Sortie du 4 juin 2024 par vermatoiz Refuge de l’Alpe du Pin

L’humeur du jour étant au diapason de la météo actuelle, et étant seule pour cette journée, je succombe à l’un de mes gros défauts : l’incertitude !
Ici ou là ? J’hésite TRES longuement entre deux possibilités et donc j’en choisis logiquement une troisième, comme ça pas de jaloux !

Direction le refuge de l’Alpe du Pin, où je suis souvent allée à mes débuts de randonneuse, et j’aurai ainsi l’occasion d’aller saluer ma copine à la Cordée....

Mais ça ne se passera pas tout-à-fait comme prévu, il y a des jours comme ça....
Pour commencer, des travaux sur la route du Bourg-d’Oisans avec 10mn d’attente (!), déjà que je ne suis pas partie de très bonne heure....
Ensuite, sans réfléchir, je me gare au parking de St-Christophe au lieu de partir des Granges, ce qui rallonge un peu, mais bon, un peu plus un peu moins.....

La montée au refuge me semble plus longue et plus dure que dans mes souvenirs (ah bon...?) mais finalement je mettrai moins de temps qu’indiqué sur les panneaux, pas mécontente quand même !
Au Pont des Granges, j’avise un écriteau sur le chemin parallèle au Vénéon, qui devrait être mon chemin de retour, indiquant que le sentier est provisoirement interdit pour cause d’éboulement. Allons bon !

Au refuge (fermé jusqu’au 7 juin), deux personnes déjeunent sur une table, on discute un peu, et le monsieur me dit qu’eux aussi pensent revenir le long du Vénéon, donc on verra bien....
Je constate que le refuge a été doté très récemment d’une petite annexe, pour l’hiver je suppose.

Je poursuis mon chemin en direction du vallon de la Mariande, jusqu’au lieu-dit Sert de la Cochette, hélas délesté de son panneau, ce qui rend la bifurcation vers le bas quasi invisible (j’ai fait un petit cairn, mais pas sûr qu’il résiste longtemps....).
Je vais faire la pause déjeuner à cet endroit, face à la descente qui m’attend et à la vallée du Vénéon, pas mal comme salle-à-manger....

La descente jusqu’à la passerelle sur la Mariande s’effectue sans problème, c’est raide et parfois encombré de grosses racines, mais c’est plaisant, et beau....
Au niveau de la passerelle, je retrouve les écriteaux d’interdit, et donc, je ne vais pas tenter le diable, je remonte par le Clot.

Le sentier monte raide, puis s’adoucit et rencontre quelques belles ruines, puis descend tout aussi raide en longeant des roches très découpées pour déboucher à une passerelle sur le Vénéon.
Arrive ensuite un mur (!) à remonter, puis une traversée dans un bois sombre coupée de multiples petites cascadelles et ruisselets, et on rejoint enfin le Clot où se trouve un parking.... mais je ne suis pas garée là !

Je ne vais pas revenir par la route, donc je suis un panneau qui indique la direction de St-Christophe, et là j’aurais pas dû !
C’est raide au possible (je dois faire deux pauses), mal tracé, encombré, bref un peu galère, et je sors enfin sur la route au milieu de nulle part....
Je vois un peu plus loin un panneau indiquant à nouveau St-Christophe, mais ça monte encore et j’en ai plein les pattes, cette fois je vais finir par la route (à pied, hein, pas en stop !).

Au bout d’une vingtaine de minutes de route, je rejoins enfin St-Christophe et la Cordée.... fermée !
Je rêve ! La Cordée n’est jamais fermée ! Un papier indique que la patronne est en réunion.... Y a vraiment des jours....

Je rejoins donc mon parking, je me change, et en partant je remonte voir si par hasard la réunion était finie.....et bien OUI ! C’est ouvert, alléluia !
Comme quoi une journée peut commencer moyen moyen et bien finir....

C’est le miracle de la montagne, on part le matin tout chiffonné et on revient le soir tout repassé !