Sortie du 8 novembre 2022 par Jérôme Dauvergne Photographie Mont d’Arménaz (2158m)

Enfin !
Enfin une sortie montagne ! Après plus d’un an, cela commençait à devenir obsessionnel et j’en étais insupportable. Ceux qui aiment la montagne, la solitude, le calme me comprendront sûrement...

Histoire de changer de la Chartreuse, j’opte pour les Bauges. Second massif proche de chez moi. La dernière fois que j’y ai mis les pieds remonte à pas mal de temps. En semaine et à cette époque, j’ai de grandes chances d’y trouver la solitude... et les chamois !

Direction donc, le vallon de Bellevaux. Même si mon choix se porte sur le Mt d’Arménaz, je n’ai pas d’objectif de sommet précis. Je ferai ce que je peux tout en ménageant mon dos, je ne souhaite pas brusquer les choses et revenir un an en arrière...

Le parking est vide. Parfait. C’est donc parti dans cette forêt baujue à l’ambiance si particulière. J’ai pris un "petit" sac aujourd’hui, peu de rechange, une bouteille d’eau, un morceau de pain et le fond de sac habituel.
Comme d’habitude, le gros du poids est constitué du matériel photo. Et encore, j’ai fait l’impasse sur le trépied !

Je suis comme un gamin, heureux d’être là, en montagne. Je ne peux m’empêcher d’afficher un sourire béat. C’est con mais depuis toujours c’est dans la nature et en montagne en particulier, que je me sent "chez moi".

Le dénivelé est faible et doux jusqu’au Fond des Prés. Tout se passe bien, le dos tient parfaitement le choc. Les jambes sont un peu rouillées mais je monte tranquillement alors c’est ok.

C’est un peu l’entre deux actuellement niveau nature. Le gros de l’automne est passé, et l’hiver pas encore là, du coup c’est un peu tristounet niveau couleurs.
Heureusement comme prévu, les chamois sont là et en nombre ! Plusieurs hardes occupent l’alpage sous le Pécloz et le Mt d’Arménaz.
Le rut ne fait que commencer mais plusieurs mâles ont déjà le sang chaud !
J’en profite un maximum, et reste de longs moments parmi eux avant de poursuivre.

Le petit saupoudrage neigeux de la semaine passé, ne résiste pas à la douceur des températures. Seules les faces à l’ombre restent blanches.
Cette neige fondue transforme le haut du sentier en matelas boueux et glissant.
Petit aparté, autant les chaussures Salomon sont de véritables pantoufles, autant ce sont des savonnettes dès que le terrain est humide...).

Par sécurité, je préfère stopper au replat qui sépare le Pécloz du Mt d’Arménaz. J’ai un mauvais souvenir d’une glissade sur la boue, et la perspective de me refaire une entorse ne m’enchante guère.
Plus de 1200 mètres de dénivelé, le contrat est rempli en ce qui me concerne.

Retour au parking par la chapelle.