Sortie du 19 juillet 2017 par valverco et vermatoiz Sommet de la Montagnette (1972m) et la Croix du Lautaret (1951m) par le Pas du Gris et le Pas de la Plane
Réalisée dans le sens inverse du topo, plus sa variante vers le Marichaume et la Bergerie du Jardin du Roi. Retour sauvage, puis Sommet de la Montagnette, Sommet de Ranconnet, Fontaine de Colombette, et retour par le Pas du Gris.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Éclaircies, ciel un peu couvert, petite pluie fine momentanément, puis soleil en fin de rando.
Récit de la sortie
Participants : Nadine, Marie, et moi-même.
Nadine m’avait fait part de son désir de randonner au-delà du Pas de la Coche et du Col du Creuson, mais n’osait pas s’engager seule sur les hauts plateaux du Vercors. Je lui propose donc de la guider là-haut avec ses amies. Nous tombons d’accord finalement pour un rendez-vous à 6h30 à la sortie de Vif, pour effectuer le trajet ensemble vers le point de départ.
6h20, sur le parking de Vif, Nadine est ponctuelle, son amie arrive peu après, aussi ponctuelle. Après une petite discussion relativement courte sur la journée qui nous attend, nous prenons la route de Bénevise et la Vallée de Combeau.
7h50, je me gare sur le bord de la route de la Vallée de Combeau, au niveau d’une ancienne carrière. Sur le parcours en voiture, je leur ai vaguement expliqué la boucle que je compte leur faire réaliser. Nadine, m’avait fait part de son souhait, de passer par le Marichaume, nom qui chante à ses oreilles comme elle dit.
8h15, nous prenons le sentier du Pas de la Plane, le soleil n’a pas encore franchi les crêtes du Rocher de Combeau. Une senteur de résine agréable se dégage des pins environnants de cette forêt déjà provençale. D’un seul coup, menant la marche, nous entendons un grand bruit de déplacement à quelques mètres au-dessus de nous. J’aperçois furtivement une grosse masse sombre, je pense au vu des grattages du sol, à un sanglier.
8h50, nous sortons sur le plateau au Pas de la Plane, mes coéquipières du jour sont déjà conquises par la beauté sauvage du lieu. Nous prenons la direction du nord, et suivons une sente avec quelques cairns un peu démolis pour se trouver au-dessus d’une combe raide. Sans m’en rendre compte, j’ai dévié ma trajectoire, sans souci et en remontant un peu, je récupère l’itinéraire hors sentier vers la cuvette au fond de laquelle est visible encore une ruine, point de repère pour moi.
Nous nous dirigeons vers l’entrée du Marichaume, les hautes falaises qui le bordent impressionnent mes coéquipières. Plus pour la beauté du lieu, que pour la difficulté, je vous rassure. Nous gagnons le fond du Marichaume, pour remonter vers son vaste col au point IGN 1861m, entre Rancou au sud, et la Croix du Lautaret au nord. N’ayant pas encore, et loin de là, atteint ce col, nous entendons déjà les aboiements d’un patou. Nous l’apercevons sur la crête, accompagné de deux de ses congénères, nous apercevons aussi le troupeau.
Nous changeons de cap, laissons le col au point IGN 1861m, et virons plein nord pour éviter le troupeau. Ah quel bonheur, quelques gouttes de pluie s’invitent à la fête, le patou nous rejoint, mes coéquipières n’étant pas rassurées, je leur recommande de ne pas bouger, de ne pas faire de gestes brusques, de planquer leurs bâtons de marches, et de ne pas hausser le ton. Patou est là, il me tourne autour, me sent, et surveille mes gestes et ma trajectoire. Je comprends à ce moment-là, que nous sommes dans un vallon, et que le troupeau doit passer par là. Je fais signe de la main à mon gentil patou que je compte rejoindre le sommet, itinéraire que l’on prend, patou nous laissera tranquille par la suite. Je n’ai pas trop envie de revivre mes déboires avec le molosse de Tussac.
Nous atteignons la Croix du Lautaret, le ciel est gris et nuageux. Un petit vent frisquet nous accompagne. Nadine laisse un petit mot dans le carnet de la boîte aux lettres. Le troupeau paît sur les pentes de la butte 1949m surveillé par patou. Je leur énumère un peu ce que l’on voit de là-haut, et leur propose de faire tirer jusqu’à la Bergerie du Jardin du Roi que nous apercevons dans sa prairie au loin.
Nous dévalons les pentes sud-ouest et rejoignons le col sans nom au point IGN 1861m. Nous passons devant la citerne enterrée, et descendons faire la jonction avec la voie cairnée entre le domaine de Tussac au sud, et la Bergerie du Jardin du Roi à l’ouest. Deux béliers, et quelques brebis, sont parqués dans un enclos aux abords dans la prairie de la Bergerie du Jardin du Roi. Après quelques photos de ce coin enchanteur, je leur propose de prendre une sente cairnée contournant la Croix du Lautaret par le nord. Après une courte recherche, passant le secteur des petits gouffres, et au nord de la butte 1935m, nous remontons vers l’entrée de la Plaine du Tisserand.
Nous cassons la croûte à proximité de l’arête cairnée menant au Sommet de la Montagnette, à l’abri du petit vent, avec une belle vue sur une partie des hauts-plateaux.
Nous poursuivons l’aventure, en suivant les nombreux cairns nous guidant au Sommet de la Montagnette. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis venu sur ce sommet. Mes coéquipières sont en extase devant cette vue sur le Grand Veymont et le Mont Aiguille, et le panorama offert sur les quelques cimes parcourues. Nous filons vers le sud sur la crête, avec le vent un peu gênant. Du haut de Ranconnet, la vue des falaises de la Montagnette est sublime, éclairée par le soleil encore haut dans le ciel. Nous poursuivons vers le Grand Pas, dont je désire leur montrer le départ.
D’ici, nous coupons le vallon sud-sud-ouest, mais trop au sud. Nous rendons visite à la Fontaine de Colombette, coulant au goutte à goutte. Marie très volontaire, s’emploie à un petit nettoyage de son tuyau d’écoulement, j’en profite pour racler son vieux bachasson. Nous dévalons le vallon, très fleuri de Joubarbes et Orpins blancs, et descendons par le Pas du Gris. Le soleil chauffe bien en ce début d’après-midi, sur les ravines surplombant le Vallon de Combeau. Nous gagnons la petite route, pour rejoindre à un kilomètre mon véhicule.
Aperçu un sanglier furtif, un patou sympa, quelques moutons, 2 marmottes cachées et aucun randonneur si ce n’est trois jeunes pris en stop sur la route de Bénevise.
Sur la route de retour, nous prenons notre mousse habituelle, face au Dévoluy. Mes coéquipières sont très satisfaites de leur escapade sur les hauts-plateaux, et prêtes à renouveler l’expérience.
Photos
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