Le Blayeul (2189m) - Traversée de la Crête de Blayeul, en boucle par Esclangon
- Randonnée
- Préalpes de Digne Alpes de Haute-Provence La Javie
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1900m
- Durée :
- 11h
C'est une aventure de ouf ! Il faudra sortir le grand jeu, grimper avec ses tripes pour boucler la traversée de la longue crête du Blayeul ! En grande partie sauvage, cet itinéraire ne sera pas à prendre à la légère... On franchira de nombreux passages broussailleux où il faudra forcer le passage à travers buis et genêts... On remontera à la force des jarrets des pentes raides et soutenues... On avancera à tâtons en terrain hostile pour se frayer un chemin lorsque les vieux sentiers disparaissent... Mais une fois rentré, la joie n'en sera que plus grande... Celle d'avoir vécu un moment extraordinaire, hors du temps, et loin de l'aseptisation ambiante qui règne dans le monde... – Auteur : Dyn’s
Accès
Dans la vallée encaissée du Bès sur la D 900a entre Digne-les-Bains et Barles, rejoindre Esclangon. Il y a deux petits parkings pour se garer au niveau de la deuxième épingle (une fois rentré dans le hameau).
Précisions sur la difficulté
C’est un long parcours destiné à des montagnards endurants et aguerris qui ont un goût très prononcé pour l’aventure.
- Du col de l’Escuichère au "dôme" 1528, on remontera en forêt une pente raide et soutenue droit dedans, en général par une sente bien marquée.
- Du "dôme" aux pelouses sous le sommet des Ajustats, le cheminement est sauvage et s’effectue sur une trace discrète et intermittente, on franchira une végétation souvent dense de buis, de genêts et autres petits arbustes. Il faudra donc forcer le passage quelque peu fatiguant !
- La suite des crêtes jusqu’au sommet du Blayeul est aisée, tout comme la descente sur le Dou.
- La descente de la croupe sud-sud-ouest du Dou est raide et soutenue sur 400m de dénivelé. Indiquée au départ par quelques cairns, on n’en trouvera quasiment plus dans la partie médiane broussailleuse où il faudra se frayer le meilleur chemin.
- Du col coté 1527, on retrouvera le sentier en pointillés noirs sur IGN bien marqué sur le terrain quoi qu’un peu discret au début dans la guarrigue.
- Aux ruines du Château, la suite du sentier disparaît sur une courte portion, il faudra donc un peu de flair pour le retrouver dans le pré à la sortie des bois.
- Une fois récupéré le sentier, il sera bien présent sur le terrain jusqu’au col coté 1176.
- C’est après que cela se complique... le sentier en pointillés noirs sur la carte IGN traversant le Rousset jusqu’au Collet coté 1060 au Vieil Esclangon n’existe plus !
C’est après 1700m de dénivelé cumulé dans les pattes (et pour ma part 8h30 de marche) qu’il faudra amorcer une descente difficile (300m D-) à tâtons au bord du raide ravin du Rousset afin d’aller chercher une pente raide boisée (200m D+) pour gagner le Collet...
Il convient qu’un excellent sens de l’orientation et de l’itinéraire est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN :
- TOP 25 - 3440 ET Digne-les-Bains - La Javie
- TOP 25 - 3439 ET Seyne - Chabanon
- Altitude départ : 770 m environ
- Altitude sommet : 2189 m
- Distance : environ 20 km
- Horaires : comptez environ entre 10 et 12 h pour un marcheur tout terrain entraîné.
- Balisage : seule la montée au col de l’Escuichière et la descente du Vieil Esclangon au hameau de départ sont balisées.
- Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Remonter la petite route jusqu’en haut du hameau d’Esclangon. Au niveau d’une barrière, bifurquer à droite sur une piste effectuant rapidement un lacet avant de tirer une ligne droite.
À la pancarte « Aiguebelle Alt. 820m », quitter la piste et emprunter le sentier en direction du col de l’Escuichière. Bien tracé, il remonte en lacets une zone ravinée avant de s’enfoncer en forêt.
Déboucher sans difficulté au col de l’Escuichière. S’orienter au nord-est sur la crête clairsemée avant de retrouver une sente cairnée dans les bois. Celle-ci suit la ligne de crête joignant le "dôme" coté 1528 et grimpe vigoureusement tout droit dans la pente.
Du dôme 1528 s’enchaîne au nord la crête du Blayeul. La section avant d’atteindre les pelouses sous le sommet des Ajustats est fatigante, se déroulant dans une végétation de garrigue dense de buis et de genêts où la trace peut être discrète. Ainsi se succèdent quelques montées et descentes qui pourront paraître éprouvantes. Il faudra quelques fois quitter le fil de la crête trop escarpée en basculant la plupart du temps dans le versant est.
Du sommet des Ajustats, la crête jusqu’au sommet du Blayeul se montre plus "déroulante" bien qu’il y ai encore quelques raides montées et descentes.
