Montagne de Monthiallier (1556m) par Pradoux – à raquettes
- Raquettes
- Monts du Forez / Puy de Dôme / Valcivières
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 350m
- Durée :
- 1 jour
Montagne peu connue, proche (et donc dans l'ombre) de Pierre-sur-Haute. Tout comme son grand frère, c'est en hiver un joli but de randonnée à raquettes ou avec des skis de fond pour un hors-piste dans des lieux très sauvages. Été ou hiver, l'itinéraire est identique. – Auteur : BA42
Accès
- Accès routier Col des Supeyres par l’ouest
- D106 —> Col des Supeyres
- Accès routier Col des Supeyres par l’est
- Petite route (D106) à droite dans le village de St-Anthème
Le chasse-neige passe régulièrement, les routes sont traitées à la pouzzolane mais ne sont pas salées, pneus neige indispensables
Précisions sur la difficulté
- Raquettes : longueur
- Ski de fond : neige rarement idéale. Pente raide (pour des skis de fond) pour descendre sur la Croix du Fossat et pour redescendre du sommet jusqu’à ce col
- Attention à la météo et particulièrement au brouillard. Sur ces vastes plateaux, on peut se perdre facilement
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN 2732 SB
- Départ : Col des Supeyres : 1365 m
- Distance : 17 km
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Itinéraire
Du col, prendre au nord-est, la route enneigée à côté du grand calvaire. Relativement plate au début, on va passer à la cote 1392, les Trois Fontaines du saut du Goulet, pour franchir un ruisseau qui va descendre dans une ancienne petite vallée glaciaire. Selon les conditions d’enneigement, soit suivre la piste qui descend un peu (souvent glacée et moins enneigée), soit faire un détour, pour rester de niveau et rejoindre la piste plus loin.
Passer à la cote 1414, naissance d’une ancienne vallée glaciaire, dans laquelle la neige soufflée s’accumule en larges corniches.
La piste, continue relativement plate, jusqu’à la cote 1434. La pente s’accentue et la piste se divise. Prendre plein nord. Traverser le Plateau de Pégrol et redescendre jusqu’à la bifurcation de Pradoux, altitude 1445m.
À droite, se situe la piste d’hiver mène à Pierre-sur-Haute en contournant par l’est, le Plat de la Richarde.
À gauche, la piste qui contourne le Plat de la Richarde par le sud. Ce
passage en dévers est parfois délicat.
Arriver ainsi au-dessus du Col de la Croix du Fossat qu’il faut atteindre par une descente, délicate avec des skis de fond, facile avec des raquettes.
Du col de la Croix du Fossat, remonter vers les trois jasseries bien visibles.
Suivant les conditions, gagner la crête plus ou moins directement.
Panorama 360°, Pilat, Mont Mézenc, Mont Aigoual, Puy de Dôme, Monts Dore. Les Alpes quand elles ne sont pas ennuagées.
Retour par le même itinéraire.
La sortie du 27/02/2018
La plus froide journée de l’hiver.
Poussées par le vent du nord, des écharpes de brumes évacuent lentement les monts du Forez.
Je suis au parking du col des Supeyres et le thermomètre de la voiture affiche -15°C. Il est 11h00, je suis bien content de ne pas être parti plus tôt.
Je ne pourrais pas effectuer les itinéraires les plus longs, comme le Monthiallier par la vallée des Reblats ou Pierre-sur-Haute.
Je vais donc faire l’aller-retour au Monthiallier par Pradoux. C’est quand même environ 17km.
Mais, « j’y vas t’y, j’y vas t’y pas ? »
Ce n’est pas moi qui crains le froid. C’est ma voiture, le gazole gèle à -10°C et il fait -15…
C’est la journée la plus froide de l’hiver et c’est peut-être, ici, dans les monts du Forez, la dernière journée froide et ensoleillée. Un gros et long redoux est prévu et le manteau neigeux ne résistera pas.
Finalement, « j’y vas ! ». Pour la voiture, on verra bien, il y a une auberge au col et je ne serais pas obligé de bivouaquer dans la froidure.
