Sortie du 25 novembre 2023 Grande Épervière (2884m) en boucle par le Riou Bourdoux
Pas besoin de faire une lointaine expédition polaire quand on peut trouver des conditions dantesques approchantes sur une crête de l'Ubaye ! On était prévenus par le bulletin météo mais l'attrait des cimes est puissant. Au final une expérience intense et fort heureusement, personne n'a eu besoin de se faire amputer d'un doigt !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Ciel complètement dégagé, soleil éclatant qui nous sauvera la mise. Vent violent avec des rafales à 75 km/h, Température ressentie minimale moins 22°.
Récit de la sortie
Journée glaciale, très ventée mais ensoleillée. Nous savons que cette journée va être dure, de "l’aguerrissement en montagne" pour citer Didier.
Nous passons le refuge la Pare et gagnons le sommet de la Tête de Rasinière en coupant par les raides pentes des Maïts Hautes. Là-haut, le vent nous agresse. Plusieurs fois nous manquons d’être projetés au sol.
Une fois que nos plus chaudes tenues sont enfilées, nous passons rapidement la Porte Malaisée et trouvons peu après un recoin protégé du vent, face au soleil. Pause pique-nique. Notre pain a commencé à congeler, la mie a blanchi et chaque coup de dents fait craquer la fine couche de pain givré. Le repas glacial est devenu insipide....
Une fois la marche reprise, le vent est d’une extrême violence et le froid nous mord principalement les doigts. En 5 minutes nous sommes au col de la Pare et personne n’est épargné. Mick a des bouts de bois à la place des doigts, si nous continuons, il n’y a guère d’échappatoire et la sortie pourrait virer au calvaire.
Ensemble nous décidons de descendre par le col. Nous sommes réchauffés et protégés du vent, la Grande Épervière plus haut nous fait trop envie. Rebondissement, nous remontons tout en restant dans le dévers sud abrité de la tourmente pour ressortir sur la crête pour l’ascension du point culminant du jour.
Les quatre montagnards se seraient-ils aguerris ? Le vent a-t-il baissé ? Nous sommes en tous cas moins sensibles au froid. L’enchainement de la crête jusqu’au col des Orres en passant par la Petite Épervière se passera relativement bien au vu des conditions.
Nous descendons le "chaud" versant sud du col en traçant au plus direct pour retrouver la voiture. Une journée dont nous nous rappellerons longtemps !
Photos
Avis et commentaires
Superbe ! C’est qu’on appelle une "caillante" !
Bravo à vous quatre pour cette superbe sortie ! Je constate que vous êtes de ceux qui ne lâchent rien !
Vous êtes de grands malades !!! pas étonné du refrain très souvent entendu, de Didier, sur l’aguerrissement en montagne... un grand classique hi hi hi !
C’est magnifique !
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