Circuit des Moulins, sentier N°2 de la Versanne
- Randonnée
- Pilat / Loire / La Versanne
- Difficulté :
- Facile
- Dénivelé :
- 210m
- Durée :
- 3h
Le sentier des moulins plonge le promeneur dans l’histoire de ce petit village de moyenne montagne. Histoire liée à son patrimoine architectural où le meunier était le personnage incontournable d’une société rurale qui bénissait son pain, aliment de base de toute la famille. – Auteur : BA42
Accès
Village de la Versanne en versant Est du col du Grand Bois ou de la République.
Sur la D 1082, qui évite le village par le Sud, prendre à droite en venant de St-Etienne, à gauche en venant de Bourg-Argental, une petite route panneau "Brenade".
On franchit un premier pont sur la Biousse, avant le hameau de Brenade. Tourner à droite avant les habitations. Places de parking à droite, le long de la route, avant un second pont sur l’Argental.
Précisions sur la difficulté
- Aucune. Au printemps ou après de fortes pluies, les sentiers peuvent se transformer en petits ruisseaux temporaires
- Dans les hameaux, les chiens sont plus bruyants que méchants, mais peuvent impressionner les enfants
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 2934 ET
- Distance : 6,5km (le syndicat exagère avec 8km !)
- Horaire : 2h30/3h00
- Altitude de départ : 850m
- Point haut : 1039m
- Point bas : 830m
- Balisage : blanc/jaune.
Balises aux intersections
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Prendre le chemin qui passe au-dessus du parking. Panneau informatif "Ici débute le sentier des moulins de l’Argental".
Après un peu plus d’1 Km, on arrive vers une bifurcation. On trouve le panneau informatif du moulin de la Rochette. Prendre le chemin de gauche et descendre vers le rivière pour voir les ruines du moulin.
Revenir à la bifurcation et continuer le chemin. On arrive au carrefour de la Croix de Rula. La croix est perchée sur le mur de pierres à trois mètres de haut et elle peut être camouflée par les hautes herbes. On peut passer sans la voir. Continuer la même direction nord-ouest, panneaux directionnel les Préaux et moulin de Gouet.
On arrive au gros hameau des Préaux que l’on traverse plein ouest. Panneau directionnel "Moulin de Gouet".
A la sortie du hameau, on arrive vers une bifurcation, calvaire. Prendre à gauche. Le moulin se trouve 120 mètres plus loin, panneau informatif et aire de piquenique (ou de pique-nique, les deux graphies sont admises). Une aube est visible au pied de la façade nord du moulin.
Prendre la passerelle après le moulin et le sentier aménagé avec des rondins. Il mène au bief d’alimentation et à la petite retenue hydraulique du moulin.
Revenir au carrefour de la Croix de Rula et prendre la branche de droite, panneau directionnel moulin du Pêcher.
On arrive au Moulin du Pêcher, panneau informatif. Ce moulin, à la confluence de deux rivières est magnifique.
Poursuivre par la piste qui dessert le moulin, jusqu’à la bifurcation de Vialveille, panneau directionnel Fogère. Prendre le chemin de gauche.
On arrive sur une petite route que l’on longe plein est, jusqu’au hameau de Fogère.
Avant les premières habitations, prendre à gauche, panneaux directionnels Brenade, un chemin qui descend au hameau de Brenade. L’itinéraire, effectue ici, un virage à 180°.
L’ancien moulin est le premier bâtiment à droite du chemin. Une meule est visible un peu plus loin, sur une pelouse.
Traverser le hameau et prendre à gauche, jusqu’au parking.
Site internet
- Lien vers la page du "Syndicat des 3 rivières" : ICI
(L’introduction est très bien et je l’ai reprise intégralement.)
Auteur : BA42
Avis et commentaires
( 4 |
1 avis )
Balade au frais dans les bois. Quel plaisir d’entendre le chant du ruisseau. On admire tous ces chemins empierrés !
A la croix de Rula, regardez à gauche en contre bas pour voir le chemin du moulin du pêcher avec l’habitation du meunier restaurée et habitée. Très jolie
Bonjour Antoine,
Merci pour le retour. J’ai fait la correction.
Bonsoir Alain,
En mettant nos pas dans la fidélité à ton topo nous avons été surpris de découvrir la vieille croix trapue de Rula que tu dis ne plus exister. Perchée sur le mur de pierres à trois mètres de haut et peut-être camouflée par les hautes herbes on peut passer sans la voir, ce qu’on fait certains d’entre nous.Il faut donc corriger ce point de ton bon topo d’autant plus que dans la vidéo ci-jointe qui vient de paraître je fais référence à ton topo.
