Sortie du 20 mars 2024 par François Lannes Montagne de Gresse (1686m) - Vire du Serpaton

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J’avais envie de refaire la vire du Serpaton.

Mais la route qui monte jusqu’au Pas à partir de Gresse-en-Vercors est annoncé comme fermée jusqu’au 15 avril. J’espérais bien qu’avec notre fin d’hiver peu enneigé cette route puisse être ouverte plus tôt. Mais je n’en savais rien. Un rapide courriel envoyé à la mairie de Gresse-en-Vercors n’a pas solutionné la question car la réponse qui a suivi fut exactement l’information administrative du panneau au bord de la route : 15 avril, et pas avant !

Il ne restait plus alors qu’à envisager de monter sur la crête par le versant ‘est’. Cela ajouterait presque 700 mètres de dénivelée mais, finalement, cela ne sera pas plus mal si l’on considère cette montée comme un entrainement à la future saison d’été à venir. Il ne faut pas mollir !

De plus, arriver par Monestier-de-Clermont donne la possibilité de profiter d’un panorama sans pareil sur le cheminement envisagé, avec le soleil éclairant bien les rochers de Gresse. C’est vraiment magnifique !
Les champs de ce versant sous la montagne sont visiblement d’une terre excellente, qui doit favoriser l’agriculture. Les fermes sont en habitat dispersé. Et elles ont d’ailleurs plus l’allure de belles grosses bâtisses que de masures risquant la ruine. L’eau non plus n’a pas l’air de manquer… (chose à valider plus tard dans l’été, bien sûr…).

Au Pas du Serpaton, la vue que l’on découvre sur l’imposante barrière ‘est’ du Vercors est toujours aussi enthousiasmante. C’est un vrai régal.

Ce qui est aussi un vrai régal, c’est le parcours de la vire elle-même. La trace va bien. Je ne me souvenais pas qu’elle ait été aussi facile. Et puis quand un affleurement rocheux se présente, il y a toujours une strate calcaire pour poser les chaussures bien à plat, en toute tranquillité et franchir la zone presque sans s’en rendre compte. Du grand luxe !
Tous les vingt mètres, l’envie me prend de faire une nouvelle photo tellement les lieux et l’ambiance sont réjouissants. Et je ne m’en prive pas.
Le sol est bien un peu trop humide aujourd’hui. C’est la conséquence de la pluie récente et du soleil encore pas trop chaud (tant mieux !). Cela rend les appuis de chaussures moins sereins que si le sol était sec. Il faut donc marcher plus lentement, et valider chaque pas. Moyennant quoi tout va pour le mieux.

Au franchissement du second couloir, je suis amené à utiliser la corde pour sécuriser la descente. En effet, les marches faites par les animaux sont dans une terre noire très grasse, et glissante. Il n’est pas question de se lancer sans précaution et de risquer la chute, chute qui serait ici fatale.

La fin de la vire est toujours aussi belle, avec son petit passage en balcon étroit. Là encore, il ne faut pas se rater !

Tout compte fait – de retour à la voiture – je considérerai comme plus intéressant de procéder ainsi, c’est-à-dire en partant de ce versant ‘est’ plutôt que du versant ouest. Cela donne bien plus d’ampleur à la sortie, qu’elle n’en devient que plus sérieuse, et c’est très bien. C’est donc ce que je conseille aux futurs candidats de faire s’ils ont la journée entière à consacrer à cette vire.
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