Sortie du 6 juillet 2023 par Pascal Pointe Blanche (2438m), par l’arête des Aiguilles Vertes
Une belle ascension facile à caser dans un après-midi, où un cheminement bien sauvage et juste pimenté à point emmène tout droit vers le point culminant de la chaîne du Bargy.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau, malgré des cumulus assez présents à la mi-journée, se dissipant face à un radoucissement brumeux apportant des bancs de nuages élevés.
Récit de la sortie
Nul besoin de se lever à des heures impossibles pour se faire plaisir ! C’est donc après avoir terminé les obligations de la vie qu’on se lance, vers presque 18h, dans cette petite ascension alliant le vert-de-chez-vert du plateau de Cenise au début de l’été avec un petit sommet bien haut et bien panoramique d’où on pourra contempler le coucher de soleil, et surtout un itinéraire de montée où on aura pas du tout l’occasion de s’ennuyer...
Après un détour touristique purement contemplatif autour du plateau en direction du col de Cenise, on se dirige vers l’arête du Chevry pour aborder, abruptement, la partie raide et sportive de l’itinéraire.
On monte rapidement l’enchaînement des aiguilles, sur une trace à travers l"herbe fleurie bien fournie. Les cumulus, qui grossissaient prétentieusement au-dessus des crêtes au cours de l’après-midi, se dissipent rapidement à l’arrivée de bancs de nuages élevés surmontant une atmosphère brumeuse, changement de masse d’air annonciatrice de la canicule à venir...
Mais avant ça, les averses de la veille avaient rendu le terrain terreux un peu gras. Faute de bonnes chaussures ni de piolet, on va éviter les passages délicats des aiguilles herbeuses supérieures en les contournant. Pour cela, il suffit de quitter les aiguilles par la sente en direction du col du Rasoir puis, dès le pierrier rejoint, le remonter pour rejoindre le couloir le plus à gauche ramenant sur le fil de l’arête au delà du raide dévers scabreux qu’on laissera aux moutons. D’ailleurs, tant mieux que les moutons remontent aussi ce couloir, la terre qu’ils y laissent cimentant le pierrier et le rendent beaucoup plus commode à remonter.
Bon, voici les deux rampes, certainement elles aussi l’œuvre des moutons, malgré le terrain ici plutôt rocheux. Rocher d’ailleurs vraiment de mauvaise qualité, tout en blocs fracturés de terre qui ont souvent envie de se desceller à peine on tire un peu dessus... Malgré l’abondance de prises, il faut se méfier de tout, et on prend le temps qu’il faut pour tester tout ce qu’on touche...
Ce n’est qu’après le franchissement de petites aiguilles rocheuses qu’on rejoint la face sommitale, impressionnante vue du dessous mais finalement plutôt facile, et surtout en bon rocher pour une fois bien sain. Tout au plus faudra-t-il se méfier des graviers...
20h30, voilà le sommet. Pas de soleil, celui-ci étant masqué par les bancs de nuages. À l’est, les Aravis, le Beaufortain et le Mont Blanc se dévoilent sous les nuages, mais à l’ouest, ce n’est que de la brume que l’on voit.
21h, on va commencer à descendre. Toujours par ce dévers raide et recouvert de graviers, un peu malcommode et désagréable, dominant la combe du Rasoir avant la petite désescalade ramenant au col. On y retrouve enfin le soleil couchant, délavé par la brume, arrivant enfin à se faufiler sous les bancs de nuages... Il n’y a plus qu’à dévaler la caillasse puis le sentier dans l’herbe alors que la nuit tombe dans le calme le plus absolu... Seuls se font entendre les moutons qui, plus haut, ont investi leurs quartiers de nuit sur les plus hautes aiguilles herbeuses, certainement à l’abri du loup là-haut... Retour sur le plateau de Sosay, puis les étendues du plateau de Cenise à la nuit tombante... Fin de la balade vers 22h30.
Photos
Auteur : Pascal
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