Piz Julier ou Piz Güglia (3380m)
- Randonnée
- Suisse / Alpes rhétiques
- Randonnée du vertige
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1300m
- Durée :
- 4h00
Superbe ascension rocheuse quelque part à la frontière de l'alpinisme avec un zeste de via ferrata, le balisage est de grande qualité. – Auteur : BA42
Accès
De Silvaplana, prendre la route du Julierpass. À l’Alp Güglia, à 2161 m, se garer à droite près d’une cabane, 4,8 km après avoir quitté la route qui, de St-Moritz, se dirige vers le Malojapass.
Précisions sur la difficulté
Les itinéraires de randonnée alpine en Suisse
En Haute Engadine, les "Itinéraires de randonnée alpine" sont définis ainsi : chemins présentant les dangers de la randonnée alpine. Passages abrupts ou traversées de glaciers. Équipement alpin requis. Balisage : blanc-bleu-blanc.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : 1257 St Moritz au 1:25000
- Office Fédéral de Topographie : Le Piz Julier
- Tracé IGN/Swisstopo : Piz Julier
- Départ : 2161m
- Distance : 9 km
- Horaire : 4h00
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Itinéraire
Ligne générale
On remonte plein nord un vallon raide jusqu’à un col : la Fuorcla Albana. Du col, suivre l’arête nord, qui va se greffer sur l’arête est que l’on suit jusqu’à l’antécime puis jusqu’au sommet principal.
Ascension
Mon séjour en Suisse, touche à sa fin. Le 12 août, j’ai fait à vélo le magnifique Passo di Gavia depuis Bormio en Italie et je vais faire une dernière randonnée avant le retour en France.
Pour cette journée, la très précise météo suisse, annonce des passages nuageux, mais pas de pluie avant le début de l’après midi. Je me décide donc de faire ce Piz Julier qui est l’un de ces "Itinéraires de randonnée alpine", tout comme le Piz Lunghin, visité quelques jours auparavant.
De l’Alp Güglia, je franchis le talus bordant la route et prend pied sur un plateau d’alpage. Une sente se dirige vers l’évident vallon situé au Nord-Est. Tout de suite, la pente est rude, et comme il s’agit d’une ancienne moraine, c’est glissant. Le ciel se couvre lentement mais sûrement, les photos ne seront pas très lumineuses.
Viennent un passage dans de gros blocs, puis un passage herbu et de nouveau des gros blocs en bordure du glacier rocheux niché dans le vallon.
Le sentier disparaît parfois, mais le balisage est excellent et après une petite descente, on remonte jusqu’à la Fuorcla Albana jonction avec l’itinéraire venant de Suvretta (St. Moritz).
De la Fuorcla Albana, il suffit de suivre le balisage blanc-bleu-blanc. Je remonte donc cette arête Nord de vire en vire, avec parfois un passage plus raide toujours sécurisé si nécessaire. Heureusement d’ailleurs que ce balisage est présent. Toutes les vires se ressemblent et toutes n’aboutissent pas forcément au sommet. Avec le balisage très présent, tout le monde suit l’itinéraire qui est ainsi nettoyé des pierres instables, le rocher en Engadine n’étant pas des meilleurs. Il y a donc peu de risques de voir un groupe de randonneurs sur une vire supérieure et de nettoyer le passage sur ma tête.
Peu à peu, on rejoint le faîte de l’arête, qui devient une arête Est, et l’ascension devient plus aérienne et les passages équipés plus rapprochés.
J’arrive au pied de la pyramide sommitale. L’itinéraire, fait un grand V couché et aboutit à l’antécime assez étroite. Un passage aérien et c’est le sommet.
Le ciel est partiellement nuageux, une mer de brouillard inonde la vallée à l’Ouest et je ne profite que partiellement du panorama à 360°. Mais j’arrive quand même à voir la Bernina, le Piz Badile, le Piz Languard et les lacs dans la vallée.
Deux randonneurs sont déjà au sommet, montés depuis Suvretta. Ils m’accueillent par un Hello ! et je leur réponds Hello !
S’ensuit une conversation avec mon mauvais anglais et le leur pas tellement meilleur. Jusqu’au moment où l’un fait tomber un morceau de sandwich ponctué d’un m... ! bien français.
-"Vous parlez Français", m’étonnai-je.
-"Bieeen suure noues soommes deux Cheunèeve" me répondirent-ils.
Le triple éclat de rire qui s’ensuivit résonna si fort qu’il dût s’entendre loin dans la montagne.
Je reste une demi-heure au sommet puis j’entame une descente prudente. Dans ce sens cela semble beaucoup plus "gazeux" et si je n’ai pas utilisé les câbles et chaînes à la montée, c’est sans vergogne que je m’en sers pour la descente. Un faux pas et c’est TGV vers le bas.
Enfin à 12h45, je suis de retour au parking... juste avant la pluie.
Auteur : BA42
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