Sortie du 20 janvier 2024 par BA42 Marols - Montarcher par le "Chemin des Brigands" (PR17)

De mémoire, je ne suis jamais allé voir Montarcher sous la neige, ce petit village est perché à 1160 mètres d’altitude et est le 2^e plus haut de la Loire.

Ce samedi va être ensoleillé et froid sur toute la région stéphanoise et quelques petits centimètres de neige tiennent au sol. C’est donc l’occasion de refaire le Chemin des Brigands entre Marols et Montarcher, un peu plus court que le Chemin de Saint-Jacques entre ces deux mêmes villages. Chemin de Saint-Jacques, parcouru avec deux de mes fils le 24 décembre dernier.

Je part de la maison une fois que la webcam de Bard confirme que le brouillard va se lever.

Un départ de Marols tardif, à 11 h 30 qui va me permettre d’arriver à Montarcher avec le redoux du début d’après-midi. Il fait -7°C. Sans vent, avec le soleil, c’est une température très agréable pour marcher.

La traversée du petit village médiéval de Marols est assez folklorique. Les pavés sont recouvert de glace...
Côté est, la plaine enneigée se débarrasse de ses derniers brouillards et au loin, le mont Blanc pointe sa calotte immaculée au-dessus de mon village.

J’arrive au hameau isolé de la Citre, posé au bord d’un plateau découvert. Le Pilat et un bout de Belledonne nord apparaissent. Après le hameau, plus de traces, sauf celles des nombreux animaux.

Dans la forêt, un chemin en pente s’est transformé en ruisseau qui a entièrement gelé. C’est très joli, mais la remontée est périlleuse... Le contournement pas la forêt n’était guère possible.

Une meute de chiens s’excite pas très loin à ma gauche et je hâte le pas. La chasse est interdite par temps de neige. Mais il y a toujours des astuces...

Sur le plateau, c’est plus tranquille, d’autant que les habituels bourbiers sont durs comme du béton.

J’arrive à Montarcher à 13 h 45. Une dame me dit ne pas être allé très loin : cela tirait dans plusieurs directions et n’était pas sereine malgré son blouson d’un bel orange.

Traversée du village périlleuse ! Pavés gelés...
Je m’installe sur les marches qui sont sous le porche de l’église, au soleil et au sec.

La vue est un peu brumeuse sur les volcans du Velay. Le mont Blanc est bien visible et semble "normal". En revanche, Tré-la-Tête, l’aiguille des Glaciers, Belledonne et Écrins apparaissent parfois légèrement déformés par une petite fata Morgana.

14 h 15, il est temps de redescendre si je veux arriver avant le froid. Pas de tirs, les chasseurs sont partis.

Le chemin de retour est au sud de la ligne de crête, pas de chemin-rivière gelé à descendre. Certains passages bien ensoleillés semblent printaniers. D’autres, plus encaissés, n’accrochant que peu de soleil ont la végétation encore poudrée.

Traversée du hameau isolé de Chossy situé sur un plateau ouvert avec vue sur le Pilat et les Alpes. Traversée verglacée... Je croise un marcheur, le seul rencontré ce jour. Au Bessat, l’ambiance doit ressembler à celle d’un grand magasin le premier des jour des soldes d’hiver...

Après Chossy, la pente s’accentue, le versant est plongé dans l’ombre, les températures chutent et l’ambiance est plus hivernale et c’est très agréable de marcher dans la sérénité de l’ombre et du froid avec parfois la lumière rasante du soleil dorant la cime des arbres.

Retour à Marols à 16 h. À refaire avec un peu plus de neige... À noter que le mobilier du Sentier de découverte à vécu (temps, vandalisme) et que le balisage est toujours au top.

Traversée du village glissante. En dessous de 1000 mètres, le dégel n’était pas à l’ordre du jour.