Sortie du 10 août 2022 par Jicépé Tour et Pointe (3020m) de la Vallaisonnay

J’avais repéré ce sommet depuis longtemps, mais hésitais entre les parcours : la traversée avec redescente par le Tuf de la Grassaz m’apparaissait le choix le plus élégant, sans toutefois aller faire le tour jusqu’au Col du Palet comme dans le topo, qui reste le plus proche de ce que j’ai finalement fait, d’où le rattachement de cette sortie.

Partant vers 7h30 du Laisonnay d’en Bas, la montée le long de la Cascade du Py est rude avec le peu d’échauffement permis. Mais bien tracée en lacets, elle se révèle efficace pour atteindre les replats du Mollard, puis des Caves.

Là, surprise, la passerelle est détruite : il faut rester rive gauche où une sente s’est formée pour nous accompagner. Arrivé à hauteur du refuge de Plaisance, inutile de traverser puisqu’il est cet été en travaux.

Je reste donc rive gauche jusqu’à rejoindre le sentier normal, à hauteur de la passerelle située 200m à l’amont du refuge. Le sentier du Col du Plan Séry fait une boucle ascendante avant de déboucher sur un replat herbeux près du point coté 2372m.

C’est là que l’on quitte la civilisation pour prendre, perpendiculairement au sentier, droit dans la pente, d’abord herbeuse, puis mixte, en cherchant à ne pas trop s’éloigner des falaises de la Roche des Chèvres à main gauche. Le paysage devient plus chaotique et glaciaire.

J’évite de tirer vers la droite en direction de Roche Noire et reviens par des vallonnements jusqu’à un petit plateau qui correspond au raccordement de la Roche des Chèvres à la montagne de la Vallaisonnay.

Repartant de là en direction du Col de Roche Noire, je tâtonne un peu mais progresse bien néanmoins par des séries de passages d’éboulis ou vires parmi les roches polies par les glaciers, puis les tufs ocres près du Col.

Là enfin on découvre l’objectif du jour, en se demandant bien comment y monter. Car après une traversée facile, la fin de la crête est rocheuse et relevée : finalement, une fois dedans, on s’aperçoit que, par des vires d’éboulis et des blocs à surmonter, guidé par quelques traces et des cairns, on arrive à monter jusqu’au sommet, plus facilement atteint que ne laisse penser la vue du Col.

Du sommet, la vue est à 360 °, sur une bonne partie des Alpes : Vanoise, Alpes Grées, mais les lointains sont plus bouchés ou brumeux.

Après une bonne pause, je poursuis sur la crête au nord-est jusqu’au pied du Tuf de la Grassaz. Là un cairn bienvenu marque le seuil d’où part la descente dans des ressauts chaotiques où il faut chercher le passage le plus facile.

En milieu de pente, la trace se fait plus précise et les cairns plus rapprochés, pour suivre un moment la crête descendant rive gauche avant de revenir au centre du vallonnement pour terminer cette partie difficile par des dalles polies qui accrochent bien aux chaussures (par temps sec).

Le pied de cette pente correspond au Col de la Traverse des Aimes, un raccourcis entre les Cols de Plan Séry et de la Grassaz. Je suis alors les sentes faciles, qui deviennent sentier et descendent au Sud jusqu’au faux Col de la Grassaz, puis tout droit dans l’alpage, jusqu’au sentier issu du Col de la Grassaz au-dessus du Chalet du Grand Plan.

Là, comme il est encore tôt, je choisis d’aller visiter une curiosité géologique (le cratère d’effondrement des Barmés) et le Lac des Échines, en allant obliquer à droite direction le Chalet des Barmés.

Le creux est impressionnant, puis une petite remontée amène au Lac, reposant. Je reviens en coupant sous le Chalet des Barmés pour rejoindre le Chemin du Col du Palet près de la Croix des Ecuries. La suite n’est qu’une succession de portions sur piste et de sentiers coupant les lacets, en passant par la Chapelle de la Glière, puis au-dessus du Refuge de la Glière, à la Motte, puis au Grand Chalet...

Le dernier sentier partant à gauche amène près du ruisseau et rejoint directement le hameau du Laisonnay d’en Haut et sa chapelle. Il ne reste qu’un peu de route pour ramener au Laisonnay d’en Bas.

Une belle journée au soleil, malgré les cumulus au-dessus de quelques sommets, un parcours certes un peu aventureux, une flore d’été encore bien présente, peu de faune (marmottes surtout), pour 19 km et plus de 1500m de dénivelé cumulé, A recommander !