Sortie du 16 août 2016 par Rapha06 Grand Paradis (4061m) par le refuge Victor Emmanuel

Sommet mythique des Alpes ... un grand moment.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Grand beau avec des passages nuageux puis averses dans le début d’après-midi.

Récit de la sortie

Présentation

Le Grand Paradis, notre grand objectif de la saison se présente à nous et de plus, c’est notre premier 4000 (mon fils et moi) et le deuxième (après le Dôme des Ecrins) pour Cyril mon fidèle compagnon de route depuis le début du mois.

Nous seront donc à trois pour cette magnifique immersion au "Paradis", Patrick ayant repris le travail à Marseille (et oui si vous voulez payer vos factures il faut bien que quelqu’un les portent dans votre boite aux lettres...hi hi !) et Alain écume encore la Haute Maurienne à pied ou à VTT.... avant de repartir retrouver son terrain de jeu en Haute Loire (quelle santé celui-la !).

La route

Départ du Camping de Bessans dans la Vanoise en passant le col d’Iseran et en repérant déjà quelques sommets à faire l’an prochain, puis celui du Petit Saint-Bernard pour pénétrer en Italie.

On profite de la vue extraordinaire de toutes ces montagnes dépassant les 4000 sur la chaine du Mont Blanc et grosse descente dans la vallée d’Aoste pour rejoindre le Valsavarenche et le parc national du Gran Paradiso, puis débarquement à Pont (plus besoin de Bagnole, ha ha !).

l’Adrénaline commence à faire effet, on est comme des lions en cages, on prépare les sacs, les outils, et on improvise un petit barbecue (à la poêle) sur le parking (pas de temps à perdre).

L’approche du refuge

14h30 de Pont (1960m) on prend rive droite du torrent sur un faux plat de 1km jusqu’à l’auberge au pied du premier verrou qui bouche l’accès au refuge.

Les premiers lacets de ce verrou se montent pépère, les chipolatas font leur effet, puis je sens que mes jambes répondent, et accélère la cadence histoire de faire un peu de fractionné. Le rythme devient un peu élevé, mes compagnons alors très sages se réveillent et emboîtent mon pas, les lacets défilent alors à grande vitesse, plus rien ne nous arrête si ce n’est les alpinistes et randonneurs qui descendent et qui connaissent pas la priorité en montagne (bref).

Le verrou passé, la pente devient plus douce et je profite pour m’improviser une douche rapide dans le torrent et rejoinst mes collègues au refuge Victor Emmanuel II (2735m) à 16h15 ce qui fait 1h45 de montée douche comprise, le "vieux" est en forme.

Le refuge Victor Emmanuel

Belle ambiance dans ce refuge où il manque une seule chose : la vue sur le seigneur du secteur : le Grand Paradis, on ce contente de la Tresenta (3612m), du Ciarforon (3642m) et du Becca di Monciair (3554m).

On prend possession de notre chambre tout confort (matelas et couvertures) et préparons déjà le Jour J.

Un petit tour au bar histoire de refroidir la machine, puis le repas du soir à 19h00 dans une belle ambiance avec pas mal de groupes Français avec leurs guides.

8h30 on file se coucher, réveil à 03h30

La montée jusqu’au glacier

04h00 Petit déjeuner léger pour un départ à 04h30 frontale sur la cafetière, c’est parti pour un grand moment (pas tout le temps) et 10 minutes après notre départ on perd déjà la trace (ça promet) peu importe on file droit devant en visant quelques cordées dans des pentes débonnaires de blocs et d’éboulis jusqu’à un premier replat.

Les jambes chauffent déjà et la digestion se fait très rapidement, on retrouve l’itinéraire classique bien plus confortable et arrivons au pied du très long glacier du Grand Paradis (plus que 900m de D+ tous en glacier) avec le jour qui se lève.

On prépare le matériel classique d’alpinisme (un dur combat s’annonce).

