Aiguille d’Argentière (3237m) par la Combe de Mortavieille et Bonnenuit
- Ski de randonnée
- Grandes Rousses / Arves Savoie Valloire
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1600m
- Durée :
- 1 jour
Un itinéraire sauvage et de toute beauté pour cette Aiguille d'Argentière, qui nous fait passer par plusieurs orientations, une arête esthétique ainsi qu'un des plus beaux panoramas des Alpes ! – Auteur : Rapha06
Accès
Terminus hivernal de la route du Col du Galibier, entre Valloire et le col.
Précisions sur la difficulté
- Cotation : F+ en conditions hivernales (pentes de neige à 35-40° maximum + le passage clé en neige à 45-50° sur 5 mètres).
- Risques objectifs : coulées dans le Versant sud-ouest du Col du Goléon et quelques corniches sur l’arête sommitale.
- Longue ascension qui nécessite une très bonne condition physique.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : IGN 3435 OT - Valloire, Aiguilles d’Arves.
- Altitude minimale : 1750m - Terminus hivernal de la Route du Galibier (Hauts de Bonnenuit).
- Altitude maximale : 3237m - Aiguille d’Argentière
- Distance : 17km A/R
- Période : toute l’année, le départ est identique en hiver qu’en été et l’itinéraire également.
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Itinéraire
Ouverture
Cette Aiguille d’Argentière (d’Arves), à ne pas confondre avec celle du Mont Blanc est un magnifique sommet, situé sur la crête séparant la Savoie des Hautes-Alpes...
Une crête séparant les Alpes du Nord et du Sud : de ce fait, le panorama du sommet est vraiment un des plus beaux des Alpes… Et cet itinéraire, qui passe par des vallons très sauvages, vaut le détour.
L’itinéraire
- Entre Bonnenuit et les Cabanes de la Lauzette (Combe de Mortavieille) : 370m D+
De la barrière hivernale de Bonnenuit (1750m), suivre un instant la route puis emprunter une piste partant à main droite.
Elle redescend légèrement jusqu’à entrer dans le fond de la vallée.
On arrive dans une magnifique et vaste zone plate, tout en étant entourés de sommets... Une ambiance très particulière !
Emprunter un sentier (ou traces de passage dans la neige) menant dans la Combe de Mortavieille et suivant le torrent de la Lauzette, en rive gauche orographique.
Le vallon se rétrécit durant quelques instants puis s’évase un peu avant d’entamer la montée vers les Cabanes de la Lauzette (2120m environ).
Pour rejoindre celles-ci, on emprunte une belle pente de neige à 30° qui part plein Ouest, dans l’axe de la Combe du Claret.
Ensuite, on traverse à main gauche afin de gagner une pente moins raide mais en dévers et atteindre un peu plus loin les cabanes, que domine le Rocher Belin.
Ces cabanes sont en fait des bergeries abandonnées, plus ou moins délabrées...
- Entre les Cabanes de la Lauzette et le Col du Goléon (Combe du Goléon) : 800m D+
Virer à droite peu de temps après avoir dépassé les cabanes et viser le Vallon du Goléon, qu’on distingue à main droite.
Par une pente peu raide, on rattrape ce vallon qu’on remonte aisément jusqu’au pied d’un beau verrou (vers 2350m).
Le verrou se passe au mieux, à proximité du torrent (orientation Nord-Ouest), par une pente à 30-35° sur une centaine de mètres.
On rejoint plus haut la Combe du Goléon, qui est en fait la partie haute du Vallon du Goléon.
Le paysage change radicalement : une vaste combe s’offre à nous et l’antécime de l’Aiguille d’Argentière (3237m) est désormais en ligne de mire.
Remonter au mieux la combe qui n’est pas vraiment raide. Il faut juste viser le Col du Goléon (2873m), du côté gauche de la combe.
On rejoint le col par une belle pente de neige à 30°. Ce col est assez fréquenté par les skieurs, de sorte qu’on y trouve souvent de belles traces de conversions, ce qui est plus confortable.
