Sortie du 21 juillet 2023 par Chainz Croix de la Lauze (2866m) par Abriès

D’Abriès à la piste forestière

La randonnée débute à Abriès. Après la traversée du Guil, on retrouve facilement l’accès à la montée. Le torrent se fait entendre pendant les 150 premiers mètres de dénivelé, puis le bruissement du feuillage des mélèzes de la forêt de Marassan prend le dessus.

Un sentier ombragé permet de rejoindre, après 300 m de dénivelé, un pré où paissent souvent des vaches et des bœufs. La prudence est de mise, car les bovins ne sont pas farouches : on avance doucement, sans provocation.

La piste rejoint alors une aire de stationnement. Le sentier à emprunter est situé en face. On passe en aval d’une source d’eau, puis on arrive sur une piste forestière où il faut prendre à gauche.

De la piste au col de la Lauze

La montée est assez raide et débouche sur les prés de la Lauze. Il n’est pas rare que de nombreuses mouches soient de la partie. Après avoir pris à droite à un embranchement, on quitte la piste pour rejoindre un nouveau sentier serpentant entre les fleurs.

Peu à peu, la forêt devient plus clairsemée, ce qui permet de prendre conscience du dénivelé parcouru. Après les derniers mélèzes, la végétation change radicalement. On atteint assez rapidement le point d’arrivée de l’ancien téléski qui devait relier les domaines d’Aiguilles et d’Abriès, totalement démonté aujourd’hui.

Du col au sommet de la Lauze

Après avoir atteint près de 2 700 mètres d’altitude, il est nécessaire de redescendre légèrement en suivant le tracé de l’ancien téléski pour pouvoir gravir le sommet. Au niveau du coude du tracé, on peut bifurquer vers la gauche et serpenter entre les marmottes pour contourner la barre rocheuse imposante qui s’avance vers l’ouest. Le chemin n’est pas balisé.

Après avoir rejoint l’aval du couloir délimité à gauche et à droite par deux barres rocheuses, l’ascension peut reprendre sur une pente raide présentant de nombreuses vires rocheuses. Il est préférable de rejoindre en priorité les mottes herbeuses qui assurent un appui stable. Au fur et à mesure de la montée, ces mottes se raréfient. Utiliser ses mains devient quasiment indispensable. Quelques zones moins pentues autorisent toutefois une pause avant la reprise.

Le port d’un casque peut être sécurisant pour être davantage protégé face aux éboulements possibles, et l’ascension n’est pas recommandée en cas de présence d’un autre randonneur dans le couloir. Des gestes calculés sont nécessaires pour ne pas être emporté par un glissement de pierres sous les pieds, et les 50 derniers mètres sont les plus raides. On atteint alors la croix de la Lauze, d’où l’on peut admirer une vue époustouflante sur les vallées et combes alentour, ainsi que les sommets (Par beau temps, même les aiguilles d’Arves, situées à plus de 60 km, sont clairement visibles !).

Redescente via la crête

À partir de là, une redescente via la crête de la Lauze est possible et semble plus sûre que par le chemin emprunté à l’aller où les vires rocheuses compliquent le cheminement. Le premier sommet après la croix n’est pas le plus facile à passer, un contournement par la droite est possible.

Passé ce sommet, on évolue facilement sur la crête en profitant d’une vue plongeante sur les deux versants (attention toutefois aux bourrasques de vent). La dernière difficulté de cette randonnée se situe un peu avant le sommet de la Querlaye, où une impressionnante barre rocheuse empêche l’avancée. La barre est la plus basse au niveau de la crête (un peu moins de 2 mètres de hauteur), un peu d’escalade est nécessaire pour descendre et retrouver un chemin plat. La descente peut être périlleuse et s’effectue entre une falaise et une pente escarpée. Des appuis stables sont toutefois présents, et le passage de cette difficulté peut se faire en se retournant face à la paroi.

Après cela, on rejoint très facilement le sommet de la Querlaye, d’où l’on peut redescendre vers les prés de la Lauze en suivant la crête qui part vers le Nord, offrant une belle vue sur le Ségure. Plusieurs voies sont possibles pour la redescente : longer la crête jusqu’au bout et s’enfoncer dans la paisible forêt jusqu’à rejoindre la bifurcation des prés de la Lauze, ou bien partir un peu plus tôt vers le talweg sur la gauche pour se retrouver dominé par les raides falaises de la Lauze qui rappellent le moment où on était là, tout en haut.