Cime du Loup (3135m) par la Haute Ubaye - variante printanière

Le col de Longet et le bivouac Olivero

Du parking, traverser le hameau de Maljasset, passer la chapelle Saint-Antoine-du-Désert et poursuivre jusqu’à Combe Brémond.

Longer en rive droite de l’Ubaye jusqu’au plan de Parouart que l’on contournera par le nord.

Gagner la passerelle du Ga. En début de saison, la traversée du ravin de la Salcette peut s’avérer périlleuse. Des éboulements emportent régulièrement le sentier qui le franchit. Il est préférable alors de passer par l’itinéraire d’hiver (en orange sur la carte) qui remonte au-dessus de la cabane d’alpage, et d’emprunter le sentier qui domine le raide ravin.

Déboucher sur l’alpage de la Blave et sa cabane. Après cette dernière, deux passerelles, dont une en mauvais état, permettent de traverser des torrents dans un champ de caillasses.

À l’intersection suivante, franchir la passerelle de la Blave en laissant la direction du Rubren. Le sentier remonte en rive droite et passe successivement la cabane du Rayne, l’étranglement des Oullas, la cabane du Peyron et la cabane du Col où l’on pourra apercevoir les vestiges d’un avion écrasé.

Une dernière montée peu déclive délivre le grand replat du lac de Longet avec le Viso en toile de fond.

Ces vastes étendues, dominées par le maître incontesté des lieux, ne peuvent qu’instiller un profond sentiment d’infinitude...

Gagner le col de Longet marqué d’une pancarte. Le bivouac Olivero se situant sur le territoire italien est aisément repérable et se rejoint par un itinéraire balisé rouge et blanc (celui qui rallie en fait le colle del Lupo en versant italien).

Idéalement situé, l’abri à l’italienne jouit d’un panorama époustouflant... On pourrait même faire le lever (ou le coucher) de soleil avec le Viso en restant sous la couette !

La Cime du Loup

• Nota : Dans ce secteur frontalier, la nomination des vallons, des cols, et des sommets selon la langue employée peut porter à confusion.
  En France, le vallon du Loup comporte une partie supérieure, celle entreprise lors de cette ascension, et une autre inférieure, celle contenant le lac du Loup. Ce vallon du Loup français est distinct du vallone del Lupo italien.
  Il en est de même pour le col du Loup français et le colle del Lupo italien. En effet, le col du Loup français sépare le Mont de Salsa de la Cime du Loup, et le colle del Lupo italien sépare la Cime du Loup de la Cima di Pienasea.
  Pareil pour le lac de Longet français et le lago Longet italien, ceux sont deux lacs bien distincts.
  Enfin, les appellations Cime du Loup et Cima del Lupo désignent le même sommet.

Du bivouac Olivero, suivre plein sud le balisage, le quitter rapidement et contourner le lago Longet.

Tirer un peu vers l’ouest pour contourner la croupe rocheuse frontalière, puis s’infléchir plein sud afin de pénétrer dans le vallon du Loup supérieur (en versant français).

Viser la Cime du Loup lorsqu’elle prend place dans le décor.

Arriver sur une crête dominant de chaque côté des dépressions, celle de droite contient le petit lac se révélant être la source de l’Ubaye.

Une légère descente permet de prendre pied dans la face finale.

Tirer sur la gauche en ascendance par les pentes les moins raides. Rejoindre l’arête ouest, puis le sommet.

La Cime du Loup, sommet du fin fond de la vallée, se révèle, concrètement et métaphoriquement parlant, comme un véritable retour à la source...

Il est possible de descendre en traversée par le versant italien par des pentes plus raides accédant au vallone del Lupo (en versant italien) pour regagner le col de Longet.

Retour par le même itinéraire.

Mon raid en Haute Ubaye

Les photos qui suivent relatent les deux premiers jours sur trois d’un raid solo en Haute Ubaye. Après l’ascension de la Cime du Loup, j’ai gagné la cabane de Rubren. J’avais en vue la traversée dantesque du Bric de Rubren par la face nord-ouest et la voie normale, des Rochers Rubren au pas de Mongioia. Mais alors que j’avais brassé toute la journée jusqu’au sommet de la Cime du Loup, dû à un mauvais regel nocturne, je pensais déjà me rabattre sur la Pointe de Cornascle dont la face d’ascension était dégagée de neige.

À la cabane de Rubren, un orage a claqué dès la fin de l’après-midi. Grêle, tempête et tout le toutim. Ça promettait donc de se dégager dans la nuit. En effet, la journée du lendemain s’est révélée parfaite... Peut-être ma plus belle en Haute Ubaye... Affaire à suivre !