Sortie du 1er juin 2024 par Olif25 Grande Cave et Vion Billard, par le Chemin Michel Hollard (1110m)

C'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées. En plein trip résistant et transfrontalier, après ma randonnée sur le Sentier des Bornes au départ de la Brévine, j'avais à cœur de parcourir la première partie du Chemin Michel Hollard, au départ de Derrière-le-Mont, là où son histoire de passeur et d'agent de renseignements a commencé.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Temps gris et bouché, ciel chargé, mais pas de pluie. Quelques éclaircies par moment, même. Terrain humide, boueux et glissant, qui ne m’a pas incité à pousser jusqu’à la Grande Cave. Une prochaine fois, sans aucun doute. La sortie décrite est finalement assez différente du topo initial, mais globalement superposable, tout en shuntant ce qui peut en constituer l’attrait principal (le Belvédère de Vion Billard et la Grande Cave). On l’envisagera donc comme une variante simplifiée plutôt qu’un nouveau topo, sachant qu’il sera toujours possible d’emprunter aux deux pour composer son propre itinéraire.

Récit de la sortie

L’idée de départ était donc de découvrir la première partie du Chemin thématique Michel Hollard et de marcher une nouvelle fois sur les traces de ce héros résistant exceptionnel, après avoir emprunté son pendant côté Suisse . Direction Derrière-le-Mont, qu’il avait rapidement imaginé, après prospection sur le terrain, comme le camp de base idéal pour franchir clandestinement la frontière.

Petit hameau rattaché à la commune de Montlebon, Derrière-le-Mont, comme son nom l’indique, est bien caché derrière le Mont Gaudichot (la "bonne montagne" qui a donné son nom au village de Montlebon).

Un petit parking a été aménagé le long de la Rue des Coquillards, à Louadey, lieu-dit de départ du Chemin Michel Hollard, tout près de la scierie qui servit de prétexte à ses premières traversées (il prospectait du bois pour l’entreprise de gazogène qui l’employait et qu’il utilisait comme couverture pour justifier ses déplacements en zone interdite).

Jalonné de panneaux pédagogiques et explicatifs, balisé par des dessins originaux d’Emmanuel Guibert, passant à distance des quelques fermes isolées du massif (Le Cerneux Guiot, Le Carlot, Le Châtaignot), l’itinéraire se faufile dans les contreforts du massif forestier du Mont Châteleu avant d’arriver à la ferme du Vieux Châteleu, en bordure de la frontière, qui constituait le point noir du passage, nécessitant de progresser à découvert dans la combe avant de remonter sur la crête opposée et passer en Suisse, une zone éminemment surveillée. La complicité et l’aide du propriétaire de la ferme (devenue auberge depuis) étaient indispensables et cruciales, pour savoir si la voie était libre.

Était-ce dû à la météo relativement grise et maussade, à la solitude du randonneur sur le chemin, très peu fréquenté ce jour-là, ou à l’immersion dans ces temps troublés via la signalétique ? Mais il règne sur ce sentier une ambiance particulière, du genre de celle que l’on peut ressentir dans le Vercors, du côté de Valchevrière par exemple, en moins pesante toutefois.

Une fois parvenu au cœur des rêves, à l’Auberge du Vieux Châteleu, fin de l’ambiance solitaire. Un groupe de personnes, plutôt âgées, bien chaussées et bien habillées, était en conférence avec un guide devant le panneau de présentation du chemin thématique. Ceux-ci et celles-là n’ont pas marché ce jour-là dans les traces boueuses de Michel Hollard, mais plutôt déjeuné à l’auberge. Je chope quelques bribes de la conversation avant de retourner à ma solitude de randonneur.

Au vu de la météo, j’avais envisagé dans un premier temps un simple aller-retour, ce qui aurait porté la distance à environ 7 kilomètres, j’ai finalement opté pour une petite boucle qui me rapprochait un peu du topo initial en me dirigeant vers Les Cernoniers, mais qui a monté le kilométrage à plus de 11. Tout d’abord en longeant la D447 (peu fréquentée), puis en bifurquant rapidement en forêt pour suivre un balisage jaune et bleu, doublé d’un fléchage d’itinéraire de marche nordique, qui conduit dans la prairie de Sur Boyen, pour rejoindre à nouveau la D447, au niveau de La Couleusse.

Délaissant la direction du Vion Billard, je prends la route (étroite, mais peu fréquentée) qui redescend sous la falaise vers Derrière-le-Mont, non sans faire un petit crochet jusqu’au Belvédère à la croix (dont j’ai oublié le nom, mais qui est indiqué sur la route), en surplomb du Mont des Meix et en guise de compensation.

Le retour à Louadey se fait en douceur, en traversant le village et en longeant en grande partie le ruisseau de Cornabey (parfois appelé ruisseau du Châtaignot).

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 1er juin

Dernière modification : 3 juin 2024

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