Jandri (3288m)
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1880m
- Durée :
- 9h
Comme il devaient être beaux, à la fois sauvages et grandioses, le plateau de Serre Palas et le glacier du Mont de Lans, avant que les promoteurs de l'or blanc ne les cisaillent à coup de remontées mécaniques... Il faut parvenir à faire abstraction de ces sinistres balafres pour gravir le Jandri et jouir de son panorama sur le vallon de la Selle et le massif du Soreiller. Allons, cela reste une belle randonnée... En option, au retour, la Tête de la Toura (2914m). – Auteur : Marcadau
Accès
Du Bourg-d’Oisans, emprunter la D1091 en direction de Briançon puis, au niveau du barrage du Clapier, prendre à droite la route de la vallée du Vénéon, c’est à dire la D530, direction Vénosc / Saint-Christophe-en-Oisans.
Traverser le village de Saint-Christophe-en-Oisans et, environ 200m plus loin, prendre à gauche, en tête d’épingle, la route de la Selle.
Stationner au terminus de cette route. Attention : peu de places.
Précisions sur la difficulté
- Pas de difficultés techniques mais pentes raides dans le final de l’ascension ;
- Distance et dénivelé assez importants.
Avertissement
Altituderando vous informe
La RD530 amenant à la vallée du Vénéon est interdite à la circulation de véhicules, à partir de l'intersection avec la RD1091 (au lieu-dit du Clapier d'Auris) jusqu'au hameau des Étages (Saint-Christophe-en-Oisans), en passant par Venosc (Les Deux Alpes). En savoir plus sur les conditions d'accès. Mis à jour le 23/07/2024
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3336 ET "Les Deux Alpes"
- Altitude minimale : 1635m
- Altitude maximale : 3288m
- Distance (A/R) : 18km
- Balisage : jaune / Hors sentier pour le final de l’ascension
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
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Itinéraire
Du parking, prendre le sentier du refuge de la Selle.
À l’intersection de la Croix du Batel (ou Croix du Batie sur la carte IGN), prendre à gauche. Un panneau indique la direction du Miroir des Fétoules et de la Tête de la Toura.
Parvenu au Miroir des Fétoules (1812m), poursuivre vers le nord-ouest, au dessus de la cabane. Le sentier s’élève en lacets à proximité de ce qui est déjà l’arête sud de la Tête de la Toura, passe non loin d’une table d’orientation (que l’on pourra utilement visiter au retour) puis monte plein nord vers les coteaux de Pierre Grosse et de Chabotte.
Il se réoriente ensuite vers l’est puis le nord-est, passe sous les Aiguilles Rouges de la Toura et atteint le col de la Toura (2885m).
- La vue sur l’ample plateau de Serre Palas est gâtée par les équipements de la station des Deux-Alpes : télésièges, téléphériques, pistes taillées à l’explosif... Mais puisqu’on vous dit que sans cela, c’était la désertification de la montagne ! Mais oui, bonnes gens, mais oui...
Descendre en versant opposé de celui-ci, d’abord dans un chaos rocheux (discret balisage jaune) puis dans les éboulis dominant le Lac Noir, sous le sommet de la Tête de la Toura.
On débouche ainsi sur une large crête descendante, entre le Lac Noir et un petit lac sans nom coté 2822m, d’où l’on gagne rapidement la piste du Jandri au point coté 2803m sur la carte IGN, près d’un autre laquet.
S’en écarter aussitôt pour prendre le sentier qui la borde et s’élève en direction de la gare de téléphérique et du restaurant d’altitude.
Quitter ce sentier pour s’élever plus directement, à vue, vers ces bâtiments, en restant toujours au sud du télésiège des Glaciers.
Vers 3080m, à hauteur de ce qui est figuré sur la carte IGN comme le point de départ du télésiège du Jandri 4 (lequel, en réalité, a été démantelé en 2021), partir hors sentier vers le sud-est puis plein sud pour gravir au mieux les pentes caillasseuses (mais relativement stables, en définitive) du Jandri.
On en atteint ainsi l’arête sommitale un peu à l’est du point culminant, dès lors aisément gagné.
- Très belle vue sur l’Aiguille du Plat de la Selle, le massif du Soreiller, le vallon de la Selle...
