La Tête d’Usillon (1764m), traversée des arêtes par le pas du Roc

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
850m
Durée :
4h30

Pas besoin de monter très haut pour s'offrir un petit parcours sauvage... La Tête d'Usillon domine la vallée du village homonyme au-dessus d'une belle falaise depuis laquelle le panorama ne démérite pas malgré l'altitude modeste. Et pour l'atteindre, une jolie crête de beau calcaire, avec quelques arbres mais pas trop... Et surtout, un lieu où s'offrir un parcours totalement sauvage après avoir quitté la foule montant au pittoresque pas du Roc. – Auteur :

Accès

Thorens-Glières, prendre la route d’Usillon et du plateau des Glières, se garer au pont de Pierre, parking aménagé le long de la route.

Précisions sur la difficulté

Au-dessus du sentier du pas du Roc et du Champ Laitier, Il s’agit d’un parcours totalement hors-sentier, sans traces ni balisage, nécessitant une bonne expérience pour naviguer en terrain d’aventure. Par endroits, la forêt limite la visibilité et complique un peu la progression, et il faudra chercher un peu pour éviter passages raides et zones trop broussailleuses.

Techniquement, la rando n’a guère de difficultés. Quelques ressauts rocheux se grimpent quasiment sans les mains, à moins de vraiment chercher la difficulté. La descente sur le col de Landron comporte quelques courts passages raides demandant des précautions.

Le passage du pas du Roc, large mais aérien, peut impressionner certains, et demande un peu d’attention à cause du rocher par endroits patiné et glissant.

Les infos essentielles

  • Altitude départ : 930m.
  • Altitude sommet : 1764m.
  • Durée : 4h30.
  • Carte : IGN TOP25 3430OT Mont Salève - Saint Julien en Genevois - Annemasse.

Période

Praticable en conditions estivales lorsque l’itinéraire est déneigé, en général à partir de mai.

Il peut être envisagé l’hiver par bonnes conditions de neige pour peu que le pas du Roc soit en conditions, éventuellement en aller-retour si la raide descente sur le col de Landron est trop délicate.

Terrain sec souhaitable, notamment pour franchir les raides ressauts terreux dans la descente sur le col de Landron.

Voir la carte en plus grand

Chargement de la carte en cours

Itinéraire

Ascension

Depuis le pont de Pierre, redescendre la route sur une centaine de mètres pour trouver le sentier du pas du Roc. Remonter les lacets du sentier pour atteindre la rampe aménagée du pas du Roc, large mais assez aérienne, dont le bas est pourvue de marches en bois. En haut de la rampe, franchir les deux passerelles au-dessus des cascades.

Poursuivre le sentier en forêt jusqu’au petit tunnel taillé dans la roche marquant le haut de la montée. Sitôt après le tunnel, quitter le sentier pour monter à gauche droit dans la pente, en louvoyant un peu à vue pour contourner quelques dalles raides ou quelques zones de végétation dense. Parfois, une petite sente mal marquée facilite la progression. Poursuivre ainsi jusqu’à atteindre un large replat boisé marquant la ligne de crête.

Plus long mais plus facile, on peut également poursuivre le sentier en direction du Champ Laitier. Au niveau d’une courte et légère descente du sentier, bifurquer à gauche sur une sente peu marquée. Elle se poursuit en ancien chemin forestier montant en traversée vers l’ouest et se terminant à proximité de la crête.

Suivre vers le nord cette ligne de crête, sur le fil ou parfois un peu à droite pour éviter la végétation trop touffue. On finit par aborder les rochers où la pente se redresse un peu. Remonter ces rochers proche du fil, en négociant les divers ressauts par de petits couloirs faciles où les mains sont à peine utiles, à moins que l’on cherche volontairement les difficultés. Le haut est ponctué d’une série de promontoires offrant une belle vue, l’un d’entre eux étant décoré d’un chamois métallique.

Derrière le dernier promontoire, la crête se poursuit plus ou moins horizontale. Poursuivre en rebord de falaise, ou éventuellement par des clairières un peu à droite du fil pour éviter la végétation. On finit par atteindre la Tête, point culminant de la crête, perchée au-dessus d’une haute falaise dominant la vallée d’Usillon. Superbe panorama sur la vallée et les plaines.

Descente

Descendre vers le nord par des clairières herbeuses, puis rapidement tirer vers la gauche pour revenir proche du rebord de la falaise. Descendre sans trop s’éloigner du rebord pour pouvoir négocier un petit ressaut raide, terreux et glissant, mais facilité par de nombreuses racines sur lesquelles s’accrocher. Plus bas, un deuxième ressaut devra aussi être franchi au mieux par une raide sente, pouvant être très délicate en cas de pluie. Une légère sente et des marques de peinture sur les arbres confirment le passage.

En bas du ressaut, poursuivre le long de la crête, formant un replat boisé tranquille. Ce n’est qu’au bout de ce replat, là où la crête s’estompe et plonge franchement dans la forêt, qu’on pourra enfin descendre à droite dans la pente forestière, puis tirer à droite pour rejoindre les prairies du col de Landron.

Rejoindre le chemin d’alpage qu’on suit vers l’est pour descendre vers le champ Laitier, jusqu’au chalet du Plan. Suivre ensuite vers le sud-ouest les sentes à vaches, très boueuses par temps humide, en direction de l’extrémité du champ Laitier où on retrouve le sentier ramenant au tunnel puis au pas du Roc. Prudence dans la descente du pas du Roc à cause des rochers par endroits patinés et glissants, notamment par temps humide.

