Montagne de Sumiou (1402m) par la chapelle Saint-Pons

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1150m
Durée :
6h30

Voilà une randonnée en boucle très variée, comprenant la visite de la petite chapelle Saint-Pons nichée à flanc de falaise puis une remontée technique et sportive vers son sommet. Il y a ensuite la traversée de jolis bois et l'ascension de la méconnue montagne de Sumiou qui permet d'accéder à de beaux points de vue sur les préalpes de Digne, les Barronies Provençales, le Bochaine, le Dévoluy et les Ecrins.

Accès

De Sisteron, dans les Alpes de Haute Provence, prendre la direction du sud (D4085) et tourner à droite sur la D946 afin de pénétrer dans la vallée du Jabron. Quelques kilomètres plus loin, prendre à gauche sur la D53 en direction du village de Valbelle et y stationner.

Précisions sur la difficulté

Parcours technique mais équipé de câbles, barreaux et cordes afin de poursuivre la randonnée après la visite de la chapelle, nécessitant l’habitude de pratiquer de la petite escalade, et de ne pas avoir un gros vertige.

Petite recherche d’itinéraire en mode "hors sentier" lors la descente de la crête sud-ouest de la montagne de Sumiou.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3341 OT "Montagne de Lure"
  • Altitude minimale : 541m
  • Altitude maximale : 1402m
  • Distance : environ 20km
  • Horaires : comptez entre 6h00 et 7h00 de marche
  • Balisage : type GR de Pays / couleur rouge et jaune et PR Jaune
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Itinéraire

Traverser le centre village de Valbelle vers le sud-est pour emprunter le GR6-946 (panneaux).

Monter dans les bois et bifurquer à droite au niveau du point coté 672 en direction de la Chapelle Saint-Pons (panneau).

Rejoindre la chapelle (850m) par un petit sentier pentu qui rejoint une superbe vire à flanc de falaise.

Partir à droite de la chapelle en poursuivant cette vire qui contourne le rocher par la droite (pointe 1004) et dévoile la magnifique clue du Riou Sec située entre cette pointe et la montagne de Sumiou.

Le sentier redescend légèrement et rejoint un petit cairn sur la gauche, qu’il faut ignorer.

  • La sente monte vers une voie d’escalade.

Poursuivre le cheminement sur sentier balcon qui remonte légèrement et vient buter sur une large cheminée rocheuse où ont été insérés des petits barreaux métalliques en forme de pédale, qui mènent rapidement à une corde à nœuds.

Grimper facilement mais avec prudence afin de rejoindre une grande vire équipée d’une main courante qui part sur la gauche ;

Après la vire, bifurquer à nouveau à droite afin de poursuivre ce parcours, un peu exposé par endroit mais très ludique, qui permet de gravir facilement la face ouest de cette montagne non nommée.

La suite de la montée est encore équipée de barreaux, de câbles et de cordes, et est balisée par endroit par de petits marquages à la peinture bleue.

On sort à l’altitude approximative 960m sur un large sentier.

Là, on peut poursuivre la randonnée en le descendant à droite ou, en option, monter au sommet de cette montagne sans nom, pointée à 1004 mètres d’altitude.

  • Le sommet étant relativement boisé, la vue est bien bouchée, mais en s’aventurant un peu, on arrive à trouver un superbe point de vue sur la montagne de Sumiou située juste en face à l’ouest.

Redescendre le large sentier orienté sud-ouest, celui-ci rejoint plus bas le GR que l’on avait quitté plus tôt, en prenant la direction de la chapelle Saint-Pons.

Rejoindre ensuite la route carrossable du pas de la Graille (montagne de Lure) sur une centaine de mètres puis, au niveau de nombreux panneaux et du parking Saint-Robert, emprunter le chemin de Sara.

Celui-ci descend dans le ravin du Grand Vallon et quitte le GR au niveau d’un panneau dirigé vers les grottes de Peyrourets (panneau en bois marqué "grotte").

Le sentier très boisé traverse le vallon et remonte franchement la face sud de la montagne de Sumiou.

A l’altitude approximative 1050m, laisser à droite le sentier balisé de Sara dirigé vers Valbelle et le pas de Sumiou, pour partir à gauche sur le large sentier qui monte par de grands lacets.

Sortir sur un très large replat où l’on peut rejoindre, à droite, le point coté 1266 d’où la vue plonge sur la pointe 1002 au dessous de laquelle est nichée la chapelle Saint-Pons visitée plus tôt.

Poursuivre le bon sentier vers la gauche afin de gravir les douces pentes herbeuses menant au sommet de la montagne de Sumiou (1402m) orné d’un petit cairn.

  • La vue est très intéressante, notamment au nord (Barronnies Provençales - vallée du Jabron) et au nord est (Dévoluy - Ecrins). Au sud, elle est bouchée par la grande barrière de la montagne de Lure.