Du sommet du Blayeul, plonger par l’arête ouest pour rejoindre le Dou.
Descendre alors une croupe raide de 400m de dénivelé s’infléchissant au sud-sud-ouest. Du Dou, bien repérer les cairns qui indiquent le début de la descente. On longe par la droite les premiers arbres au bord du ravin avant de rentrer dans les bois. Dévaler au plus facile les pentes en gardant le cap. Dans cette partie médiane, les cairns se font plus rares mais l’itinéraire demeure évident.
Sortir momentanément de la zone boisée où la vue s’ouvre sur le col coté 1527 à atteindre. Encore un brin de forêt et l’on recoupe le chemin provenant de la bergerie de la Bâtie en même temps que l’on gagne le col 1527.
Bien repérer un cairn et bifurquer sur la gauche pour retrouver un sentier au départ discret. On traverse d’abord une garrigue toujours de buis et de genêts avant de pénétrer en forêt. Ce sentier rejoint finalement les ruines du Château.
Ici la suite du sentier disparait. il faut passer entre les ruines et la bâtisse délabrée pour déboucher dans un pré qu’il faut traverser afin de retrouver la suite du sentier.
Une fois repris, il franchit rapidement le torrent du Château et se prolonge sur sa rive gauche. Le sentier est toujours bien marqué et mène au col coté 1176.
Du col 1176, la trace se poursuit dans un grand pré mais ce n’est plus notre direction à prendre. Néanmoins, on peut apercevoir en face le Collet coté 1060 qu’il faudra rejoindre.
Juste avant le pré, repérer sur la gauche une ligne de quelques cairns. Les suivre. Se rendre compte rapidement que la suite du sentier n’existe plus...
Il faudra donc rejoindre le fond du ravin du Rousset à tâtons ! La raide descente est bien broussailleuse. Lorsque l’on sort de la zone plus ou moins boisée, 300m plus bas, au bord du ravin, chercher un passage pour franchir le premier bras du torrent au plus facile.
D’ici, bien repérer en face une raide pente boisée à droite du cirque de ravines rouges, c’est celle qui permettra de gagner le Collet...
Franchir le deuxième bras du torrent et se diriger vers le pied de la pente boisée. La remonter au mieux à l’aide de sentes de bêtes. Rejoindre 200m plus haut le Collet. Selon la trajectoire prise, on butera sur une petite barre rocheuse, la surmonter par un passage aisé ou la longer en tirant sur la droite.
Au niveau d’une pancarte au Vieil Esclangon, basculer plein sud pour retrouver un chemin qui sinue dans une zone clairsemée avant de déboucher dans une vaste prairie où il s’efface. S’orienter au sud-est puis au sud afin de récupérer la suite du chemin menant au ravin d’Aigue Belle. Le traverser et rentrer à Esclangon par la piste empruntée à l’aller.
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Merci Pierre,
Oui, c’était un pari assez fou de boucler cette longue crête à la journée ! Encore plus avec les surprises sur le terrain !
Belle perf ! Et belles photos !
Je vois avec les autres topos que tu viens de publier que tu as bien écumer le secteur !
À défaut de me faire les bras dans le 4e degré ! Ha ha !
On dirait que t’es au top des gros mollets là ! Impressionnantes traversées, j’aurais pas cru !
Merci Rab !
Une belle boucle sauvage dans le raide versant nord à ce que je vois !
Ça, c’est de la rando ! Belles crêtes, jolis sommets, coin sauvage, recherche d’itinéraire, gros dénivelé, top, bravo !
On l’a fait par le Bois de la Cadenière et du Pinées à la descente au mois d’avril. Encore bravo !
Il y a eu plusieurs accidents de planeur sur le Blayeul, car comme le dit l’article, c’est une zone d’importantes turbulences.
Merci pour vos retours !
Michel, j’ai de l’imagination à revendre ! Ha ha !
Stef, cela fait déjà une belle boucle. Oui, des chamois ! Qu’est-ce qu’il y en avait ! Même juste avant le sommet, ils traversaient la piste d’un versant à l’autre !
À propos de la stèle (photo 9), Alain a trouvé cet article intéressant :
bea.aero/docspa/2006/f-fv...
Bravo Arnaud, sacré course !
Elle est belle et sauvage cette crête, qui constitue le panorama de la maison familiale à La Javie. Je l’ai parcouru en partie il y a plus de 10 ans, avec ma mère et mon frère. Mon père nous avait mené un peu plus haut que le Villard, puis nous étions rentré à la maison via le Sommet des Ajustats et Boulard. Une superbe journée en compagnie des chamois !
J’avais pris un plaisir inouï à gravir le Cheval Blanc en hiver, mais je ne pensais pas qu’on puisse dénicher un itinéraire de cette envergure sur une montagne à vache ! ahaha !
Bravo, pour cette boulimie alpine loin du foutoir du monde !
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