Cime du Gélas (3143m) par la Gordolasque et l’arête entre Cime Borello (2973m) et Cime Chafrion (3073m)

Introduction

Le Gélas... Mythique en tous points dans le Mercantour, je dirais même l’emblème du massif ! Ici, je vous propose un itinéraire d’envergure et assez technique pour le rejoindre en passant par une autre vallée qui mérite elle aussi d’être découverte. vis aux alpinistes rêvant d’horizons plus sauvages !

Description du parcours

-* 1ère partie : L’approche jusqu’au Pas de la Malédie

Du parking du Countet (b 411), aller en direction du refuge de Nice. A la borne 413, prendre soit le sentier de gauche (signalé avec un panneau "passages délicats", cassé) qui monte progressivement, ou celui de droite qui monte plus raide avant le mur des Italiens, dans les deux cas toujours suivre la direction du refuge de Nice. A la b 416, toujours continuer vers le refuge de Nice. Après avoir passé la plaine de la Barme et ses chevaux (qui sont d’ailleurs peu farouches) vous verrez le lac de la Fous s’étendre avec au fond le refuge de Nice sur son promontoire.

Peu après avoir passé le barrage, prendre le petit sentier de gauche qui monte direction Nord-Nord-Ouest en direction du lac Long (indiqué par des pointillés sur les cartes IGN 1:25000). Après une montée de 300m, tantôt sur le sentier, tantôt dans des éboulis, on arrive au lac Long qui est le plus profond du Mercantour (-70m !), derrière le lac on peut désormais admirer la cime de la Malédie, et tout à gauche la cime de Chafrion (légèrement plus élevée que la Malédie, c’est une "prolongation" du Gélas).

Continuer sur le sentier qui passe à 50m au-dessus de la rive droite du lac (donc en venant du lac de la Fous aller à gauche), car la sente qui longe le bord du lac est bloquée au bout d’un moment par une falaise qui plonge dans le lac, donc difficile à passer. Des cairns sont là pour aider dans la progression.

Après avoir longé le lac, on arrive devant un vallon qui monte sec à gauche, et des gradins qui montent direction Nord-Nord-Est : prendre cette direction. Les gradins ne sont pas très compliqués à monter.

En montant par ces gradins, on arrive à une cime qui sépare le vallon qui partait à gauche et les gradins, passer à droite de cette cime pour avoir en visuel un petit couloir avec en dessous un pierrier (et éventuellement un gros névé), il s’agit du Pas de la Malédie. Le couloir n’est pas difficile mais il peut y avoir des chutes de pierres, à partir de cet endroit je conseille le port du casque (ce que j’ai fait d’ailleurs) et jusqu’à l’arrivée en haut de la cime et de la redescente de ce couloir.

Arrivé au Pas de la Malédie, on se trouve sur un plateau composé d’un vaste pierrier, et avec à gauche et à droite les restes du glacier de la Malédie (sous celui de gauche, il y a un petit lac glaciaire qui s’est formé, l’effet est sympa avec la glace au-dessus). De ce plateau, on a déjà une belle vue sur le Gélas et le côté italien (refuge de Pagari).

-* 2^e partie : L’arête frontalière de Chafrion au Gélas

Au Pas de la Malédie, partir à main gauche dans le plateau rocheux et contourner un sommet par ce même plateau. Se diriger vers la Cime Borello (2973m) que l’on franchira par un couloir parallèle à la ligne de crête (passages de II/III-).

Une courte arete de roches herbeuses donnera accès au sommet... Voilà pour le premier objectif de la journée ! Et pas des moindres car il n’est pas à négliger : les passages ne sont pas évidents à trouver.

La descente vers le Pas de Chafrion est plus évidente et moins exposée.

A ce Pas de Chafrion on passe en versant Italien par de belles dalles glaciaires en direction du gros ressaut de l’arete frontalière.

Négocier la face par le versant Italien et quelques pssages techniques en III mais en bon rocher pour revenir finalement sur la lige de crete une centaine de mètres sous le sommet de Chafrion.

Il ne reste plus qu’a suivre le fil logique de l’arete mais attention car le rocher devient beaucoup plus instable et aérien. Cela jusqu’au Balcon du Gélas (3085m).

Au sommet de la Cime Chafrion (3073m), deuxième objectif de la journée, ne jamais se relacher car le plus délicat reste la partie entre ce sommet et le Balcon du Gélas.

Descendre prudemment coté Français la face de roches herbeuses raides et vite trouver une espèce de vire longeant la fine arête une cinquantaine de mètres sous celle-ci pour se diriger vers le Balcon du Gélas que l’on atteindra par des banquettes et rochers raides (passages de II/III), 30 minutes entre les deux cimes !

Balcon du Gélas, troisième objectif de la journée ! Ce qui est déjà grandiose au vu de la traversée réalisée ! On peut d’ores et déjà s’arrêter ici mais le clou du spectacle reste l’ascension de l’arête est de la Cime du Gélas !

Pour cela, suivre approximativement le fil en contournant quelques dalles raides et exposées (surtout au début) et parvenir au sommet de la Cime du Gélas par quelques passages en II/III-.

Enfin, la traversée s’achève là après tant d’efforts mais la récompense est au bout du chemin comme disent certains ;)

Le panorama est bien sur dingue puisque c’est la point culminant... Regardez les autres topos en relation pour en avoir les détails... Avec d’autres photographies en plus !

La redescente coté Gordolasque...

Suivre au choix l’arete Est ou la voie normale du Gélas mais je vous conseille fortement l’arete Est qui s’avère souvent moins dangereuse ! Conseil d’un local ;)

Ensuite, descendre aisément à la Terrasse du Gélas, sous le balcon. On repèrera sur notre gauche une grande face herbeuse raide plongeant au-dessus du Lac Long : quelques cairns montrent l’itinéraire qu’il faut suivre. On rattrapera un couloir d’éboulis raide qui nous fera replonger versant Gordolasque et plus bas au Lac Long, d’om l’on reprendra le sentier d’approche... S’en suit une longue descente vers le Pont du Countet...