Bonjour Alain.
Tu seras peut-être intéressé par ces quelques extraits de :
" L’utilisation des rivières du Pilat par l’industrie"
M. Deven - Revue de géographie alpine, 1944, Tome 32, n°2. pp. 241-305.
P. 246. La décadence s’est affirmée depuis une vingtaine d’années. En 1921, le nombre des établissements qui payaient la taxe de statistique, à laquelle sont soumises les usines hydrauliques dont la puissance est supérieure à 10 kw., était encore de 303. Il n’était plus que de 78 en 1941. Le chiffre de 1921 ne doit d’ailleurs pas faire illusion. Il apparaît considérable, ainsi que celui des rivières utilisées qui était de 34. De très minuscules ruisselets portaient artifices : le Ban et le Grand-Creux, affluents du Gier à la Valla, le Mornant, affluent du Dorlay à Doizieux, le Pêcher, affluent du Valcherie, sur le versant septentrional du Pilat ; le Fayen, affluent du Limony à Maclas et son affluent, le Cubusson ou Charamet, le Malleval, affluent du Rhône, sur le versant oriental ; le Gournay, affluent de la Déôme à Saint-Sauveur et le Pros, affluent de l’Argental sur le versant méridional ; le Rioclard ou les Verrières à Saint-Genest-Malifaux sur le versant occidental. Quand on considère l’extrême faiblesse des débits de ces cours d’eau — 1 litre par seconde à l’étiage et 38 litres en moyenne annuelle pour le Pêcher, 5 et 41 pour le Grand-Creux, 15 et 272 litres pour le Ban,10 et 106 pour le Gournay, 6 et 129 pour le Cubusson, 20 et 271 pour le Fayen, 20 et 396 pour le Malleval — on a l’impression que l’exploitation de l’énergie hydraulique fut poussée à l’extrême.
En réalité, en 1921 déjà, le déclin qui apparaît brutal vingt ans plus tard était irrémédiable. Plusieurs usines étaient ruinées ou abandonnées. Bon nombre étaient en chômage temporaire. Et le mouvement était sensible aussi bien sur les grandes rivières que sur les petits ruisseaux : ainsi les trois quarts des ateliers du Fayen étaient alors inactifs : deux d’entre eux, dont un moulinage, sans être cependant abandonnés, chômaient depuis longtemps, trois autres moulinages chômaient 3 jours par semaine et un moulin à farine chômait depuis 1917.
P. 248. Le second groupe comprend la Déôme qui, depuis sa source jusqu’au point où elle pénètre dans le département de l’Ardèche, draine les eaux du versant méridional du massif par l’intermé diairdee petits ruisseaux : l’Argental, le Riotet, grossi du ruisselet de Graix, et le Ternay. Il n’y a là qu’un embryon de réseau hydrographique, nullement comparable aux précédents
P.248-249. Toutes ces rivières, sans exception, sont courtes et peu abondantes. Le Gier a 30 kilomètres, l’Ondaine 17, le Furan 36. La Déôme appartient à l’arrondissement de Saint-Etienne sur ses 13 premiers kilomètres seulement. Les autres ruisseaux n’ont que quelques kilomètres et ne présentent qu’une gorge étroite et brève coupant profondément les plateaux. Les débits sont faibles. Le module, c’est-à-dire le débit moyen annuel obtenu en faisant la moyenne de tous les débits journaliers, est, à la seconde, de 2.580 litres pour le Furan, de 1.865 litres pour la première section du Gier qui est en montagne et de 4.470 pour sa seconde section qui est celle du bassin houiller, de 1.777 litres pour l’Ondaine. Les autres sont très inférieurs : ceux du Janon et du Dorlay, affluents du Gier, sont de 688 et 740 litres ; ceux du Valcherie et du Cotatay, affluents de l’Ondaine, de 260 et 253 litres ; celui de l’Onzon, affluent du Furan, de 373 litres. Et si celui de la Déôme s’élève à 3.118 litres, celui de ses affluents, le Riotet, le Ternay et l’Argental n’est que de 638, 540 et 482 litres. Le module de la Valencize enfin ne dépasse pas 525 litres et celui de son petit affluent, le Bassin, 265. Quant au débit d’étiage il est, pour les trois principales rivières, 8 à 9 fois inférieur au débit moyen ; 500 et 240 litres, suivant la section, pour le Gier, 300 pour le Furan, 120 pour l’Ondaine. Pour les plus petits ruisselets, qui sont presque à sec une partie de l’été, il est 10 à 12, et parfois 20, 30 et 40 fois moindre. Le Riotet (50 litres), le Ternay (50 litres), la Valencize (50 litres), l’Argental (40 litres), l’Onzon (30 litres) et le Brodillon (30 litres) sont dans le premier cas ; la Déôme (70 litres), le Dor lay (31 litres), le Janon (15 litres), le Cotatay (10 litres), dans le second 22. Par sécheresse exceptionnelle il arrive même que leur lit n’ait plus une goutte d’eau. Le cas que signale en 1839 le maire de Maclas pour le ruisseau de sa commune est loin d’être unique. « Les moulins à blé sont sans mouvoir, écrit-il au préfet au début de septembre de cette année, et le bétail sans moyen d’être abreuvé ».
