L’Aiguille ou Haut Bouffet (2161m) en boucle par la Tête de Haute Lus (1846m) et le Torrent de Leyvay
- Randonnée
- Dévoluy Hautes-Alpes La Cluse
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1100m
- Durée :
- 6h
Un vallon sauvage, royaume des chamois, où trône en maître l'imposante silhouette du Roc de Garnesier. Par endroit, il faudra - très modestement - imiter les chamois pour réaliser cette belle boucle et aussi ne pas avoir peur de se mouiller les pieds ! – Auteur : Peyuko
Accès
À proximité de Veynes, prendre la direction du col du Festre et des stations du Dévoluy (D 937). Avant le col, tourner à gauche pour traverser le hameau de la Cluse.
Prendre une piste à la sortie du hameau (GR94) en rive gauche de l’Abéou.
Se garer peu avant le pont qui mène notamment au Col de Plate Contier (panneaux).
Précisions sur la difficulté
- Itinéraire en grande partie hors sentier. Sens de l’orientation nécessaire.
- Pierrier peu stabilisé sous la Crête du Vallon
- Pentes raides (35-40°)
- Descente dans le lit d’un torrent
- Traversée de plusieurs torrents (dont l’Abéou en fin de parcours)
- Passage câblé dans un ravin
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : IGN TOP 25 3337 OT Dévoluy
- Altitude minimale : 1233 m
- Altitude maximale : 2161 m
- Distance : 12 km
- Balisage : Aucun sur presque la totalité de l’itinéraire. Étonnamment, nous avons trouvé un marquage important (cairns, peinture brun clair et bleue parfois) entre le Torrent de Leyvay et le Bois de Champforan.
Itinéraire donné uniquement à titre indicatif pour se repérer sur une carte. Ce n’est pas une trace GPS.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Tête de Haute Lus et Haut Bouffet
En créant le topo, je découvre celui de Patrice et je me rends compte que nous avons suivi le même itinéraire pour atteindre "le sommet". Je renvoie donc à ses explications.
Et un conseil : profitez de l’itinéraire de montée pour repérer celui de descente.
Je mets le sommet entre guillemets car en réalité, nous nous sommes arrêtés au col sans nom juste en-dessous, sur la Crête du Vallon. Même si le manteau neigeux n’était pas très épais, le risque avalanche nous a semblé trop important pour nous engager sur le dernier raidillon qui mène au Haut Bouffet.
Retour par le Torrent de Leyvay et le Bois de Champforan
Descendre plein sud en allant chercher les parties plus rocailleuses pour éviter de glisser dans les raides pentes herbeuses. Sur la fin, plus le choix, ce sont des marnes (qui peuvent être glissantes si le sol est humide). On rejoint ainsi le lit d’une des sources de l’Abéou où se trouve une belle cascade.
Traverser ce torrent pour progresser en rive gauche et s’orienter sud-ouest. Remonter progressivement pour gagner un petit pylône électrique situé sous les Cures, à une sorte de col. On bascule alors dans le vallon du Torrent de Leyvay.
Descendre le long du lit du torrent, en restant principalement en rive gauche (il peut s’avérer plus judicieux de le traverser parfois).
Un peu après le point 1671m, quitter le torrent avant qu’il ne devienne un canyon. Progresser en rive gauche entre forêt et espaces plus ouverts, en s’écartant du torrent et en descendant progressivement. On récupère ainsi une sente bien marquée (cairns et peinture brun clair) qui s’enfonce dans une belle forêt.
Ce sentier finit par rejoindre à nouveau le torrent de Leyvay qu’il faut traverser (flèches) pour remonter en rive droite à hauteur du point 1590m. Un passage câblé (je ne garanti pas sa fiabilité) facilite la traversée de deux ravins.
Sur un replat, le sentier oblique au nord-est avant de devenir une piste et de s’orienter plein est. On traverse plusieurs petits torrents dans le Bois de Champforan avant de rejoindre le large lit de l’Abéou, à proximité de la bergerie de Voran.
Il devient impossible de continuer en rive droite et il faut donc traverser la rivière. En fonction du niveau d’eau, cela implique de se mouiller les pieds. Retour au parking par la piste empruntée au départ.
La sortie
Ce vallon est encore une petite merveille du Dévoluy. Je l’avais surplombé en allant à la Tête des Ormans, à la Tête de Garnesier et sur la Crête du Vallon mais je ne l’avais jamais encore arpenté. Et pour cette première, on peut dire qu’on en aura bien fait le tour même si je sais qu’il recèle d’autres merveilles.
La petite couche de neige fraichement tombée nous a contraint à progresser assez lentement dans les pierriers sous la Crête du Vallon. De même que la recherche d’itinéraire le long du Leyvay. Nous avons mis 6h pour cette boucle de 12km mais sur un terrain sec, ça doit pouvoir se faire en moins de temps.