Depuis le col, on observe un magnifique panorama sur les Aiguilles d’Arves, le cirque du Goléon ainsi que sur la mythique Meije !
L’arête qui permet de rejoindre l’objectif du jour est maintenant bien visible.
PS : Il est possible d’atteindre l’arête juste sous l’antécime Est mais c’est moins esthétique (quoique préférable pour les skieurs).
- L’arête Sud entre le Col du Goléon et l’Aiguille d’Argentière
Du Col du Goléon, suivre le fil assez large de la crête.
Au fil de la montée, on contourne quelques rochers par la droite puis par la gauche.
Quelques encablures plus loin, on vient buter sous un gros gendarme qu’il faut contourner par la gauche.
On désescalade prudemment une très courte cheminée (versant Est) avant de prendre pied sur une rampe neigeuse, juste sous les contreforts du gendarme.
Gravir alors cette pente neigeuse à 35-40° sur une dizaine de mètres avant de rattraper l’arête au niveau d’une brèche, derrière le gendarme.
Après ce contournement, plus vraiment de difficultés, on louvoie sur le fil.
La crête devient moins raide quelques mètres plus haut mais se fait également plus effilée !
Rester sur le fil (peu corniché en général mais toujours prêter de l’attention !) pour cette courte portion légèrement aérienne, jusqu’à rejoindre un collu.
La crête redevient alors plus large et la pente, de nouveau, se redresse.
Suivre la crête, dès lors sans difficulté particulière, jusqu’au sommet de l’antécime Est (3216m).
C’est généralement ici que les skieurs s’arrêtent, le reste de l’ascension n’étant pas très skiant... Dommage car c’est en réalité sa plus belle portion !
Descendre l’antécime par l’arête et gagner ainsi la brèche entre les deux sommets.
Il faut faire particulièrement attention aux corniches par ici ! Elles sont piégeuses et on ne les voit pas forcément bien ! Se maintenir en permanence côté Sud pour éviter de les titiller...
De la brèche, traverser à gauche et négocier la pente de neige, sous une grande dalle afin de contourner ce ressaut rocheux.
La pente atteint les 45-50° mais la neige y est généralement molle (pente exposée au soleil), donc il n’y a pas forcément besoin de matériel spécifique, d’autant plus qu’on est pas du tout exposé.
Derrière ce ressaut, on trouve une pente généralement bien dégarnie de neige : le terrain devient un bon pierrier...
En revanche, on peut trouver des restes de neige à l’approche du sommet.
Là encore, en raison de la présence de corniches, ne jamais chercher à regagner le fil de l’arête mais rester en contrebas, versant Sud, jusqu’au sommet, que l’on atteint aisément.
Panorama du sommet
Au sommet, c’est un panorama incroyable qui s’offre à vous : entre les Écrins, le Queyras, la Haute-Ubaye, les Cerces, le Viso, un bout de l’Italie, la Haute-Maurienne, le Mont-Blanc, la Vanoise, les chaînes de Lauzière de Belledonne, les Grandes Rousses, l’Oisans et les Aiguilles d’Arves...
Selon moi, c’est un des plus beaux panoramas des Alpes !
Le retour
La descente se fait par le même itinéraire.
Liste des différentes voies d’accès
- Arête est/sud-est (voie normale) : T4+/F, voir topo.
- Arête ouest : F, il s’agit de l’arête reliant le Col des Trois Pointes à l’Aiguille d’Argentière. Très peu fréquentée et avec une belle ambiance tout au long, avec quelques passages intéressants...
- Versant sud : F, pentes à 35-40°, idéal pour la pratique du ski de rando...
- Couloir nord :
- Éperon sud/sud-ouest : T4+, alternative à la voie normale, droit dans la face sud en se servant des points faibles. Éperon situé juste au-dessus du Lac du Goléon.
Auteur : Rapha06
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