Crête de la Plane (2340m)
- Randonnée
- Dévoluy / Hautes-Alpes / Saint-Étienne-en-Dévoluy (SuperDévoluy)
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 850m
- Durée :
- 1 jour
La crête de la Plane s'élève à l'ouest du col de Rabou et délivre un magnifique panorama sur le Dévoluy. Le clou du spectacle, pleinement dévoilé une fois arrivé au sommet, reste la vue magistrale sur le Pic de Bure et son monumental pilier 'est'. – Auteur : Dyn’s
Accès
De Corps :
Suivre vers le Dévoluy avec Saint-Etienne-en-Dévoluy, puis en direction de l’IRAM.
De Gap :
Prendre en direction de Veynes, puis suivre SuperDévoluy par le col du Festre, rejoindre Saint-Etienne-en-Dévoluy, puis suivre en direction de l’IRAM.
Au départ du télébenne de Bure, continuer à droite, se garer au parking de la cabane de l’Avalanche (1534m).
Photos
Les infos essentielles
Carte IGN : TOP 25 3337 OT Dévoluy - Obiou - Pic de Bure
Altitudes :
- Départ : 1534m
- Crête de la Plane : 2340m
Dénivelé total : 850m
Temps de montée : 2h30/3h
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Le col de Rabou
De la cabane de l’Avalanche (1534m), suivre le GR de Pays du Tour du Dévoluy sur une piste en direction du col de Rabou jusqu’à la bergerie du Jas de Barges (1696m).
Continuer toujours sur le GR sur sentier jusqu’au col de Rabou (1888m).
La crête de la Plane
Du col de Rabou, remonter la crête de la Plane, on passe à côté des pylônes que l’on peut atteindre par une piste.
Continuer à crête, sans difficultés majeures, jusqu’au cairn sommital (2340m).
La descente
On peut bien sûr descendre par le même itinéraire mais on peut choisir d’explorer un peu le coin et d’opter pour une variante de retour.
Descendre dans le dévers de la crête sans trop s’éloigner au début car elle surplombe d’immenses barres rocheuses dominant le vallon de Barges.
Repérer à contre-bas une crête qui part plein nord et qui rejoint les alpages au dessus de la bergerie.
Rejoindre et descendre cette crête offrant de belles vues sur les grandes barres rocheuses.
Une fois revenu dans les alpages, on peut rejoindre un petit vallon qui ramène à la piste de montée.
La sortie
Réalisée seul le 31 octobre 2015.
De retour en Dévoluy pour un très court séjour, je viens de réaliser la traversée du Rougnou et du Nid avec un fin saupoudrage de neige. Je réfléchis encore sur la rando du lendemain, j’ai la crête de la Plane en tête mais j’aimerais bien retourner dans le secteur de l’Obiou, contempler un lever de soleil du col des Faïsses puis aller faire un tour vers le Bénitier. Mais ce tour risque d’être rapide et vite bouclé... De toute manière le lever de soleil je peux l’avoir sur la grand barrière en montant à la crête de la Plane... Que faire ?
J’opte finalement pour la crête de la Plane que j’avais d’ailleurs sur ma liste hivernale. Il me faudra partir tôt pour sortir des bois avant le début du lever de soleil. Je me dirige donc vers l’IRAM au dessus de Saint-Etienne-en-Dévoluy mais la petite route menant à la cabane de l’Avalanche est bloquée. En effet, des réparations sont effectuées sur les câbles du télébenne et les accès passant sous ces derniers sont interdits provisoirement pour risques de chute. La déviation indiquée passe par la piste deux lacets plus bas. Je la rejoins, descends le premier virage, passe le deuxième et remonte vers les bois, il fait nuit et la suite de la piste de m’inspire pas, bien trop cahoteuse pour mon véhicule. Demi-tour et je me pose au dernier virage. Ces aléas me rajouteront 80m de dénivelé et 15 minutes de marche supplémentaires. Il va falloir avancer le réveil !
6h30 du mat’, départ à la frontale vers la cabane de l’Avalanche, des petites pancartes jaunes indiquent bien la déviation à prendre. Je rejoins rapidement la cabane et entame la longue piste vers la bergerie.
Je sors des bois vers 7h10, j’ai exactement 8 minutes pour trouver un bon emplacement pour contempler le lever de soleil sur la grande barrière dévoluarde. Manque de pot, l’endroit est un peu vallonné et la vue est obstruée par des arbres. Je remonte alors les fortes pentes sur la droite de la piste pour m’élever. Bingo ! La vue se dégage alors que les premiers rayons débarquent sur le Grand Ferrand puis l’Aupet et l’Obiou. Les sommités de la grand barrière commencent à s’enflammer au fur et à mesure que le soleil se lève. Je ne sais combien de fois j’ai assisté à ce magnifique spectacle mais je ne m’en lasse jamais et il est toujours autant resplendissant !
Je reprends mon chemin, dépasse la bergerie et continue sur le sentier. Je passe près d’une joli petite cascade. Je coupe directement dans les pentes herbeuses et rejoins les pylônes. Quelques mètres encore et je débouche sur la crête. De belles barres rocheuses dans ce secteur, je ne vois même pas où passe le sentier menant au col de Rabou par le sud. Ce secteur méritera bien des visites futures, ce sera l’occasion d’arpenter le fameux sentier des Bans...
J’aperçois une belle arche à contre-bas, il est certainement possible de l’atteindre mais les pentes sont très raides, je ne tente pas l’aventure, il me faudrait au moins un piolet pour m’assurer.
Le parcours de cette crête est de toute beauté et dévoile de temps à autre une partie de l’immense pilier est du Pic de Bure... le clou du spectacle de cette randonnée. La fine couche de neige donne une belle ambiance également.
J’atteins le cairn sommital à 9h50 face au magistral pilier est haut de 600 mètres. L’appellation "Pic" de Bure prend alors tout son sens ! Un peu d’histoire, la première ascension de ce fameux pilier a été réalisé par René Desmaison en 1961 en trois jours avec André Bertrant et Yves Pollet-Villard. Elle fut longtemps considérée comme la plus dure escalade calcaire des Alpes françaises... On ne peut que se sentir tout petit face à la grandeur de ce pilier...
Je reste bien une heure au sommet dans une solitude absolue, le panorama est encore exceptionnel aujourd’hui ! La vue orientée nord-ouest sur la grande barrière est une de mes préférées, les grands sommets se détachent distinctement dont l’Aupet qui élance magnifiquement sa cime au milieu du Grand Ferrand et de l’Obiou. Juste le secteur du vallon des Aiguilles manquent à l’appel.
J’entame la descente dans le dévers à la recherche de la crête à contre-bas, elle me ramènera directement à l’alpage au dessus de la bergerie. Cette crête dévoile de magnifiques points de vue sur les énormes barres rocheuses dominant le vallon de Barges.
Je finis par rejoindre le paisible alpage où je ne peux m’empêcher de reprendre une pause dans l’herbe dorée au soleil avant le retour par les bois.
Retour final vers 13h15 à la voiture après une nouvelle et belle journée en Dévoluy qui marque la fin d’une saison bien prolifique.
Rendez-vous cet hiver !
Auteur : Dyn’s
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