Au col sans nom, le Haut Bouffet était tout proche mais nous avons préféré joué la prudence compte tenu de l’exposition sud et du risque élevé d’avalanche (3).
Pour la courte remontée sous les Cures, nous avons privilégié les endroits déneigés et pas forcément les plus simples mais, une fois encore, en terrain sec cela doit pouvoir se faire différemment du tracé.
Plutôt que de suivre le torrent, il doit aussi être possible de rester sur la crête au-dessus de Legour et rejoindre ainsi le sentier au balisage non officiel.
Nous avons cherché s’il était possible de rejoindre l’Abéou en descendant entre Legour et les Rochers de la Baume mais nous étions sûrement allés trop bas pour ça car nous n’avons vu aucun cheminement possible dans les barres rocheuses et les raides ravins.
Entre la neige, la fonte, et les nombreux torrents à traverser, le terrain était très humide et nous avons eu les pieds trempés une bonne partie de la journée. La traversée finale de l’Abéou n’était ainsi plus qu’une simple formalité !
Auteur : Peyuko
Avis et commentaires
Hélas je n’ai pas de photos ....
J’ai pu faire toutes les traversées de torrent à pieds sec !
Je pense que je vois la traversée dont tu parles, Laurence, avec cet arbre isolé. Nous l’avions aussi envisagé mais avec la neige et les barres rocheuses, nous avions jugé plus prudent de descendre en terrain sec. Et justement avec la neige, on n’a pu voir de traces sur le parcours, sauf ce balisage beige une fois sous Legour.
Si tu as des photos, n’hésite pas à publier une sortie.
La traversée de l’Abéou n’était pas trop compliquée avec toute l’eau qui est tombée dernièrement ?
Rando faite samedi 17/06 avec une variante :
En descendant du col sans nom j’ai traversé le torrent à la cascade pour remonter sur la banquette herbeuse en face ( donc rive droite ). Une ravine à traverser derrière, assez haut c’est très confortable, puis descente dans le bas du petit vallon herbeux vers un arbre isolé au dessus des barres rocheuses. Il y a une bonne trace qui passe au dessus de l’arbre et contourne ensuite la montagne pour descendre progressivement vers le replat de la fontaine des ruisseaux.
Globalement, depuis le col sans nom j’ai trouvé beaucoup de traces de passage qui facilitent bien la progression. Même dans les herbes hautes sous Legour avant de trouver les marques marron/beige j’avais les pieds sur une vague trace, qui ne se voit pas du tout si on n’est pas dessus. Il y en avait peut-être plein d’autres, hein, mais en tout cas on pouvait en suivre une qui allait droit sur les premières marques en sortie du bois.
@Pierre
En fait je suis allé à la cascade, puis je suis revenu sur mes pas pour remonter le torrent sous les rochers de la Baume.
Effectivement, je me suis trompé de vallon, il fallait remonter celui plus en aval,
On y retournera !
Superbe ! Je ferai une sortie un de ces jours !
Merci beaucoup, vos commentaires me touchent.
Entre le cadre, la neige, les nombreux chamois, les nuages qui se déchirent sur les sommets, le côté découverte et "aventure", cette sortie m’a énormément plu et j’ai pas mal mitraillé avec l’appareil !
@Arnaud, Revuaire de la Montagne St Genis ? Tu as trouvé le passage secret ? 🙂
@Thierry, si je ne dis pas de bêtise, tu es monté à la cascade précisément entre Legour et les Rochers de la Baume, dans le lit de l’Abéou (photo 68).
Pour l’itinéraire de Sombardier, si c’est celui (pascal-sombardier.com/202...), il décrit une ascension par le torrent des Plates, plus en aval de l’Abéou.
Dans notre cas, en empruntant le lit du Leyvay, nous sommes descendus trop bas pour pouvoir récupérer un éventuel passage ramenant à "ton vallon". Et avec le niveau d’eau qu’il y avait, ça n’aurait pas forcément été une bonne solution.
En tous cas, j’ai bien l’intention de revenir dans le coin pour poursuivre les découvertes !
Belles photos !
Il est vrai que ce vallon est superbe, peu connu en fait.
On peut redescendre entre Legour et les Rochers de la Baume, P Sombardier a décrit en fait la montée ! Personnellement je ne l’avais pas trouvé (altituderando.com/Le-Vall...)
Thierry
Un seul mot : éblouissant ! Tout.....les photos, la rando, les chamois, le paysage, bref, c’est le Dévoluy !
Merci pour le partage....
Quelle ambiance à couper le souffle ! Bravo pour certains cadrages de tes gros plans, on touche le merveilleux...
Et belle exploration pour la descente du ravin de Levay, pour sûr que j’irai y faire un tour un de ces quatre !
Et non, ce n’était pas moi au col des Aiguilles, je me trimbalais, ce jour-là, à Revuaire à la recherche d’un passage secret...
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