Pointe des Queyrettes (3189m) par la Crête de Plarol (2938m), en boucle par le Grand Fond

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1350m
Durée :
1 jour

La ligne de crête de Plarol propose une approche en douceur et de magnifiques vues aériennes. Dans une ambiance minérale de haute montagne, à l'écart du monde, ce sommet méconnu offre un final résolument sauvage. – Auteur :

Accès

De l’Argentière-la-Bessée, prendre la D.944E en direction de Vallouise.
Juste avant le village, bifurquer à gauche dans la direction de Puy-Saint-Vincent.
Au lieu-dit Le Grand Champ, tourner à droite pour emprunter la route de la Station 1600.
Restez attentif pour trouver une petite route discrète sur la droite (chapelle visible et panneau Narreyroux).
Gagner le hameau de Narreyroux. Un peu plus haut, se garer sur le parking au terminus de la route.

Précisions sur la difficulté

  • Niveau moyen jusqu’au sommet de la crête de Plarol.
  • La suite du trajet évolue sur un terrain alpin qui requiert de solides compétences de montagnard.
  • La descente par le versant nord présente des pentes caillouteuses très raides et souvent délicates à négocier.
    Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.

Les infos essentielles

  • Cartographie :
    TOP25 IGN 3437ET Orcières-Merlette-Sirac
  • Altitude de départ : 1842m
  • Altitude des points remarquables :
    — Col du Bal : 2601m
    — Crête de Plarol : 2938m
    — Pointe Est : 3131m
    — Pointe des Queyrettes : 3189m
  • Distance du parcours : boucle d’environ 11.5km
  • Dénivelée cumulée : 1350m
  • Balisage : PR au départ, puis points jaunes jusqu’au col - hors sentier avec quelques cairns sur la ligne de crête - PR pour le retour.
  • Date de sortie : août 2023

Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.

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Itinéraire

Vers le col du Bal

Nota : le début de l’itinéraire et la boucle du retour empruntent le même cheminement que ce topo.
Ayant peu photographié ces parties du trajet, on y trouvera avantage à le consulter.

Du parking, franchir le torrent de Narreyroux (passerelle).
De suite à droite, prendre le bon sentier qui longe le torrent (panneaux - balisage jaune).

L’itinéraire entame une montée régulière en sous-bois. Environ 400 mètres après le départ, ignorer un premier sentier à gauche (poteau indicateur). Conserver l’orientation sud-ouest en direction de la cascade (visite facultative).

Plus haut, laisser le sentier qui prend la direction de la cabane des Grands Plans. Main gauche, s’orienter au sud. (poteau indicateur).

Sortir du bois puis, après quelques lacets, abandonner le tracé jaune en empruntant le sentier qui part sur la gauche (jonction de la boucle). Dès lors, le parcours grimpe vigoureusement au sud pour rejoindre le col du Bal (points jaunes).

S’approchant du col, la pente qui s’accentue décrit quelques lacets plus serrés.
Parvenir au col du Bal signalé par un cairn (2601m).

La crête de Plarol

Quitter le sentier pour suivre la longue ligne de crête qui s’élance à l’ouest sur près de trois kilomètres.

L’itinéraire traverse un terrain bosselé sans difficulté notoire.

Cette pente moyenne, parfois agrémentée d’herbe rase, se prête parfaitement à la contemplation : au sud, on admire la gorge qui nous sépare de l’impressionnante crête de Dormillouse. Au nord, l’emblématique pointe de l’Aiglière ferme le cirque du Grand Fond. De part et d’autre, on observe les couloirs encaissés dont la crête est amplement pourvue sur ses deux versants.

Lorsqu’on parvient au sommet de la Crête de Plarol (2938m - cairn), la pointe des Queyrettes semble toujours lointaine...

Vers la Pointe des Queyrettes

Jusque là assez large, la crête se rétrécit soudainement en laissant apparaître une arête en rasoir. Cette bande de terre étroite et sombre marque le début des hostilités !

On est rapidement accueilli par une raide pente caillouteuse qui s’élève en direction de la pointe 3131.

Je serre à droite afin d’anticiper la suite de la grimpette et je comprends très vite que le versant nord est impraticable. La vision des tours rocheuses empilées en strates m’impressionne. Un bref instant, elle entame mon capital confiance.

