Du pic Saint-Michel (1966m) au Moucherotte par les crêtes, boucle du versant ouest
- Randonnée
- Vercors / Isère / Lans-en-Vercors
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1200m
- Durée :
- 7h
Une longue crête sauvage entre deux sommets connus... Quelques 8km de balade sur le fil, entre, à l'ouest, les débonnaires vallons du Vercors et, à l'est, la vallée grenobloise dominée par les hauts sommets alpins... – Auteur : Pascal
Accès
Grenoble - Saint-Nizier ou Lans-en-Vercors - La Sierre (Stade de neige de Lans-en-Vercors), parking des pistes.
Précisions sur la difficulté
Le Pic St.-Michel et le Moucherotte s’atteignent sans difficultés par de bons sentiers. Il n’y a guère de difficultés sur la crête entre ces deux sommets, mais elle est cependant très longue et en dents de scie, notamment si on essaie de la parcourir au plus proche du fil. L’hiver, il faudra faire attention aux éventuelles corniches. La partie la plus pénible est la section entre le nord des pistes et la crête des Ramées (Trou St.-Michel), à cause de la végétation sur un terrain, par endroits, de lapiaz.
Il y a de nombreuses possibilités de s’échapper pour raccourcir le parcours, en cas de fatigue ou de mauvais temps.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude départ : 1390m.
- Altitude sommet : 1956m (Pic St.-Michel), 1901m (Moucherotte).
- Durée : 7h.
- Carte : IGN TOP25 3235OT Autrans - Gorges de la Bourne - PNR du Vercors.
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Itinéraire
Période
Praticable en conditions estivales, ou hivernales en raquettes, ou par bonne neige en ski de rando nordique si on a le niveau pour ce terrain accidenté.
Montée au Pic St.-Michel
Se rendre à l’extrémité sud du parking et prendre le chemin forestier démarrant au départ du dernier téléski. Remonter longuement ce chemin en direction de la combe Oursière. L’hiver, attention aux éventuels skieurs dévalant le chemin. La combe atteinte, il est plus esthétique et guère plus long de quitter la piste pour suivre le sommet de la petite croupe à droite du chemin.
Au sommet de la combe, remonter le sentier par les vallonnements en direction du sommet. On peut soit suivre le sentier abordant le sommet par le nord (final raide et peut-être verglacé l’hiver), ou alors par le sud (passages hors-sentier) offrant une belle vue vers le sud sur la crête des Crocs.
Belle vue au sommet, mais l’hiver attention aux éventuelles corniches.
Parcours des crêtes
Descendre vers le collet au nord du sommet, puis poursuivre vers le nord sur la crête. On pourra rester proche du fil, ou un peu en contrebas pour éventuellement aplanir le parcours en dents de scie. L’hiver, attention aux éventuelles corniches sur le fil de la crête. Il n’y a aucune réelle difficulté d’itinéraire.
On finit par aboutir au sommet des pistes de ski, que l’on rejoint en descendant vers l’ouest. Poursuivre vers le nord. On pourra soit continuer sur la crête pour atteindre le sommet du Grand Cheval, soit plus facilement poursuivre sur la piste en contrebas de la crête.
Poursuivre le long du sommet des pistes de ski. Finalement, après une bonne partie descendante, quitter la dernière piste pour continuer, hors sentier, le long de la crête.
Cette partie de la crête est assez plate, mais plutôt pénible à cause de la végétation recouvrant un terrain parfois barré de crevasses de lapiaz. On pourra trouver un terrain plus facile en s’éloignant un peu du fil de la crête. On finit par atteindre le trou St.-Michel (une délicate varappe à l’intérieur permet d’atteindre un improbable balcon entre les falaises du versant est). Derrière, on poursuit proche du fil sur un itinéraire maintenant plus facile et discrètement balisé.
On notera que cette partie pénible peut se contourner en poursuivant sur le chemin vers le nord en direction du habert des Ramées, d’où on peut rejoindre la crête des Ramées en montant de belles prairies.
