Sortie du 21 octobre 2024 par BA42 Grande Pierre Bazanne (1394m) par Roche-en-Forez

Après le Pilat, la veille, direction les monts du Forez pour une journée qui promet d’être très ensoleillée.

Comme j’ai l’intention de casser la croûte au sommet de la roche Gourgon et qu’il est déjà 10 h 10, je vais effectuer le circuit à contresens, le sommet n’étant qu’à 6 km et des poussières.

Quelques courtes minutes sont nécessaires pour trouver le départ du sentier, invisible derrière une petite pelouse.

Le vent est fort, mais la journée promet d’être belle, le mont Blanc est déjà visible au-dessus du crêt des Courtines et les couleurs automnales bien présentes.

Vers la Griotte, la variante du GR3 a été modifiée et bénéficie d’un balisage récent jaune/rouge. Pourquoi jaune/rouge et non blanc/rouge comme tout un bon GR qui se respecte ?

À la côte 1146, je regarde ma carte, le vent s’est bien calmé. Un raccourci est possible pour atteindre le carrefour de Jas de Compère.

Bon chemin forestier, mais grosse inquiétude car des fusils parlent. J’atteins une petite route que je traverse pour prendre le chemin en pointillé sur IGN. Pas de voitures de chasseurs, plus de tirs, ouf !

Au début, ce chemin est large mais visiblement peu fréquenté. Puis, il se rétrécit et devient une simple sente qui aboutit dans une cuvette qui me fait penser à une tourbière. Je contourne l’obstacle, non sans me mouiller les pieds, et ne parviens pas à retrouver la sente. Existe-t-elle ?

Je traverse "au pif" une zone mi-lande-mi forêt claire. Sortir le boussole serait trop facile...

J’aperçois une grange que j’identifie comme étant celle de Probois et la rejoins en traversant un grand pâturage qui semble abandonné, envahi par les callunes et constellé de mousserons et autres petits champignons.

Après la grange, le chemin d’accès se dirige vers le nord alors que je dois aller vers l’ouest. "Au pif" je continue à traverser cet espace qui semble être une prairie rêvant de devenir une lande sauvage. J’aperçois alors la Grande Pierre Bazanne à environ 1500 mètres. Égaré, pas perdu...

Je traverse une zone récemment déboisée, pensant trouver le chemin. Pas de chemin, mais un pré large d’environ 100 mètres. Cependant, au-delà, il me semble voir une double clôture qui doit border ce chemin tant espéré. Je traverse le pré et trouve un chemin inondé. Je continue dans la prairie et atteins le carrefour de Jas du Compère qui est un magnifique bourbier que le passage par la prairie permet de contourner.

Dès lors, le chemin jusqu’à la roche Gourgon est une simple formalité et je l’atteins à 12 h 45. Les Alpes sont un peu brumeuses et seule la blanche calotte du mont Blanc se montre, comme pour dire aux autres montagnes "C’est moi le boss !"

Le vent est fort, mais j’arrive à trouver un abri un peu sous la crête.

Casse-croûte terminé je redescends. Un 4x4 gris arrive, tractant une remorque vide. Le proprio vient faire son "plein" de bois de chauffage. et traverse la plantation qui est la plus vilaine de toutes les forêts que j’aie eu l’occasion de traverser, plate, sombre, toujours humide, même en été, défoncée par les engins forestiers qui ont creusé des fondrières. Sortir sur le plateau ensoleillé est toujours un énorme plaisir.

Beaucoup de monde à la Grande Pierre Bazanne, ce sont les vacances. Le sommet est venté, le mont Blanc est toujours visible et les autres sommet alpins, toujours brumeux.

Des nuages commencent à survoler Pierre-sur-Haute, il sont plus nombreux du côté des volcans du Velay.

Soudain, j’en ai marre des chemins forestiers sombres et boueux et je décide de prendre un raccourci en descendant par la petite route déserte qui traverse le bois de la Brosse et que je ne connais pas. Raccourci goudronné, je ne devrais pas m’égarer. Pour une fois...

Avant de rejoindre la petite route, il faut traverser un bois avec de nombreuses fondrières. Un VTTiste arrive avec deux chiens. Le cycliste slalome entre les trous, les chiens passent tout droit et se dirigent vers moi, boueux comme des cochons, mais j’arrive à les éviter

C’est un versant nord-est, mais le soleil parvient à illuminer la cime des arbres et quelques trouées permettent d’éclairer des hêtres dans leur automnale splendeur.
Bien que goudronnée, c’est une belle descente avec le tapis de feuilles colorées, la multitude de champignons dans et en lisière de la forêt.
Un 4x4 gris me double, la remorque pleine de bois de chauffage.

Sortie de la forêt est descente d’un secteur en balcon de part et d’autre du hameau des Amaruts.

Arrivée à Roche à 16 h juste, après une belle balade de presque 17 km.