La Collarada (2883m) et Arche de Los Campaniles (2673m)
- Randonnée
- Espagne / Pyrénées espagnoles
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1740m
- Durée :
- 10h
La Collarada fait partie des sommets mythiques des Pyrénées espagnoles, au même titre que le pic d’Aneto, le Mont Perdu, les Posets. Certes, ce n’est pas un « 3000 », mais il se trouve dans un environnement unique, et il se mérite, car la course est longue. – Auteur : o2rando
Accès
Direction l’Espagne, et la vallée de Canfranc, en passant par le tunnel du Somport (N134 devenant E7 après la frontière).
Quitter l’E7 à Villanua (bretelle de sortie du même nom), franchir la rivière Aragon puis, 100m après le pont, prendre à gauche l’avenida de la Selva qui, après quelques centaines de mètres et un virage à gauche, se transforme en piste.
Poursuivre sur celle-ci jusqu’à la barrière (cote 1220m), et se garer à cet endroit.
Précisions sur la difficulté
- Dénivelé important .
- Pierrier instable.
- Dans le couloir, passages nécessitant l’utilisation des mains juste avant le sommet.
- Rocher pourri pour l’Arche de Los Campaniles, et aucun repère.
- Selon les saisons, un névé peut rester au niveau du pierrier, comme ce fut le cas pour nous : donc, bien se renseigner avant de s’engager ou prévoir les crampons dans le sac.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : Alpina 25 Valle de Canfranc / Valle de Aísa / Candanchú-Astún
- Altitude minimale : 1231m
- Altitude maximale : 2883m
- Distance : environ 15 km
- Horaires : comptez entre 9 et 10 h
- Balisage : Jaune et blanc puis itinéraire simplement cairné
- Plus de photos sur : o2rando.com/pic-collarada...
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Itinéraire
Du point de départ, impossible de se tromper : il suffit de prendre la direction indiquée sur le panneau, à savoir "Collarada, refuge de la Trapa".
- Au-delà de la barrière, la circulation est interdite, sauf avec une autorisation de la mairie de Villanua et encore, l’accès demeure très limité. En été, néanmoins, un système de navettes permet de gagner environ 500m de D+, pour atteindre le refuge de La Trapa. Mais l’intérêt est d’autant plus limité que le sentier, parfaitement balisé (jaune et blanc) est hyper agréable et traverse une forêt de pins de toute beauté.
Le panneau indique 2h10 pour le refuge La Trapa, ce qui semble calculé très largement pour environ 500m de dénivelé.
Du refuge, prendre le sentier qui se dirige vers le Nord-Est, au panneau indiquant La Collarada, notre premier objectif.
Une immense barre rocheuse se dresse devant nous, et il faut s’orienter vers une cheminée qui est non seulement bien visible, mais aussi sécurisée par une chaine. Celle-ci peut s’avérer utile si les rochers sont mouillés.
On débouche sur un superbe plateau herbeux puis, au fur et à mesure que l’on se dirige vers La Collarada, l’herbe laisse sa place au lapiaz.
Il n’y a plus de balisage jaune et blanc, mais de nombreux cairns.
Toujours avec l’orientation Nord-Est, on passe à proximité du refuge pastoral El Trapal, qui se trouve sur la droite.
La Collarada sera toujours en vue et on constate qu’il y a plusieurs itinéraires pour l’atteindre.
Sur la gauche, on peut admirer le pic de la Magdalena, et le Visaurin.
En arrivant au pied de la Collarada se présentent trois cheminées donnant accès aux pentes sommitales.
- Comme nous sommes arrivés pile en face, nous avons quant à nous opté pour l’itinéraire central, nécessitant de traverser un pierrier : celui-ci était encore bien enneigé, et comme nous avions les crampons, pas de souci.
- On pourra préférer, selon les conditions, une cheminée située plus à droite, pour éviter le pierrier, ou encore celle qui se trouve beaucoup plus à gauche (par laquelle nous sommes redescendus).
On débouche ainsi sur la crête sommitale, où le panorama est déjà superbe. La prendre sur la droite pour atteindre le pic.
Depuis le sommet de la Collarada, on jouit d’un 360° époustouflant, incluant notamment le pic d’Anie, les Aiguilles d’Ansabère, le pic du Midi d’Ossau, La Moleta, la Pala de Ip, la Peña Telera, les pics d’Enfer, le Balaïtous, le Palas, et une vue plongeante sur le l’Ibon de IP.
Notre second objectif, c’est d’aller voir l’Arche de Los Campaniles.
Pour cela, du sommet, on reprend la crête Nord-Ouest puis on descend un pierrier qui nous ramène au pied de La Collarada.
Se diriger toujours Nord-Ouest pour admirer ce massif aux roches ocres qui font penser aux canyons américains.
Plusieurs couloirs sont visibles et il faut choisir le bon. Il faut prendre le plus à l’Ouest, en visant l’Arche de Campaniles. Il lui fait face. C’est une large faille et le rocher est bon mais, par la suite, il faut être concentré car il n’y a aucun repère. Il faut toujours se diriger vers l’Arche, que l’on a en visuel.
On laisse alors les crampons, qui auront été utiles en début de saison dans cette traversée, pour s’attaquer aux rochers, et il va falloir mettre les mains.
ATTENTION : beaucoup de pierres instables dans cette portion, et elles se détachent facilement. Il faut vraiment assurer ses prises et être constamment sur le qui-vive.
- L’arrivée au pied de l’Arche, avec La Collarada en toile de fond, est une apothéose.
On redescend plus ou moins par le même itinéraire, mais il est également possible de passer un peu plus au Nord pour éviter de traverser de nouveau le névé.
Il suffit de traverser ensuite les prairies et, par rapport à l’aller, nous sommes plus à droite en descendant par rapport à notre trace, mais il y a une sente bien cairnée.
On retrouve ensuite notre première cheminée, là où il y a la chaine, d’où l’on regagne le refuge de La Trapa.
De là, reprendre le chemin balisé emprunté à l’aller.
Auteur : o2rando
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