Mont Cervin (4478m) par l’arête du Lion
- Alpinisme
- Italie
- Sommet mythique
- Difficulté :
- Alpinisme AD
- Dénivelé :
- 2600m
- Durée :
- 2 jours
Sans doute l'un des plus beaux sommets des Alpes. L'ascension de ce magnifique sommet mythique par la voie normale italienne, l'arête du Lion, est une très belle course d'altitude bien équipée dans un décor grandiose. – Auteur : Nico
Accès
De France, rejoindre Aoste soit par le col du Petit Saint Bernard soit par le tunnel du Mont Blanc puis descendre le Val d’Aoste jusqu’à Châtillon.
De Châtillon, remonter la vallée de Valtournenche jusqu’à Cervinia-Breuil.
Photos
Les infos essentielles
- Difficulté : AD/4c
- Historique de la voie : Le 17 juillet 1865 par Jean-Baptiste Bich et Jean-Antoine Carrel.
- Carte : Swisstopo 2515
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Itinéraire
1er Jour : Montée au refuge Carrel
- Dénivelé : 1850m
De Cervinia-Breuil (2000m), rive droite du torrent de Cervinia, un sentier part vers le nord en direction du refuge d’Orionde.
On suit ce sentier, parfois sur une piste carrossable, on passe par les halles de L’Eura puis on rejoint le refuge d’Orionde ou des Ducs des Abruzzes (2802m).
De ce refuge, se diriger vers le nord-ouest sur un sentier, on passe à proximité d’un petit lac puis on arrive à la croix Carrel (2920m).
Le sentier continue encore un peu après la croix puis il vient buter contre une barre rocheuse.
À cet endroit, on part sur la gauche pour passer un système de vires et quelques pas d’escalade (évident, taches de peinture).
On arrive ensuite sur du rocher peu raide que l’on remonte en visant le névé qui est droit au-dessus.
Remonter ce névé en oblique vers la droite en direction du col du Lion qui est en vue.
Pour rejoindre le col depuis le sommet du névé, il faut effectuer une traversée à flanc de montagne sous la tête du Lion dans un terrain en neige et rocher. Ce passage est un peu délicat (quelque point d’assurage au cas où...).
On arrive donc au col du Lion (3580m), on aperçoit le refuge Carrel juste au-dessus de nous.
Il suffit de monter dans sa direction, les passages les plus techniques sont équipés de cordes fixes ce qui rend l’ascension plus aisée.
Cette dernière montée permet de montrer à quoi ressemblera la suite de l’itinéraire, c’est une bonne mise en conditions.
On passe ensuite la nuit au refuge Carrel, à 3829m d’altitude qui est généralement assez rempli.
2e Jour : Montée au sommet du Cervin
- Dénivelé : 800m (mais peu significatif car c’est une course d’arêtes)
- Horaire : 4h à 5h de montée depuis le refuge Carrel et autant (voir plus !) de descente + 4h de descente à Cervinia.
Du refuge, on est tout de suite réveillé par les "cordes de l’éveil" qui sont les premières cordes (et chaînes) fixes.
L’itinéraire est évident, il suffit de suivre les cordes fixes.
Après les cordes, monter en se dirigeant vers la droite en passant au plus simple (quelques points d’ancrage, pose de protection aisée) jusqu’au "mauvais pas".
À cet endroit, nous n’avons vu aucun point d’ancrage mais on peut passer à plusieurs endroits. L’itinéraire qui semble être le plus simple est un dièdre de 10-12m qui paraît évident vu du bas (mais lors de notre ascension, nous sommes passés un peu plus à droite de ce dièdre pour trouver un peu plus de difficulté).
En haut de ce dièdre on remonte ensuite quelques rochers faciles.
On arrive ensuite sur le fil de l’arête mais on ne le suit pas, il faut repartir à droite dans la face (gros points d’ancrages).
On repère un câble métallique juste au-dessus d’un névé (le linceul).
On suit ce câble qui nous permet de remonter cette pente de glace.
Au sommet du Linceul, il y a une longue chaîne (la corde Tyndall) qui monte presque à la verticale dans les rochers pour rejoindre le fil de l’arête (4080m). Il est possible de gravir ces rochers en libres.
Commence alors une course d’arête jusqu’au pic Tyndall (4241m). Il y a de nombreux points d’ancrage sur l’arête (spits, sangles...). On remonte l’arête plutôt sur le versant nord.
Du sommet du pic Tyndall, on suit toujours l’arête en redescendant un peu jusqu’au pas de "l’enjambée".
Puis, il suffit de repérer les cordes fixes et les chaînes au loin et de suivre celles-ci, l’itinéraire est évident et les passages les plus techniques sont équipés de cordes fixes.
On passe ensuite par l’échelle Jordan (qui nous permet de passer un surplomb) et la corde Pirovano pour accéder au sommet italien du Cervin et où il y a une croix métallique.
Du sommet italien, suivre l’arête jusqu’au sommet suisse à 4478m.
Descente
La descente peut s’effectuer par l’arête du Hornli ou par l’itinéraire de montée (très long).
Si on descend par l’itinéraire de montée, il est possible de tirer plusieurs rappels pour passer les pas les plus difficiles.
Auteur : Nico
Avis et commentaires
Je reviens à peine de Cervinia, et chaque fois que je vois cette montagne, elle me fait rêver. Je me laisserai peut-être tenter un jour, mais moins jeune, en 3 jours.
bravo nico le pull rouge sur les sommets nous manquait ! quel retour sur ce sommet si caracteristique de salpes
Félicitations, un sommet qui fait rêver. Quelle ambiance !
Lorsque je suis venu à Zermatt la première fois, j’ai pris une claque en voyant le Cervin !
Deux ans plus tard, son ascension par la voie Suisse m’a donné du fil à retordre. On s’est momentanément égaré sur le début du parcours malgré une reconnaissance la veille. (Les guides suisses éteignaient leurs loupiotes pour pas qu’on les suive... )
Enfin le temps s’est rapidement dégradé et ce n’est que grâce à ma condition physique de l’époque que j’ai pu accrocher le sommet.
Le niveau de difficulté de l’arête Hornli est assez similaire (AD 4c) mais les cordes fixes le rendent abordable.
Bravo la jeunesse, ce topo manquait !
Félicitations ! Un des sommets les plus mythiques des Alpes...
Impressionnant ! un rêve éveillé !!!
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