Descendre la large crête de Sumiou vers l’ouest, puis la suite non balisée, doit s’effectuer avec un peu de recherche d’itinéraire afin de gagner le sentier PR transversal de la face sud de Sumiou.

En descendant vers le sud-ouest, la végétation est de plus en plus dense, mais quelques balisages jaunes fixés aux arbres permettent de récupérer le PR.

Celui-ci bascule ensuite plein nord vers le pas des Portes et contourne la montagne de Sumiou par le nord-est.

A l’altitude 950m, laisser à gauche la direction de Noyers-sur-Jabron (panneau) et poursuivre sur le bon sentier balisé qui rejoint par le sud le village de Valbelle.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 4 mars 2021

Dernière modification : 18 août 2022

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Avis et commentaires

Bonjour,
"Petit tour" (descente après le pas de Sumiou) réalisé mercredi 8 mai. Vraiment chouette ! et plein de belles fleurs !
On a beaucoup apprécié la partie après la chapelle ! Nous avions heureusement prévu le baudrier de montagne de la chienne.
Nous avons eu cependant un petit doute en arrivant dans le "cirque" après la chapelle : on voit un sentier balcon continuer au loin, en pied de falaise, et ça donne vraiment envie de le suivre. A en louper la sente qui monte à gauche ! Pas grave, car après la traversée du "cirque", le sentier arrive au pied de la nouvelle falaise : il n’y a qu’à suivre le pied de falaise (sente) sur la gauche jusqu’à trouver les "pédales" métalliques et les cordes.

Et pour ceux qui en veulent encore plus : il y a une mini-traversée spéléo ! Juste après la chapelle, la vire passe à côté d’un trou en pied de falaise sur la gauche. Vous pouvez y aller sans soucis (attention la tête), elle débouche en "falaise". Suivre alors à droite la roche (sente) pour revenir au point de départ !

Nico

Bonjour,
Superbe rando realisée le 30.05.2023.
J’ai eu un peu de mal a suivre le parcours.
Mais le plus difficile a trouver, fut la partie technique juste apres la chapelle.
Actuellement en continuant apres la chapelle se trouve sur un rocher une croix jaune. Ce qui crée un premier gros doute. Il faut donc l’ignorer et passer. Apres quoi je conseillerai de prendre la premiere sente qui reminte sur la gauche, emprunter les cordes qui aident a monter, puis suivre la falaise sur la droite. Nous finissons par arriver sur les pedales metalliques qui servent de marches. (Cette histoire de barreau m’a posé des problemes, je supprimerais).

Pour le reste, notament au sommet du chemin de Sara, pas facile de s’y retrouver, mais rien de dangereux.

En revanche si l’on se loupe a la suite de la chapelle, on peut se retrouver a redescendre un peu le vallon et faire face a des mains courantes fixées pour les grimpeur. Pas pour le promeneur ! Attention danger.

Voilà pour mon retour. A +

Nico

Bonjour,

Rando faite ce jour en version un peu plus courte : au pas de Sumiou, nous avons continué le sentier vers le nord pour retourner à Valbelle. Cela fait 9,5km pour une dénivelée de 860M.

Merci pour le topo, c’est une très belle rando ludique.

Conseil à ceux qui veulent la faire : pour la partie technique, bien s’imprégner de la photo qui se nomme "L’itinéraire au dessus de la chapelle", elle permet de trouver facilement l’itinéraire.

Merci pour vos remarques, je vais rectifier le texte.

Christian

Bonjour,
Avec mon épouse nous avons réalisé le parcours le 28.03.2021 et avons éprouvé, tout comme un autre couple derrière nous, une difficulté à trouver la trace qui mène à la partie supérieure.
Ceci nous conduit à suggérer la modification du contenu du descriptif ’’après la montagne de Sumiou’’, de la manière suivante :
’’ Le sentier redescend légèrement et rejoint un petit cairn de petites pierres blanches qui indique le cheminement sur sentier balcon qui remonte légèrement ....
En tout cas, ignorer un cairn de pierres grises situé non loin en contre bas car il conduit vers une voie d’escalade et au plus loin vers le Riou sec.’’
Enfin remplacer la mention ’’petits barreaux métalliques’’ ou apposer à côté ’’pédales’’ car cela ressemble à cet équipement de via Ferrata mais certes dans une taille très inférieure à celles classiques.
A partir du descriptif on s’attendait à voir une sorte de grille.
Un magnifique parcours qui mérite une petite expérience d’escalade ou de pratique de via ferrata.
Merci de susciter l’envie.
Cordialement
Christian et Michèle

Ok, c’est bon, je change

Il existe GR autre

Vu ton message en interne Joëlle.
A sa décharge, il faudrait peut-être séparer GR de Tour de France qui renvoie à la page grand Trek !
A voir avec les Chambériens !