Descente par le même itinéraire, peu ou prou.
De retour à la crête mentionnée plus haut, on ne manquera pas de faire un petit crochet par la tête de la Toura toute proche (2914m), facilement accessible par son arête nord et dont seul le bastion sommital exigera de "mettre les mains". Elle offre à son tour un beau panorama.
Descendre du sommet de la Tête de la Toura par son versant nord-ouest (éboulis), au bas duquel on retrouve la sente du col de la Toura.
Retour par le même sentier qu’à l’aller.
Auteur : Marcadau
Avis et commentaires
Pour être moche... c’est horriblement moche ! Indiscutablement.
Vu la tournure de nos hivers, rajouter de l’équipement dans certains domaines est un non sens complet.
Maintenant, les infrastructures existantes ont été installés bien souvent dans les années 1950 par des paysans et des fermiers locaux qui ont senti le bon filon et s’en sont mis plein les fouilles au détriment du paysage.
Il en va ainsi de l’humanité dans tous les domaines...
On peut d’ailleurs être skieur sans avoir à pratiquer en station.
Comme toi Agarock, mes parents n’ont jamais pu nous offrir mes frangins et moi de cours ou des journées de piste...
Ça ne nous pas empêchés d’apprendre tout seul sur du matos d’un autre temps, et de désormais s’éclater à ski de rando !
Maintenant qu’elles sont là ces verrues, et en attendant qu’on s’en débarrasse peut être un jour, je pense comme Michel que si ça nous est insupportable, on va chercher des endroits sauvages un peu plus loin !
J’ai ouvert ton lien, Alain, je n’ai rien découvert en le faisant, il n’y a pas grand-chose de nouveau (encore que...), mais effectivement, ça fait quand même peur et ça met en relief l’exploitation de la montagne. d’ailleurs, j’ai assisté un peu à la création de la dernière remontée mécanique depuis le village de Allemont, dans l’Oisans, et ça n’est vraiment pas beau à voir. Mais, je ne suis sûrement pas crédible et objectif, puisque je ne skie pas (je ne sais pas skier...) - mes parents provençaux n’avaient pas le budget pour cela, étant tout jeune, mais imaginez pour quelqu’un comme moi qui a découvert plutôt sur le tard, les joies de la montagne et qui n’a pu à aucun moment profiter de ces stations en altitude et de toutes leurs infrastructures, imaginez ce que j’en pense, quand je vois ce massacre....
C’est comme les chasseurs y en a partout !
@ André :
C’est comme ça, je suis viscéralement opposé à l’équipement de la montagne, qui sont à mes yeux une offense à la nature, et plus encore à cette lubie du ski d’été qui a défiguré, en l’occurrence, l’un des plus beaux glaciers des Alpes françaises
Je ne prétends pas que cette opinion "curieuse" soit raisonnable du point de vue économique (quoique... 19 des 20 communes les plus endettées de France sont dotées de stations de sports d’hiver !), ni même d’ailleurs du point de vue moral que vous évoquez (le partage de la montagne), et je prétends moins encore l’imposer à qui que ce soit. Je revendique seulement le droit de l’exprimer sur ce site.
@michel : merci pour ce lien !
@Marcadau
Je partage ton avis et d’ailleurs j’évite soigneusement ces zones montagneuses dépareillées pour ne pas râler toutes les deux minutes !
Heureusement que les mentalités changent et qu’on sort de ce tourisme béton si peu responsable où s’ajoute la désolation des glaciers.
Bel article sur ce sujet : mountainwilderness.fr/IMG...
curieux ces commentaires contre les stations, un glacier sur combien est utilisé pour le ski ?
tout le monde n’a pas la forme pour aller en altitude à pied, on peut partager un peu la montagne non ?
et de plus, dans le secteur des Ecrins, il y a de quoi faire sans aller dans les remontées mécaniques.
et puis, les randonneurs aussi prennent les remontées mécaniques, il n’y a qu’à voir les topos au départ d’un téléphérique...
pour finir, ce qui pose pb, ce sont les troupeaux de moutons gardés par des patous agressifs et stupides qui sont un danger et une nuisance...
Combien de randos sont dangereuses en période d’estive ?
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