« L’art de se maintenir sur le blanc de la carte en prenant l’inconnu comme boussole. »

Finalement, je grimpe droit dans la pente, vers le chaos rocheux qui annonce les prémices d’une ascension alpine.

L’itinéraire s’engage alors sur le côté gauche, versant sud, juste en dessous de la crête. Afin d’éviter les strates qui s’empilent en millefeuille, on est parfois tenté de suivre son fil. Inévitablement, on vient butter sur des rochers qui barrent toutes progressions.

Sur un dévers délité, poursuivre en restant légèrement en retrait des escarpement rocheux. Le terrain instable requiert une vigilance de tous les instants (absence de cairns),

Atteindre le dernier sursaut pierreux en remontant un couloir très raide. Quelques pas d’escalade (II max) sur une roche plus compacte peuvent se substituer aux éboulis croulants.

L’absence de cairn atteste d’une faible fréquentation.

Pointe des Queyrettes :
À l’aide de quelques pierres alentour, je construis un modeste tas de cailloux. Quelque chose qui ne dénote pas et rend hommage au caractère sauvage de ce sommet.
Dans le lointain, j’admire l’Ailefroide, la Barre des Écrins, le Pelvoux, l’Aiglière, des sommets que j’ai gravi il y a bien longtemps... au sud, hormis le Pic de la Cavale, la chaîne montagneuse m’est encore inconnue. De quoi s’occuper pour les années à venir !

La descente et la boucle du retour

Je laisse le sommet à son impérieuse solitude.

Revenir sur ses pas en suivant la crête pour trouver une sorte de goulet.
Les cinquante premiers mètres de la descente solliciteront tous vos talents de montagnard !

Il faut d’abord franchir une zone encombrée de blocs.
La descente par le versant nord présente des pentes caillouteuses très raides et souvent délicates à négocier. On se trouve au beau milieu d’un vaste champ de pierres où même les plus gros cailloux ont soif de liberté !

Parvenu au Grand Fond, repérer les cairns qui nous ramènent au pont de Narreyroux. Le sentier passe à proximité des mares asséchées des Neyzets, puis, nord-est, en direction des Près des Fonts. Un peu plus bas, la boucle est bouclée !

Retour par l’itinéraire emprunté à la montée.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 13 août 2023

Dernière modification : 28 juillet 2024

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Avis et commentaires
( 5 | 2 avis )

@Laurence : il est vrai que le versant nord est très raide, mon repérage n’a fait que confirmer mes premières impressions (initiées au pic de la Cavale).
@Agarock : par le ravin du Grand Clausis.

Michel "depuis le versant sud", tu parles donc du vallon du Fournel ?

Hé hé !
Ces crêtes ont aussi aiguisé ma curiosité quand je les ai vues , mais depuis la vallée de Freyssiniere.

A contrario, j’ai bien pensé à ton topo car j’envisage une variante que je pense possible depuis le versant sud. L’appétit vient en marchant !

Et bien ! voilà un "3000" auquel je ne pensais pas, mais auprès duquel je n’étais pas passé loin, lors de l"ascension des pointes des Neyzets.
Voilà un nouvel objectif "3000" pour moi, merci !

Hello,
La montée a du être une belle bavante, c’est le genre de pente qui se grimpe mieux en neige. L’Aigliere, c’est la grande classique du secteur qui recèle aussi pas mal de sommets moins courus. Pour moi, cette ascension était surtout un prétexte pour scruter les faces nord du chaînon qui s’étend de Dormillouse aux Pointes de Rougnoux.
A bientôt !

Souvenirs....
Fin août 2022, j avais fait un grand tour dans le secteur :
Montée à l Aigliere par la voie normale, col de l Aigliere par la crête, pointes des Neyzets, retour au col, descente et traversée du pierrier pour remonter à la pointe des Queyrettes, crête de Plarol, petit crochet à la Pendine tant que j y étais, et descente par le col du Bal.
J ai dû monter à Queyrettes par là où tu es descendu, c était bien rude ( la looongue traversée à niveau du pierrier aussi ! ), j imagine ce que ça doit être à la descente !
Le lendemain j ai comate toute la journée !

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  • Sortie du 17 juillet 2024 par Agarock, Pastaga13

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