Sortie du 11 octobre 2024 par Christophe Dent des Portes (1932m) par le Reposoir

Départ du parking du Petit Reposoir et montée rapide au Reposoir. Ensuite, la montée au golet de Doucy annonce la couleur, la forêt est détrempée, ça glisse de partout. Le passage au chalet du Golet est encore pire, le chemin piétiné par les bêtes est un vrai bourbier. La suite du sentier est un peu meilleure, et le paysage s’ouvre peu à peu, sublimé par la lumière d’automne.

L’arrivée sous les falaises de la dent des Portes est réconfortante, on retrouve avec plaisir un chemin rocailleux et ferme, mais le vent du nord se fait de plus en plus insistant. Pause casse-croûte dans les rochers au bord de la petite combe d’accès à la dent des Portes, à l’abri du vent mais sous les nuages. On ne s’attarde pas et on repart vite pour atteindre le col sur la crête sous la dent.

Là, c’est le choc : il faut monter là ? Bon, de toute façon, à droite, c’est le ravin, alors pas de doute. J’avais fait ce sommet il y a une bonne vingtaine d’années, et j’en gardais le vague souvenir d’une fin de montée un peu raide mais sans problème. Comme quoi le souvenir amoindrit la réalité, ou bien c’est moi qui devient plus craintif avec l’âge...

De toute façon, il faut aller voir. La montée se fait sans problème sur la crête puis dans un couloir rocheux, mais le vide est bien présent. Quand le couloir se redresse, il faut traverser sur la droite, c’est le passage vertigineux mentionné dans le topo : quelques mètres à franchir sur un étroit sentier au bord du vide et contre le rocher, c’est facile mais il ne faut pas se rater ; on passe face au rocher, il y a quelques prises pour les mains pour se sécuriser. Si ce sommet était plus fréquenté, il y aurait probablement un câble. Je suis passé, mais j’ai la boule au ventre. Ma coéquipière, restée au col en contrebas, a fini par me suivre jusqu’au passage clé, je lui conseille de m’y attendre si elle ne se sent pas à l’aise pour passer.

Ensuite, l’accès au sommet est rapide et facile. Je vois en montant que ma coéquipière est en train de franchir le passage clé en frottant le rocher, nous serons donc tous les deux au sommet. Le panorama est magnifique, mais nous ne nous attardons pas, quelques photos et nous redescendons, trop pressé que je suis de quitter le passage dangereux. Finalement, ça passe mieux à la descente pour tous les deux, et nous retrouvons le couloir de montée avec soulagement.

Au retour, maintenant bien détendus, nous décidons de suivre la belle crête au sud de la dent, pour profiter encore de cette belle lumière de l’après-midi, puis nous revenons en suivant l’itinéraire du Trélod ; cette dernière partie est très glissante et pénible. Ensuite, nous redescendons par le chemin suivi à la montée, alors que le soleil inonde les pentes sous la dent. Après le chalet du Golet, la descente se fait dans l’ombre et la fraîcheur montante.