Bonjour,

Remarque complémentaire il faudrait rectifier " le GR tour en France" il s’agit d’une randonnée à la journée (voir qqs autres topos aussi) merci

oups !! je rectifie cela, vite fait ! bon, tu n’en parles à personne hein ? ni vu ni connu, je te fais confiance - hi hi !

Bonsoir Agarock,

Dans le chapitre des infos essentielles, l’altitude maximale semble être fausse : 2402 m, cela fait beaucoup pour le coin.... Mieux que le Ventoux !

Ok Alain

Très bien Cyril, mais il ne faut pas oublier de créditer l’auteur de cette photo : David Genestal.
Son topo : carnetsderando.net/la-cha...
Apparemment, il n’a pas de problèmes de droits avec IGN...

Ouaouh , je la rajoute dans le topo, merci !

Merci beaucoup "hereme" !

Quant à Sara, elle a été victime d’un accident en ULM, piloté par son père, en 2004.

Histoire et légendes.
Pourquoi utiliser un sentier aussi aérien, alors qu’il y a un raccourci, et pourquoi n’y a-t-il plus de pies sur le Sumiou ?

La réponse est donnée par l’abbé Richaud, "Essais de folklore bas-alpin. Quelques légendes", dans "Annales des Basses-Alpes. Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes", tome XII, 1905-1906, p. 443

" Un autre pèlerinage avait une certaine importance pour les habitants du bas de la vallée, c’est celui de Saint-Pons.

Saint-Pons est vénéré ailleurs qu’à Digne une chapelle est érigée en son honneur à Valbelle, dans la vallée du Jabron, non loin de Sisteron Elle est bâtie dans une anfractuosité, sur un petit replat, aux flancs d’un contrefort de Lure et le sentier qui y conduit est montant, pierreux, malaisé, j’en parle à bon escient, ayant été curé de Valbelle jadis ; Tout à côté de la chapelle s’ouvre l’entrée d’une grotte, dans laquelle on peut s’engager et faire quelques pas ; mais elle se rétrécit bien vite et cesse d’être praticable, force est de s’arrêter.

Cette grotte a une origine surnaturelle. St-Pons, poursuivi par des pies, dut s’enfoncer dans la roche pour se soustraire aux cris aigus et aux coups de bec de ces oiseaux qui l’assourdissaient et menaçaient de lui crever les yeux. On voit parfaitement la trace de ses coups de tête et de ses coups d’épaule à la voûte et aux parois latérales de la galerie. Il parcourut ainsi plus d’une lieue à l’intérieur de la montagne, et il alla sortir près du défilé que l’on nomme le Pas des Portes. C’est depuis lors que les pies ont été condamnées à vivre dans la plaine et sur les côteaux : les sommets leur sont interdits. "


Comme pour beaucoup de processions et pèlerinages locaux, la guerre de 1914 marque le terme des pèlerinages à St-Pons. Plusieurs témoignages recueillis naguère auprès de personnes y ayant encore participé sont été intéressants à rapporter.

Citons d’abord un extrait d’un ouvrage écrit par des gens du pays :

" On montait en procession à cette chapelle le dimache qui suivait le 11 mai, jour de la fête de St-Pons (évêque de Cimiez et martyr). On y portait le buste du saint sur un brancard en chantant des cantiques et en s’arrêtant à tous les oratoires, Ste-Catherine (disparu), St-Marc, Ste Marie-Madeleine (disparu). En descendant on entrait à la chapelle St-Honorat, le temps d’une prière, et on rentrait chez soi pour déguster "la" lièvre que l’on ne mangeait, dit-on, que ce jour là. "

Et le témoignage de Mme Latil qui y avait participé avant 1914 :

" Il y avait un pélerinage. Arrivé là-haut, il y avait une fanfare à Valbelle, qui jouait à St-Pons. Un clairon, un parent, qui se mettait au bord du rocher, et qui faisait beaucoup de bruit. Il y avait des bannières, la statue, le clairon qui jouait devant. Une fois, le curé arrivé au terraïre s’est aperçu qu’il avait oublié la clé, parce qu’à l’époque il y avait une porte qui fermait à clé. Il est descendu en courant par le torrent, avec sa soutane, pour chercher la clé, pui il est rmonté en courant. Ce devait être le curé Aiguillon. "

Témoignages tirés de :
Fontaine, Guirand, Ranque, "Saint Bevons et le patrimoine religieux de la basse vallée du Jabron", dans "Le patrimoine religieux de la Haute-Provence", n°15, 1er semestre 1993.

Superbe boucle !

Effectivement !

Faut pas que le curé abuse du vin de messe avant de sortir de la chapelle hahaha !

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