Sortie du 14 février 2024 par BA42 Ravin du Ruillat et pics basaltiques

Le 17 février 2019, j’avais parcouru le Sentier découverte des 2 pics, égayé par la rare Gagea bohemica présence sur seulement deux sites dans le département de la Loire, les pelouses sèche de deux buttes volcaniques.

Ce 14 février 2024 , je vais rendre une petite visite au site, mais en suivant plutôt le circuit passant par le ravin du Ruillat. En effet, le 11 février 2021, Yann n’avait vu qu’une seule fleur. Si c’est trop tard, je me consolerai dans le parcours ludique du ravin.

Départ de la Gare de Champdieu un peu avant 10 h 30, sous un ciel voilé, pour un parcours en sens inverse du topo. J’imagine que le ruisseau du Ruillat est bien alimenté et que les gués vont être délicats à franchir et si je dois me mouiller les pieds, autant que cela soit en fin de randonnée.

Traversée du bourg sans passer par le centre. Les romarins sont déjà fleuris, comme en Provence. Quel hiver !

Je passe par le pigeonnier isolé au milieu des vignes. C’est plein de délicieuses doucettes, et des grosses ! En sens inverse j’aurais fait une bonne cueillette...

J’arrive au Pic de Purchon un peu avant 11 h. Pas une seule Gagea bohemica ! Ont-elles disparu du site, ou bien c’est déjà trop tard ? Aux alentours, de très nombreux pins sont de couleur brun rougeâtre. Sécheresses et canicule ont fait des dégâts à ces basses altitudes.

Un peu déçu, je quitte cette butte pour gagner la suivante en traversant le beau plateau des Planes noyé de soleil maintenant que le voile nuageux s’est dissipé. J’irais grignoter au Puy de Griot (ou pic).

J’arrive à la croix un peu après 12 h. Pas de Gagées sur cette pelouses sèche, quelques orgues volcaniques et une Potentille printanière.

Dans le panorama à 360°, je cherche mon village et son point culminant la Pierre-de-la-Bauche. Je repère les deux assez facilement et j’ai la surprise de découvrir la Meije à gauche et la Muzelle à droite, dépassant de peu les monts du Lyonnais. À droite de la Muzelle, c’est du côté de chez Swann... Plus à gauche encore, je repère le crêt des Courtines et la mont Blanc à sa gauche. Pas très visible à cause du voile nuageux lointain. Plusieurs vulcains me survolent. Deux d’entre-eux se coursent, querelle territoriale...

Descente un peu après 12 h 30. Je prends un raccourci en traversant un pré sur 200 mètres. Faute peu avouable, mais l’herbe est basse et je sais différencier un pré d’un champ de blé...

Arrivé à la cote 620, j’entends le bruit du ruisseau et je me doute que les vingt traversées à gué vont être délicates. Il fut un temps où il avait de petites passerelles elles ont été emportées par une crue. À la cote 620, je prends le chemin qui descend dans le ravin et qui évite tous les gués de la partie amont.

Dans le ravin, le premier gué est infranchissable pieds au sec, il faut passer quelques mètres plus en amont. Bien sûr, le ravin est très sombre, presque lugubre. Belle présence de l’Hellébore fétide, reine de l’hiver, reine de l’ombre.

Je vais franchir une dizaine de gués, deux seulement étaient vraiment faciles. De pierres mouillées en pierres moussues et humides, de petits sauts en petits sauts, j’arrive à sortir du ravin sans glissade et les pieds secs. Un petit miracle car certains passages étaient vraiment chauds. La sortie du ravin est bienvenue. Avant les premières maisons, les ajoncs sont fleuris.

Fin de la balade d’environ 14 km un peu après 15 h.

De retour à la maison, je fais quelques recherches sur la toile. Je tombe sur la page FB du village. Plusieurs centaines de fleurs ont été comptées le 27 janvier. C’était donc trop tard. Elles deviennent de plus en plus précoces.