Dents du Colerin (3333m)

Difficulté :
Très difficile
Dénivelé :
1400m
Durée :
7h

Situées entre le Col de la Bessanèse et la Pointe des Audras, les Dents du Colerin, à ne pas confondre avec la Pointe du Colerin toute proche, constituent un objectif original au départ du Refuge d'Avérole. Leur ascension, sauvage et vertigineuse par moments constitue une magnifique randonnée alpine qui permettra notamment de contempler la Bessanèse sous un angle inédit. – Auteur :

Accès

De Bessans, rallier Avérole soit en laissant son véhicule au parking des Vincendières, soit en utilisant les navettes qui rejoignent directement le hameau.

Précisions sur la difficulté

C’est une randonnée en partie hors sentier avec des passages dans des pierriers raides. L’arête finale, bien que courte, est assez vertigineuse et nécessite par endroits l’usage des mains.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : Top 25 - 3633 ET Tignes Val d’Isère Haute Maurienne
  • Altitude minimale : 1986 m
  • Altitude maximale : 3333 m
  • Horaires : comptez entre 7 et 8h
  • Balisage : Tour de la Bessanèse, rouge et blanc puis hors sentier

Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.

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Itinéraire

Rejoindre le refuge d’Avérole, puis emprunter le sentier du Tour de la Bessanèse (qui monte vers le Passage du Colerin) jusqu’en haut du Clapier Blanc (comme décrit ici ou ).

Au moment où le sentier cesse de monter pour entrer dans le cirque sous la Pointe des Audras, le délaisser pour obliquer dans les pentes de pierrailles à droite, On contourne quelques rochers et on arrive sur une sorte de terrasse offrant une belle vue vers le Col de la Bessanèse.

Ne pas poursuivre vers le Glacier des Grandes Pareis et monter vers la gauche à présent en visant la crête issue de l’antécime des Dents du Colerin désormais bien visibles.

Rejoindre cette crête au plus facile. Une fois celle-ci atteinte, gravir l’antécime (à main droite) via une raide montée (photo 17). De l’antécime, l’arête presque horizontale jusqu’au sommet principal apparaît.

S’engager sur celle-ci avec vigilance en restant plutôt sur le fil. La vue sur le côté italien est assez vertigineuse et peut impressionner mais il vaut mieux éviter de passer en contrebas de l’arête sur le versant français, certes moins raide mais qui obligera à une marche inconfortable à flanc de pente sur du terrain croulant juste au-dessus de barres rocheuses.
On franchit deux petites pointes intermédiaires avant d’atteindre le sommet 3333.

Du sommet, on bénéficiera d’une vue impressionnante sur la Bessanèse et un magnifique clocheton rocheux qui domine le Col éponyme, tout proches. On pourra aussi contempler la Pointe du Colerin, l’Albaron et la Grande Ciamarella.

Retour par le même itinéraire.

Ma sortie du 15 août 2020

Je suis de passage en Maurienne cet été et dans cette vallée, les possibilités de randonnées semblent infinies. Alors, je suis comme un gourmand dans un magasin de confiseries, je ne sais pas où donner de la tête. Trop de choix tue le choix, d’autant qu’à mon grand désespoir les vacances ne durent pas éternellement.

Ayant établi mon camp de base à Valfréjus, je décide de me focaliser principalement sur le secteur au-dessus de Modane en rive gauche de l’Arc, que je ne connais pas du tout. Toutefois, vers la fin du séjour, je décide de m’octroyer une petite expédition de deux jours en Haute Maurienne dans le coin d’Avérole avec Bivouac à proximité du refuge.
Le premier jour, je file visiter le superbe (et long) Vallon de la Lombarde et le col du l’Autaret (sortie ici).
Pour le lendemain, je n’ai pas de plan préétabli. Un peu au hasard, parce que j’ai planté la tente juste à côté, je m’engage sur le sentier du Tour de la Bessanèse.

Arrivé en haut du Clapier Blanc, je décide, improvisation totale, d’aller voir comment ça se passe vers la crête des Dents du Colerin qui dominent le Glacier des Grandes Paréis.

S’il n’y a pas de sentier ou de trace, l’itinéraire est on ne peut plus logique jusqu’à l’antécime. Une petite boucle à droite pour éviter quelques barres rocheuses et c’est parti pour la montée, au plus simple jusqu’à la ligne de crête. De là, il suffit de rester sur le fil jusqu’à la première pointe. De celle-ci, l’ambiance devient plus âpre, le gouffre du versant italien se dévoile tandis que la fameuse Nebbia vient lécher les parois couleur cendre. La suite de l’arête nécessite un minimum d’attention et passer en contrebas ne serait pas une très bonne idée au vu du terrain qui a l’air bien pourri.

Du sommet principal, le profil impressionnant de la Bessanèse éblouit les rétines et éclipse les autres stars du coin (Pointe de Charbonel, Albaron, Grande Ciamarella, etc.).

Je reste un long moment captivé par les immenses ressauts noirâtres, les effrayants Clochetons au-dessus du Col, le jeu des ombres sur les faces et les glaciers rutilants entre deux nuages.

C’est assez rare que je ne prépare pas un minimum mes sorties, surtout dans des coins que je ne connais pas. Et peut-être que c’est un tort. Car à trop vouloir anticiper, regarder les photos, c’est le plaisir de la découverte qui s’envole un peu. Lors que j’entame la redescente, je me sens délicieusement bien, repu de paysages magnifiques et de l’air des cimes.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 15 août 2020

Dernière modification : 3 octobre 2024

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Avis et commentaires

Eh oui, cercle vicieux du réchauffement climatique qui fait que plus il fait chaud, et plus les glaciers fondent et plus les glaciers fondent, et plus il fait chaud... Bref, c’est la cata.

En fait, si, cela va changer. La Terre change de couleur, cela va donc s’accélérer par baisse de l’albédo.

Oui, il y a vraiment énormément d’objectifs de choix dans cette vallée d’Avérole, deux jours c’était juste une petite mise en bouche, cela m’a convaincu de revenir pour une période plus longue, histoire d’explorer le coin à fond.
Et pour les glaciers, ben oui, le constat est le même tous les étés, et hélas, cela ne s’améliorera pas quand on voit que pas grand chose ne change dans nos modes de vie...

Malheureusement devrait-on dire... dont l’accès, comme au Col des Audras n’est rendu possible que par la disparition du glacier qui y était. Le glacier des Grandes Paréis fait pitié à voir.

Quant à celui d’Arnès ??? La Pointe Marie (une de mes premières courses de neiges... snif snif ) sera également accessible sans mettre les pieds dessus. Et à ce rythme là, on n’en est pas loin non plus pour la VN italienne de la Grande Ciamarella. Déjà sur les sites italiens, ça ne parle qu’à peine de corde et crampons.

Un 3000 accessible de plus dans la vallée d’Avérole 😀

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