Sortie du 15 mai 2006 par Angelique La Haute Route Chamonix - Zermatt (France - Suisse) - 6 jours

Des décors fabuleux (Mont Blanc, le Mont Rose, le Cervin ; Dent d’Hérens ...) entre Chamonix et Zermatt avec comme point culminant la Tête Blanche (3724m)

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

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Récit de la sortie

Chamonix Zermatt, 2 villes mythiques de l’alpinisme, l’une au pied du Mont Blanc, l’autre au pied du Mont Rose.

Pour moi et mon ami qui pratiquons la randonnée depuis plusieurs années, passer à l’alpinisme était un rêve que nous n’avions jamais osé concrétiser, par manque de matériel et connaissance insuffisante de la haute montagne. Pourtant chaque fois que l’on croisait des alpinistes on se disait que nous aussi on aimerait bien aller la haut ! Cottoyer l’univers des glaciers auquel l’homme n’appartient pas mais qui pourtant nous envoûte et nous attire...

Alors cette année nous avant décider de franchir le cap, d’acheter tout le matériel nécessaire : crampons, piolet, corde, baudrier, casque...Il ne nous manquait plus que quelqu’un pour nous apprendre les techniques de base, ce fut chose faite un weekend avec un ami alpiniste.

Nous étions donc prêts pour notre première randonnée glaciaire à la découverte des montagnes suisses : le Cervin, le Mont Rose, des sommets légendaires que nous ne connaissions pas...

On nous avait parlé de paysages grandioses mais on nous avait aussi mis en garde “attention, Chamonix Zermatt l’été, ce n’est pas la haute route, c’est l’autoroute !”. D’où notre décision de faire ce trek en juin avant que la foule de juillet/août ne prenne d’assaut les glaciers !
La première journée nous conduit au refuge Albert 1er dans le massif du Mont Blanc. Bien que l’on longe le glacier lors de la montée, c’est seulement une fois au refuge que nous en apprécions l’étendue, et la lumière est de toute beauté en ce soir ou les sommets jouent à cache cache avec les nuages (photo 1). Nous apercevons les traces qui montent au col du Tour et qu’il faudra suivre demain afin d’atteindre le plateau du Trient.

Nous chaussons les crampons à l’aube et commençons notre ascension. Le ciel s’est dégagé pendant la nuit, et c’est dans les meilleures conditions que nous entamons notre randonnée glaciaire. La montée au col ne pose pas de problème et le plateau du Trient se révèle bientôt a nous. Nous sommes en Suisse ! La descente sur Champex est longue et mes genoux n’apprécient pas beaucoup, mais l’eau fraîche du lac me revigore !

Le lendemain après un court trajet en voiture, nous arrivons au barrage du lac de Mauvoisin et montons par la rive droite à la cabane de Chanrion. Le niveau du lac est bas en cette saison car il est vidé l’hiver pour produire de l’électricité, et l’été il est alimenté par la fonte des neiges et des glaciers. Des canaux et tunnels ont été creusés pour y conduire l’eau, et plusieurs immenses chutes d’eau remplissent le lac (photos 2&3).

Au réveil c’est sous la pluie que nous entamons la marche vers la moraine qui conduit à l’immense glacier d’Ottema. Après 2 heures le soleil vient nous saluer timidement, essayant de se faufiler entre les nuages. Mais le temps toujours menaçant ne nous permet pas de traîner, et la montée bien que facile paraît sans fin ! La beauté du paysage vaut bien que l’on en bave un peu (photo 4) ! En début d’après midi nous arrivons à la cabane des Vignettes, perchée sur son nid d’aigle, pour un repos bien mérité !

Le jour suivant nous montons au col de l’Evêque ou nous faisons un petit coucou a l’Italie avant de retourner en Suisse par le col Colon. Nous descendons ensuite le glacier d’Arolla avant de remonter dans les névés jusqu’à la cabane Berthol perchée à 3400m. La Dent Blanche, le Cervin et la Dent d’Herens sont tous au rendez vous !

La marche du lendemain constitue l’étape clé du trek, puisque nous partons à l’assaut de Tête Blanche à 3724m. Nous sommes prêts à attaquer à l’aube alors que les premiers rayons de soleil illuminent le Pigne d’Arolla en face (photo 5).

Il fait 3 degrés seulement mais l’ascension nous réchauffe vite. Trois heures plus tard, c’est une vue magique sur tous les sommets environnants qui s’offre à nous, au loin le Grand Paradis (photo 6) et le Mont Blanc, et tout prêt l’imposante Dent d’Herens et le Cervin (photo 7).
Il faut alors entamer la longue descente en direction de la cabane Schonbiel où nous restons ce soir. Le glacier est encore bien bouché à cette saison, ce qui nous évite de faire des détours entre les crevasses ! La descente sur la moraine est raide, il faut ensuite traverser la langue terminale du glacier couverte de blocs rocheux avant de remonter jusqu’à la cabane.