On remonte vers l’impressionnante crête des Ramées, et ses dalles dominant des falaises verticales. L’hiver, attention aux éventuels trous de lapiaz cachés sous la neige. Après être passé à côté du "vide-ordures" (ne rien y jeter, ni tomber dedans), on atteint la Pointe des Ramées.
Ceux qui en ont plein les pattes peuvent abréger la balade en descendant vers la Sierre par le habert des Ramées. Les autres continueront sur le fil le long de la crête.
La dernière bosse avant le sommet du Moucherotte est raide, et on peut l’éviter en rejoignant la piste. Juste après, on pourra reprendre la crête pour finalement atteindre le sommet, décoré d’un radar météo tout neuf... Vue incomparable sur Grenoble au fond de sa cuvette.
Descente du Moucherotte
Il suffit de suivre la longue piste descendant vers la Sierre. Ce sera l’option préférée des skieurs l’hiver, alors que les piétons pourront revenir par le plateau des Ramées, plus joli et guère plus long. L’hiver, attention aux skieurs lors de la traversée des pistes et des téléskis.
Détail de la sortie du 1 mars 2016
La veille, la montagne a passé la tête dans les nuages et le vent du nord, augurant de belles concrétions de givre en ce jour, seule fenêtre de beau temps dans une semaine maussade.
Allons donc faire un tour sur ces crêtes... Certes, les deux sommets sont des classiques que l’on connait par cœur, mais la crête entre les deux est belle et très sauvage, et mérite, cette fois, d’être parcourue dans toute sa longueur...
Départ vers midi. Vraiment peu de neige, les raquettes ne seront pas de la partie, par contre, on emportera les crampons, qui facilitent grandement la marche dans les pentes de neige dure...
Sommet du Pic St.-Michel vers 13h30, après une belle montée dans un décor givré étincelant de blanc... Quelques nuages se promènent au-dessus de la limite des brumes recouvrant les vallées jusque vers 1800m. Petit vent frais...
On se lance dans le parcours de la longue crête... Le Moucherotte semble encore tellement loin... Mais c’est beau, et il y a de la vue... Parcours sans difficultés sur le fil de la crête...
On rejoint les pistes. On ne cèdera pas à la facilité, montée au Grand Cheval.
Retour au hors-sentier sauvage en direction de la crête des Ramées. C’est pénible, notamment à cause des détours imposés par la végétation parfois dense, ainsi que le faible enneigement insuffisant pour colmater toutes les crevasses de lapiaz... Mais la neige est plutôt dure, on ne tombe pas dans les pièges...
Remontée de la crête des Ramées dans une ambiance froide, alors que le soleil est filtré par les prémices de la perturbation du lendemain... Hésitation à continuer, alors que le coucher de soleil n’aura ce soir aucun intérêt... Mais le Moucherotte semble maintenant bien proche au vu de la distance déjà parcourue... Finalement, le sommet est atteint vers 17h30.
Inutile de traîner au sommet. Il n’y a plus de soleil, il fait froid, j’ai oublié les gants, et la piste du retour est longue... Descente dans la nuit tombante, fin de la balade vers 19h.
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
Bon, j’avoue... Le chocard, je ne l’ai découvert que de retour à la maison en dépouillant mes photos !
De très belles photos Pascal, bravo. J’aime bien la photo 17 avec le chocard à bec jaune, la crête et le vide derrière...je trouve cette photo très esthétique.
Bon, le lieu n’est pas si abominable si on prend soin de s’éloigner un peu du fil de la crête pour contourner les zones les plus difficiles... De toute façon, il est toujours possible de rejoindre la crête des Ramées en contournant le lieu problématique par le chemin de l’abri des Ramées.
J’ai complété le topo pour préciser cela. Merci !
Franchement, je pense qu’il faut être un brin maso de suivre la crête dans les environs proches du trou Saint-Michel : avec tous ces lapiaz, c’est particulièrement pénible et surtout piégeur. La dernière bosse avant le Moucherotte se grimpe facilement sans neige et à au moins le mérite d’offrir une vue splendide à l’écart de la foule du Moucherotte.
En tout cas, merci Pascal pour ces bien belles photos.
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