Sortie du 20 août 2023 par Rapha06 Sommet de Bellecôte (3417m) par l’arête nord-ouest
Une improbable et fantastique ascension au cœur d'un géant de la Vanoise, et ce sans matériel d'alpinisme... C'est ce que l'on recherche aujourd'hui !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Caniculaire...
Récit de la sortie
Introduction
La canicule sévit en cette fin aout 2023 ! Des recors sont battus partout dans les alpes ; c’est le moment rêvé pour réaliser des gros objectifs comme ce sommet de Bellecöte que nous avions dans le viseur depuis quelques temps maintenant... De plus, sans prendre de matériel et à la journée. Que demande le peuple ?
Une journée mémorable !
A 9h00 au point de départ, heureusement encore dans l’ombre mais pour plus très longtemps... Nous faisons l’approche à la fraîche comme ils disent mais après le premier verrou le soleil perce franchement et les conditions caniculaires se font ressentir dès l’aube !
Pour cette occasion, il faut évidemment aller le plus haut possible pour trouver des conditions respirantes...
L’approche est longuette mais confortable rendue par les pistes de la station de la Plagne qui mènent jusqu’au pied de l’arête Nord-Ouest de Bellecôte. Ce qui n’est pas négligeable et le cadre fait que l’on sent pas passer cette marche d’approche !
Nous sommes très bien physiquement ce jour-là puisque nous mettrons deux heures pour rejoindre le sommet de l’ancien téléphérique de Bellecôte, culminant à 3050 mètre quand même, où s’est formé aujourd’hui un mignon petit lac glaciaire tout turquoise... Sommes-nous à la plage ?
Nous allions plus vite que prévu donc c’est avec ferveur que nous choisissons de continuer notre magnifique ascension de ce sommet de Bellecôte : l’arête est caillouteuse au début puis se redresse franchement pour rejoindre son antécime Nord-Ouest (3327m) par quelques traces et de nombreux gradins fait de schistes mais plutôt confortables si l’on se tient sur les dalles pour éviter de pédaler dans la semoule ;)
Depuis l’antécime, il est 12h00 et nous apercevons le final qui est réellement de toute beauté et comme on aime : terrain péteux et haute-montagne !
Je prends les devants, comme à chaque fois car je sais lire le terrain et suivre mon instinct, capacité primordiale en alpinisme !
La varappe s’effectue en suivant le topo : contourner les gendarmes de droite à gauche du fil et faire attention au rocher péteux puis rester sur le fil lors du redressement final (100 mètres) qui s’avère plus confortable et moins dangereux que prévu !
C’est sous un grand soleil que nous atteignons le Graal : LE sommet ! Après 3h45 d’ascension soutenue et complète, nous nous tenons tous deux, là au sommet, qui est tombé en désuétude en été à cause du recul glaciaire, tant mieux car nous aimons la solitude !!
Il s’agit en fait d’un projet de longue date, tout comme la plupart des sommets proéminents du massif... Et il en reste une bonne louche, ça fait des projets pour toute une vie mais ne brusquons pas les choses : le destin nous réserve certainement de belles surprises pour les prochaines années... Laissons-le nous guider !
Quelle beauté avec ces conditions, de se retrouver si haut et si isolé !
On restera une heure entière à profiter et à respirer le bon air de l’altitude... Nous qui redescendons sur le champ, cette fois-ci les choses se font autrement !
C’est un délice ;)
Pour descendre, nous nous séparerons et je descendrais directement sur l’éperon Nord sous le téléphérique, dans les éboulis et alpages du vallon du Friolin : ça passe bien mais souvent sans traces ni cairns : il faut savoir s’orienter et oser mais ça écourte de 20 à 30 minutes le chemin, ce qui n’est pas négligeable surtout lors d’une longue bambée comme celle-ci mais c’est à la carte ;)
16h00 tout de même au camion, ça faisait longtemps que nous n’avions pas fait une aussi longue journée et ça fait du bien mais nous ne le ferons plus comme avant à enchaîne tous les jours : le plaisir ne réside pas dans la compétition, tout ça pour satisfaire son égo qui parfois peut mener à faire des mauvais choix et mener à un accident ! Respectons ses sensations et son corps... La vie est précieuse, conservons-là le plus longtemps possible !!
38°C dans la vallée sur la route du retour à Val Thorens... Pas loin des records absolus car même là-haut à 2300m il fera 26°C le lendemain... Je n’imagine pas en bas... On reste en altitude !!
Salutations montagnardes !!
Photos
Auteur : Rapha06
Avis et commentaires
Quand on a connu Bellecôte au mieux de sa superbe et quand on voit à ce qu’il est réduit : à un simple tas de cailloux, et qu’on voit encore des engins de chantier par là-haut , on a vraiment envie de pleurer.
Quand au Pourri pour moi c’est devenu un fantôme.
Oh que si, malheureusement il y a plein de lacs au-dessus des 3000 m, partout où il y avait des glaciers. C’est tout ce qu’il en reste
Bonjour, Alex !
Euh oui mais il n’y a pas 2000 mètres de D+, nous sommes partis depuis le vallon du Friolin, c’est une variante plus intéressante comparée au topo d’origine mais je ne trouvais pas judicieux de faire un topo juste pour si peu ;)
Bonjour,
Vous avez mis 3h50 pour faire les 2000m de dénivelé ?
Bravo !
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