Mais le coucher de soleil sur le Cervin et la Dent d’Hérens est quelque chose à ne pas manquer (photo 8) !

Au lieu de descendre directement sur Zermatt, nous décidons de monter à la cabane Hornli au pied du Cervin et d’aller voir de plus prêt ce géant de presque 4500m. Sa forme pyramidale, devenue symbole de la vallée de Zermatt, se dévoile à nous petit à petit (photo 9).
Une fois au refuge, c’est une imposante masse rocheuse qui nous fait face (photo 10). Nous croisons beaucoup d’alpinistes fatigués après plusieurs heures de grimpe jusqu’au sommet. Montagne dangereuse nous disent’ils, à cause des nombreuses chutes de pierre.
Nous nous contentons donc d’observer ces alpinistes courageux aux jumelles ! Ainsi que tout le massif du Mont Rose juste en face (photo 11). La vue de ces glaciers en constante régression nous fait un peu de peine, les anciennes moraines témoignent d’un passé récent ou ils étaient bien plus volumineux.

Le lendemain nous descendons sur Zermatt, point d’arrivée de notre périple. Nous avons parcouru environ 150km en 8 jours, la chaleur de la vallée est étouffante, nous qui nous étions habitués à la fraîcheur des hauteurs !

Et surtout nous trouvons la ville très décevante, Zermatt est un petit Paris à la montagne, les boutiques de luxe y sont presque plus nombreuses que les magasins de sport de montagne, la ville est envahie par des Japonais, Coréens ou autres, bardés d’appareils photo qui viennent au pied du Cervin comme ils vont au sommet de la tour Eiffel, et surtout c’est une ville hors de prix, si bien que les véritables alpinistes, randonneurs et autres amoureux de la montagne ne font que traverser la ville pour s’en échapper le plus rapidement possible en direction des sommets.

L’ambiance y est bien différente de Chamonix, qui bien que défigurée elle aussi par des hordes de touristes, a su garder au moins une partie de son âme de village de montagne. Voila donc, une première randonnée glaciaire sans grandes difficultés, même pour les novices que nous sommes, et des paysages magnifiques ! On se sent vraiment coupé du monde pendant une semaine, et l’esprit, libéré du quotidien, vagabonde tout autant que le corps parmi ces hautes montagnes envoûtantes...

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 15 mai 2006

Dernière modification : 21 juillet 2010

Auteur :

Avis et commentaires

aurel

Bonjour,
Je cherche à joindre la personne qui a fait cette randonnée par les GR ? Comment pourrai je la contacter ? Merci,

simonetaurelie@hotmail.fr

Superbe Jean Marie ! Tu l’avais fait quand ce merveilleux trek ?
A+, Angelique

Bonjour à tous les visiteurs,
Je vous présente mes voeux les plus sincères pour cette année 2007...Que vous soyez randonneurs, alpinistes ou simplement visiteurs, je vous souhaite beaucoup de bonheur que vos projets montagnards ou autres se réalisent et enfin une parfaite santé sans laquelle nous ne sommes rien !
82 visiteurs sont venus sur mon blog montagne depuis que j’ai écrit ces commentaires, merci à eux, j’espère qu’ils auront respiré un petit peu d’air frais des montagnes...Je serais parfaitement heureux si ça pouvait leur donner envie d’y aller.
Amitiés
J€@n-Cl@ud€

Bonjour à tous,

Merci à toutes celles et ceux qui sont venus nombreux visiter mon blog montagne depuis ce site et particulièrement depuis ce sujet Chamonix-Zermatt !!!

En effet relier le Mont-Blanc au Cervin reste toujours une rando mytique tellement c’est à la fois beau et sportif. Comme je l’ai dit, je l’ai faite non par la haute route mais par les divers GR en randonnée pédestre et ce ne fut pas une mince affaire à préparer d’une part mais aussi et surtout à réaliser...Presque 5000m de dénivelée positive et autant de négative en 7 jours. Ceux qui veulent s’essayer peuvent me contacter directement en m’écrivant depuis la page d’accueil en cliquant sur le lien ci-dessous puis sur le "livre d’or" ou "me contacter" La procédure est décrite, vous n’avez qu’à vous laisser guider, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
Dans l’attente de vos messages, recevez mes salutaions.

Montagnement vôtre !

Re bonjour,
Je t’ai déjà mis un commentaire pour le Pain de Sucre et voilà qu’en allant plus loin, je découvre Chamonix-Zermatt par la haute route... Je n’ai pas tout à fait réalisé le même périple en altitude... Quoique, mais plutôt en grande randonnée en 7 étapes, même si ça n’a pas tout à fait commencé à Chamonix, ça reste et de loin, un des plus beaux et difficiles périples, avec des paysages et une ambiance hors du commun. Pour t’en inspirer, tu peux aller sur le lien ci-dessous et ensuite choisir et cliquer sur la 2ème bannière "Chamonix-Zermatt en 1999"

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