Le glacier

On commence la montée sans encordement en libre, tellement libre que mon fils part comme une blinde (un chamois ce gamin) passe plusieurs cordées (il se prend pour Jornet). Cyril fait tout stopper un peu plus haut et on décide de s’encorder comme tout le monde d’autant que les crevasses commence à apparaitre (un peu de sécurité c’est bien aussi).

Je passe en tête histoire de calmer les ardeurs du petiot, il trépigne, c’est pas grave, le rythme se fait plus tranquille et mon premier coup de pompe aussi.

Quelques cordées nous dépassent ce qui à le don d’énerver mon fils (Cyril aussi) il est attaché et il est obligé de suivre, le "vieux" souffre, le grand enfer commence (le Grand Paradis c’est pour plus tard).

Et le sommet apparait ce qui me redonne le sourire que j’avais perdu plus bas, d’autre cordées nous dépassent encore, on stoppe et on se libère de notre corde et mes deux compagnons trépignent à la vue du sommet bouché par le nombre incalculable de cordées et s’envolent vers le paradis, passent la rimaye sans encombre et reprennent au passage quelques cordées (faut pas pousser quand même).

Je termine cette ascension du glacier tranquillement le sommet ce désengorge progressivement et rejoint mes deux compères qui ne peuvent toujours pas finir l’ascension du ressaut final et voir la vierge, on se croirait à la sécu, pourtant on n’est bien au Paradis (rien ne sert de courir vite il faut arriver à temps) et ça ce vérifie encore une fois.

L’arête sommitale

Je m’allège au maximum et fini l’ascension en libre, pas de sac ni matériel, le rocher c’est mon truc, je me venge est passe plusieurs cordées pas très à l’aise avec le vide en prenant au maximum le fil de l’arête pour saluer la vierge poser au sommet il est 10h00 et avoir une grosse pensée pour mes parents décédés récemment.

Épilogue

Tout est dit, notre premier 4000, le Viso est mis au placard, un grand moment de ma vie, peut être le dernier 4000 on peut pas savoir, mais j’ai bien envie d’aller voir plus haut ce qu’il s’y passe.

10h45 il faut rentrer, petite pause déjeuner et on amorce notre descente qui se fait très rapidement, la fatigue à disparu après tant d’émotions. Au passage, Cyril et Raphaël récupèrent leurs affaires qu’ils ont laissés au refuge le matin même. Le parking de Pont est rejoint à 14h00.

On se change et chacun repart de son côté. Cyril retourne à Marseille et pour nous,retour à Fréjus dans le Var en passant par l’Italie.

Il faut déjà préparer l’Ubaye.....

Information

Vidéo

  • Traversée du Glacier
  • Panorama du Grand Paradis

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Randonnée réalisée le 16 août 2016

Dernière modification : 23 juillet 2017

Auteur :

Avis et commentaires

Hum hum !
J’ai mal lu ? Il y a une erreur de frappe dans le texte ?
OU vous vous êtes vraiment décordés avant le passage de la rimaye ?
C’est nouveau comme technique ?

Bien dit Cyril.
Le Grand Paradis à été important pour moi. Car de là-haut, je me suis aperçu que le Mont Blanc n’était pas si haut que vu d’autres montagnes. Ce jour-là, il m’a semblé accessible. A méditer...

merci Cyril, tu esr un type extraordinaire, cincérement, comme quoi il n’y a pas d’age pour faire de belle rencontre

Ben tu vois ! tu l’as créée ta sortie, finalement, et j’ai bien aimé la lire.
Et je constate que le discours a déjà bien évolué ah ah ! - "peut être le dernier 4000 on peut pas savoir, mais j’ai bien envie d’aller voir plus haut ce qu’il s’y passe" - . En tout cas respect pour ta volonté et ta pugnacité pour atteindre ce sommet, alors qu’on t’a vu en souffrance, Rafa et moi ! Bravo !

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