Tout est figé. Les rares arbres, pour la plupart rabougris, sont givrés. Le crissement des pas sur la neige est seul pour briser le silence de cette immensité blanche. Au fur et à mesure de ma progression, les traces de passage sont moins nombreuses. Aux Trois Fontaines du Saut du Goulet, à un peu plus d’1km du départ, je suis absolument seul sur le plateau. Le Monthiallier se débarrasse de ses dernières brumes, le sommet de Pierre-sur-Haute est encore accroché.
Le « système trois couches » ne m’inspira pas une indéfectible consfiance. Je suis passé à 5…
Je n’ai ni chaud, ni froid, c’est parfait. En particulier les pieds où les Kayland d’alpi se révèlent chaudes et confortables. Un petit bémol pour les doigts. Au vu des températures, j’ai opté pour de grosses moufles. Chaudes, mais peu pratiques pour appuyer sur un déclencheur d’APN. Pour prendre une photo, il faut enlever un gant. Le temps de sortir l’appareil de sous mes habits, de faire l’horizontale, de déclencher, de tout ranger, c’est-à-dire moins d’une minute, mes doigts sont gelés. A peine sont-ils réchauffés, que j’ôte un gant pour une autre photo…
Sur ce grand plateau blanc, sans relief, la progression pourrait paraître monotone, comme celle des méhara dans un désert, la chaleur en moins. Mais ce n’est pas du tout monotone, avec la neige, c’est magique et puis, il faut tenir un horaire. En été, c’est monotone. C’est pourquoi je prends le VTT...
Je suis à Pradoux à 13h00 et au col 20 minutes plus tard. Je commence aussitôt l’ascension vers les jasseries immobiles dans ce froid intense venu de Sibérie. Les bachats sont gelés mais un mince filet d’eau coule des sources. L’une des jasseries possède un banc de pierre exposé au sud, à l’abri du vent du nord-est. Mais même à l’abri, le froid mord les doigts et manger avec les moufles ne semble pas possible. Le casse-croûte attendra…
Étrangement, la petite pièce d’eau, au-dessus des jasseries, n’est pas gelée. Je ne pense pas que cala soit une source chaude. Je n’irai pas vérifier…
À 13h50, je suis au sommet du Monthiallier, dans les temps pour un retour pas trop tardif. Le vent est glacial, des tourbillons de neige filent au ras du sol, formant comme un léger brouillard. J’ai mis la capuche de l’anorak, en plus du bonnet, du passe montagne et de la capuche du pull…
Un petit mas est planté à côté d’un pin, surmonté d’une girouette en forme d’avion dont l’hélice tourne à une vitesse folle…
Je ne reste pas au sommet. Le ciel est bleu, mais les lointains sont brumeux. Le sommet du Puy de Dôme n’est pas visible, ni le Pilat, ni le Mézenc et, bien sûr, ni les Alpes. En février 2012, lors de la grande vague de froid venue de Sibérie, la visibilité n’était pas excellente. Est-ce une coïncidence ?
Quelques photos et je redescends directement sur les jasseries, face au vent du nord-est qui me gèle et qui transporte des cristaux qui me griffent le visage.
De retour au col, les conditions sont plus clémentes.
À 14h45, je suis à Pradoux, j’entame la longue traversée du plateau, filant vers le sud avec le vent dans le dos. Maintenant, les « kiteurs » sont sur les plateaux. Ils filent à toute vitesse et grimpent à Pierre-sur-Haute en un rien de temps qui laisse rêveur…
Retour au parking à 16h00, il fait -9°C et il est abrité du vent. J’apprécie la douceur du lieu…
Auteur : BA42
Avis et commentaires
les vaches ne sont pas prêtes à monter a la vacherie
Bonsoir Jean-Marc.
Oui, le brouillard peut-être terrible quand le vent efface les traces à la vitesse V. Là, le GPS peut-être vraiment utile.
Jamais de foule sur ces immenses plateaux, même un dimanche de beau temps. Pas de grande ville à proximité. De Sainté, la foule va plutôt dans le Pilat.
Merci Alain, de t’être gelé les doigts pour nous offrir ces photos.
Avant d’arriver à ta photo 50, je me disais que ça ne devait pas être un endroit à être pris par le brouillard ...ce que ton commentaire de cette photo confirme !
Certainement ni un endroit, ni un jour à être gêné par la foule !!!
Jean-Marc
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