P. 250. Ce sont ces minces filets d’eau de quelques kilomètres, débitant au plus quelques centaines et parfois quelques dizaines de litres seulement, qui ont rendu les services éminents.
Les 78 usines à eau de l’arrondissement de Saint-Etienne, qui étaient réparties en 1941 sur 17 des rivières décrites, étaient encore assez nombreuses sur quelques-unes d’entre elles : 16 étaient sur leDorlay, 13 sur le Gier, 9 sur le Furan, 7 sur la Déôme, 6 sur le Ternay. Mais la Semène, l’Ondaine et le Bassin n’en comptaient chacune que 4 ; le Janon 3 ; le Cotatay, l’Argental, le Riotet et le Couzon chacun 2 ; le Valcherie, l’Onzon, la Valencize et le Brodillon chacun 1.
Cette énumeration ne donne qu’une faible idée de la splendeur aujourd’hui révolue d’une industrie qui compta, en 1832, sur ces mêmes ruisseaux et sur quelques autres, au moins 700 roues hydrauliques transmettant le mouvement à 400 usines. En effet, la Statistique de 1832 recense 651 roues et 458 usines. Or elle pèche par omission. Une lacune au moins est certaine : celle de la Semène et de son affluent, le ruisseau de Marlhes dont on sait qu’en 1818 ils animaient respectivement 38 et 11 scieries. Ce seul exemple donne donc à penser qu’en comptant 700 roues et 400 usines en 1833 on ne peut pécher par excès.
P.250-251. Mais la contribution des ruisselets de la montagne était loin d’être négligeable. Les ruisseaux de Bassin, de Malatrat et du Pril réunis, de l’Onzon, de Ternay, de Plénay, de Riotet, la Déôme, les ruisseaux de Véranne, de Barbet, d’Argental comptaient respectivement 25, 20, 19, 13, 11, 11, 10, 8, 3 et 2 roues ; 21, 17, 9, 13, 11, 11, 10, 7, 3 et 2 usines. Soit pour ces 12 petits cours d’eau 122 roues et 104 usines, auxquelles il faut ajouter une cinquantainede roues et d’usines situées dans le bassin de la Semène.
Scieries (Les documents anciens révèlent la présence d’une « seyta » ou « seyte ». Le mot s’est conservé en patois : vé la seito de la Pauzo, vé la seito de la Roa, vé la seito do Ma, la saétsé do Mai, va la saétsé Graja).
Moulins à farine.
Usines à fer.
Fenderies et martinets
Aiguiseries (molières)
Sidérurgie (fours de cémentation, fourneaux pour l’acier fondu, martinets pour l’acier corroyé, forges anglaises)
Usines textiles
Moulinages (soie), tissages (rubans, foulards, ces derniers produit pour la première fois en Europe à Saint-Julien, importész d’Inde auparavant).
Chanvre et laine.
Pilons à quartz et terres pour la verrerie.
Tanneries
Papeterie, cartonnerie
Hormis les grosses unités, toutes ces installations ne fonctionnaient jamais l’année entière (débits trop faibles, fort étiage l’été, gel l’hiver) et n’occupaient qu’un nombre restreint de personnes
Et on ne parle pas des nombreux procès entre particuliers, riverains, cultivateurs, communes, moulins, usines, ... quant au droit d’utilisation de l’eau.
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