant basculera derrière une immense et imposante masse noire, compacte, et terrifiante.

Absence absolue de lumière, une pesanteur austère nous accable.

Nous ignorons la voute céleste qui pourtant pique le ciel de mille feux, mille scintillements mystérieux.

Nous ne voyons rien. Nos ombres se fondent dans la nuit d’ébène. Seul le vent d’en haut siffle dans les arêtes, quelques écheveaux laiteux trainent dans le ciel.

La lumière de nos lampes se reflète dans les eaux sans fond du lac, il est deux heures et demi.

Nous sommes deux ombres furtives, invisibles, qui se meuvent dans ce cahot de roches aiguës et instables.

La morsure du froid nous rattrape sur le glacier, le vent s’écoule sur nos épaules et nous repousse.

La nuit est ténébreuse.

L’univers infini nous a happé. Nous tournons en rond depuis plus d’une heure sur le glacier, dans le noir absolu sans trouver l’échappatoire vers le col.

Un creux de rocher nous accueille, transits et tremblants, comme dans une tanière nous nous engouffrons, dans l’espoir de la lumière du jour.

Nous avons dormi, nous avons échappé aux démons de la nuit. Une froide lumière grise métallique nous réveille, les étoiles sont éteintes.

Gourds, sonnés par les tourbillons de l’enfer, nous nous réveillons au monde. En face, la masse ténébreuse qui nous a volé la lune rougit des feux du soleil que nous retrouverons de l’autre côté du col.

Il est cinq heures.

Il suffisait de quelque pas et nous trouvions le passage. La nuit nous a piégé quand la lune nous a quitté...

Adieux alors à notre grande chevauchée sur les arêtes et les dômes, adieux à l’azur léger de la haute altitude, à la blancheur aveuglante des glaciers.

Dans un ciel chaotique secoué par de grandes bourrasques de vent, nous vaincrons quand même les éléments jusqu’au départ de la cavalcade imaginaire.

Mais il est trop tard !

Dans les nimbes flous, debouts sur un cailloux pointu, nous sommes à la Pointe du Génépy.

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Dernière modification : 26 décembre 2021

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