Sortie du 5 juin 2023 par Peyuko Sommet de Raz de Bec (2385m) par la crête des Hauts Prés
Sortie dans la brume et sous les nuages mais l'absence de perspectives était largement compensée par de superbes ambiances. En plus, entre mouflons, chamois, sangliers, marmottes et chevreuil, la faune sauvage était au rendez-vous... et un peu d'aventure aussi !
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Brume, ciel bleu et nuages.
Récit de la sortie
Des orages sont encore annoncés aujourd’hui dès le début d’après-midi. Départ donc matinal, j’arrive au parking de Grand Bois à 7h30. Je suis accueilli par de grands conifères qui impriment leurs silhouettes dans une brume épaisse. En passant par Gap 30min plus tôt, celle-ci se levait... j’ai donc espoir !
Je reste quand même dans une belle purée de pois jusqu’à franchir le ravin de Mourlachaounie et d’un coup, c’est l’émerveillement. La brume lèche les parois du Sommet du Chamois et s’étale dans le Champsaur comme une nappe de coton. Encore quelques pas et la Tête de Claudel dresse sa pyramide dans le décor. Le sommet de Raz de Bec se montre à peine mais la vue au col de Chétive est sublime.
Plutôt que de monter directement à l’Aiguille de Roche Noire, je décide de faire un petit détour par la crête de Blache Coq. Sur la carte, j’avais repéré un sentier en pointillé et sur le terrain, il y a bien une sente qui va dans cette direction sans que ce soit nécessaire de descendre dans le torrent de Blache. Un mouflon mâle garde les lieux, le reste du troupeau est sur le versant en face.
La trilogie des Pics des Miauzes, Melette et de Ruine de Luvie est la toile de fond de cette petite déviation. Une fois passé le fil de la crête, plutôt que de descendre en suivant la trace, je reste plus ou moins à niveau en esquivant de petites barres rocheuses. En contrebas, je crois voir un troupeau de bisons... trop de films américains sûrement ! Ce sont évidemment des sangliers, une petite harde. J’arrive ainsi au-dessus du point 1682m où sifflent quelques marmottes.
Je choisis de remonter un vallon herbeux à gauche des Haut Prés. C’est raide et dans l’herbe mouillée par les pluies abondantes, ça glisse parfois mais l’important c’est que les nuages ne s’amoncèlent toujours pas. La brume, elle, continue sa danse.
Après une heure d’effort pour ces 500m de dénivelé, j’arrive à proximité du point 2324m. Ça y est, enfin sur la crête de Porel !
De l’autre côté, pas de mer de brouillard mais des nuages bas. Bure se laisse toute de même apercevoir un instant alors que de l’autre côté, seul le Vieux Chaillol extirpe sa masse du désert blanc.
Pause bien méritée au sommet de Raz de Bec. Le point culminant n’est pas bien loin mais j’y suis déjà allé et j’ai une petite flemme !
J’entame la descente en longeant la crête des Pré Hauts. Les va-et-vient des nuages dévoilent de temps en temps d’impressionnantes falaises, des îles et des formes fantasmagoriques, surtout dans le secteur de Brèche Ronde.
Je devine plus que je ne vois l’Aiguille de Roche Noire et une fois passé ce sommet, une belle et soudaine trouée me permet d’observer un troupeau de mouflons, décidément ils sont de sortie !
Plutôt que de revenir par le col de Chétive, je me laisse tenter par le torrent du même nom. En regardant rapidement (trop !) la carte, il me semblait que suivre son lit pour le quitter à hauteur du point 1654m pouvait être une option de retour intéressante.
Le début dans le lit de ce mini torrent se révèle effectivement agréable mais la suite l’est bien moins. Je pensais pouvoir continuer dans le fond du vallon ou passer en rive droite mais je dois me déporter en rive gauche dans un terrain escarpé et délité. Je finis par me retrouver au-dessus d’une haute cascade et il me faut absolument retraverser le ruisseau pour basculer en rive droite. C’est scabreux mais ça passe.
Je ne suis toutefois pas encore au bout de mes peines puisque la descente dans la forêt n’est pas évidente, c’est bien plus raide que ce que j’avais imaginé. Après avoir fait gouté la terre à mes fesses plus d’une fois, je finis tout de même par récupérer le sentier du départ, à hauteur des Pierres. Cette descente improvisée et absolument pas nécessaire m’aura donné une petite suée !
Je me remets de mes émotions sur le chemin du retour et à proximité du Roi de la Forêt, j’ai juste le temps de voir un chevreuil disparaitre dans les bois.
Une fois encore, le Dévoluy m’aura captivé.
Photos
Auteur : Peyuko
Avis et commentaires
Merci à vous trois.
Arnaud, tu vas m’obliger à faire plein de corrections ! 🙂
Photos superbes ! Et ces animaux....quelle chance !
Chouette l’ambiance avec les brumes !
J’ pense que t’as voulu dire la Tête de Claudel dont le point culminant est bien apparent, la Tête de Girbault est devant et se confond dans la masse.
Très belles photos avec la brume ! Et belle plume aussi ;)
Merci manu pour l’explication.
Et merci ViveLaMontagne67 pour ton commentaire. Un petit air des forêts vosgiennes sur les 2 premières photos, non ? ;)
Superbes photos et magnifiques ambiances en effet !
Cette tête de Girbault (photos du logo et #7, #8, #9, #10) est particulièrement photogénique depuis les environs de ce Col de Chétive.
Si on ajoute en plus ces merveilleuses rencontres avec la faune sauvage, quelle sortie inoubliable !
Merci pour ce partage tellement "feel good".
bonjour
le chemin emprunté après la crête de chétive est le reste du chemin de ronde du berthaud à la pousterle qui permettait de relier le col de chétive au sentier du col de rabou. il passait sous le bois de la palette. il se perds après mais était sur les vielles cartes.
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