Sortie du 3 novembre 2024 par Dyn’s Pic de la Cavale (2985m)

Nous voici de retour dans le Champoléon, quelques jours après l’ascension du Puy des Baumes. Cette fois-ci, nous visons le Pic de la Cavale au départ des Auberts. Nous entamons la longue approche de bon matin, il nous faudra une heure pour atteindre le refuge du Pré de la Chaumette, après avoir longé la rive droite du fond de la vallée aux belles couleurs automnales. Puis, nous enchaînons d’un trait la montée au pas de la Cavale que nous rejoignons en deux heures supplémentaires.

Un vent glacial souffle au col, si bien que nous ne pouvons pas nous arrêter le temps d’une pause bien méritée. Nous enquillons expressément la raide montée par l’arête sud, d’abord vers l’antécime. Après, le fil devient plus étroit tout en restant praticable. C’est après le crux, une escalade facile mais tout de même exposée d’une dalle bombée, que l’arête s’effile sérieusement. Trop vertigineux pour passer, il nous faut descendre dans un raide dévers pour contourner cette section. Les vires sont partiellement enneigées, rendant la traversée bien délicate.

Nous marquons une halte avant de nous engager et d’examiner un cheminement pouvant nous sortir d’affaire. Puis, nous nous faufilons sur des rochers pour descendre d’un étage en toute sécurité, et trouvons le moyen d’éviter au plus possible la neige sur une vire inférieure. S’ensuit une dernière corniche aérienne, et nous reprenons pied sur l’arête. Ne reste que le bastion sommital que nous gravissons de manière ludique tout en grimpant les rochers sur le fil.

À la croisée de trois profondes vallées de ce secteur des Écrins, le sommet dévoile un panorama fabuleux... Les géants sont là : les Bans, l’Ailefroide, le Pic Sans Nom, le Pelvoux... Le Sirac qui ne nous a pas quitté depuis le refuge en impose, comme à son habitude ! Sans oublier le versant nord bien blanchi de la Crête de Dormillouse... Il reste un paquet d’inédits à faire par là !

Après une longue pause parmi les cieux, nous entamons la descente. Au pied du rasoir, nous plongeons dans les pentes schisteuses pour contourner tout le reste de l’arête afin de revenir au pas de la Cavale. Le terrain gras et humide nous permet de le rejoindre en deux temps, trois mouvements !
Nous dévalons la pente en coupant les lacets vers la vallée de Champoléon, qui avec ces journées courtes, plonge vite dans l’ombre. Une dernière pause au soleil, et nous retrouvons cette dernière peu avant l’intersection avec le sentier du col du Cheval de Bois. Malgré tout, le retour le long du Drac Blanc est fort agréable et paisible, de surcroît avec les mélèzes en or...