Détail de la sortie du 10 juillet 2021

Changement d’objectif. Malgré le franc soleil du moment, la météo annonçait l’arrivée d’un front orageux pour la soirée, et donc vu le départ tardif, pas le temps de monter au Lachat de Thônes... L’occasion d’aller tester l’ascension de cette jolie crête calcaire dominant la vallée d’Usillon ? On ne s’est pas préparé pour cela, mais ce sera les joies de l’exploration...

14h30, c’est parti en direction du pas du Roc, à l’heure où la plupart des randonneurs prévoyants commencent déjà à descendre. Malgré l’été, la grande cascade coule encore, grâce aux pluies des semaines précédentes.

La première question est celle de savoir où quitter le sentier pour monter vers la crête. D’après la carte et au visu du terrain, on décidera pour le haut du sentier au débouché du petit tunnel.

Montée en mode "sanglier" droit dans la pente... Cela se passe assez bien, malgré de petites dalles et des bosquets de végétation dense à contourner. On finit par arriver au large replat marquant le début de la crête. On poursuit sur ce replat, pour enfin arriver au début des réjouissances, là où la crête prend de l’altitude en se faisant arête rocheuse.

Les ressauts s’enchaînent... On trouvera toujours un passage facile sous la forme de couloirs et de rampes, même si ceux qui veulent s’amuser un peu plus pourraient facilement aller tâter ce bon calcaire de lapiaz... On monte dans une belle ambiance...

La vue s’ouvre, notamment à l’arrivée d’une zone où les pins ont clairement subi les colères de la foudre. Finalement, voilà déjà le sommet de la partie raide, où se dévoile la suite, débonnaire, vers le point culminant tout au bout... On s’y rend tranquillement, non sans quelques détours par le bord de la falaise pour les points de vue...

16h30, une grande pause au sommet à contempler la vue, sur un promontoire de falaise sans aucune trace humaine malgré le panorama qu’il offre... Le ciel est toujours bien bleu, même si on se doute que derrière la brume de l’horizon, quelques gros obstacles nébuleux sont bien présents...

17h, commençons tranquillement à descendre, face à la montagne de Sous Dine, où on aurait bien prolongé la rando pour un coucher de soleil si les prévisions du soir n’avaient pas été pessimistes... Mais malgré la proximité des prairies du col de Landron juste plus bas, y descendre n’est pas du tout facile, car on vient rapidement buter sur des ressauts trop raides pour être franchis, notamment dans la forêt bouchant toute possibilité d’anticiper un parcours de visu. Mais la carte indique que les pentes les moins raides se trouvent le long de la crête, tirons à droite pour la la rejoindre...

Effectivement, on retrouve une légère sente et quelques marques de peinture fluo sur les arbres. Un petit ressaut terreux et glissant sera négocié à l’aide de nombreuses racines, et voilà qu’on rejoint un replat de la crête. Mais les pentes au-dessous sont encore raides et délicates, on poursuit alors plus à gauche sur le replat. Au bout de ce replat, pas le choix, il faut descendre. Heureusement, ici, la pente est maintenant parfaitement négociable. Et voilà qu’on retrouve finalement les prairies du col de Landron.

On traverse les prairies pour rejoindre le chemin d’alpage. L’ambiance a radicalement changé, avec l’arrivée brutale de cette couverture nébuleuse sombre et menaçante. On hâte le pas en direction du champ Laitier... Les premières gouttes tomberont en aval du chalet du Plan, alors qu’on s’engage sur les abominables sentes à vache de la prairie, ponctués de multiples creux marécageux et boueux résultat du piétinement des troupeaux et des pluies de la semaine. Mais pas le temps de faire attention, on est déjà bien trempé et sali...

Retour en forêt en direction du pas du Roc. La pluie cesse, ce n’était visiblement pas le front orageux attendu mais juste un avertissement préfrontal. Heureusement, cela évitera que les roches patinées du pas du Roc se transforment en patinoire. On terminera tranquillement la boucle vers 19h, peu avant la grosse saucée.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 10 juillet 2021

Dernière modification : 8 mars 2024

24 membres ont cette randonnée en favori !

Auteur :

Avis et commentaires

Pollux

Bonjour Pascal ,
Rando effectuée hier ,très beau parcours ,du soleil sur l’arête et une belle vue ; nous avons quitter le sentier 50 m après le belvédère et nous sommes descendus plus à gauche ,en suivant une trace de chamois ,un peu raide mais ça passe

C’est tracé à la main de manière assez précise (en utilisant les photos aériennes), mais dans tous les cas, lecture du topo, observation et bon sens doivent toujours être les critères primordiaux pour savoir précisément par où passer !

Rb74

Est ce que l’on peut suivre le fichier GPX ? Merci

#20 : belle attitude de la bête. J’imagine le ou les auteurs cheminant avec leur ferraille (en bloc ou en plusieurs morceaux ?) dans un itinéraire pour sangliers et bouquetins.

Chargement en cours Chargement en cours...

Dernières sorties

Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.

  • Sortie du 24 février 2024 par Pascal
  • Sortie du 5 avril 2022 par Pascal

Ces randos pourraient vous intéresser :

Montagne de Sous Dîne (2004m), par le pas du Roc et le Champ (…)

Sous Dîne en boucle par le Pas du Roc et le Pas du Berger

Champ Laitier et Montagne des Frêtes (1537m) par le Pas du Roc