Sortie du 1er août 2022 par François Lannes Cime de Cornillon (2424m) par la combe Forane
Cette balade fut une superbe réussite, dans une montagne que les gens oublient - c’est vrai - petit à petit, mais dont le charme a joué à plein…
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Grand beau temps, sans nuage et avec parfois un tout petit vent qui venait couper la chaleur de cette journée caniculaire.
Nota : à partir de début septembre, les chasseurs doivent être très présents dans ces lieux. Etre prudent...
Récit de la sortie
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L’Epaule Forane !
Elle est là, vingt mètres devant.
Dix mètres…
Au milieu d’un pierrier aux gros cailloux, deux bivouacs très sommaires ont été installés, par les chasseurs probablement. Leurs murs circulaires délimitent la petite zone où s’allonger. Il n’y a pas de toit. Des fougères et des orties ont poussé sur le sol ce qui freine l’envie de descendre dans le creux, au centre du cercle.
Reprenant un peu ma respiration, je suis impatient de voir comment se présente la suite du parcours. Car il s’agit maintenant de la dernière « porte », la quatrième, celle qui - par sa descente - donne accès à la combe Forane.
Cette descente est le vrai point crucial du cheminement.
Elle se trouve aux deux tiers du chemin entre Oulles et la cime de Cornillon. Et, si elle peut se faire, alors tout se débloquera pour la suite de la marche, et la facile remontée dans la combe sous Rochasset ne posera plus aucun obstacle pour atteindre le sommet.
Découvrant ainsi pour la première fois le spectacle des vallons supérieurs, celui de Forane, en partie caché sur la gauche, et celui de Rochasset, droit devant, je suis ébloui par la beauté, le caractère sauvage de cette montagne, et reste un long moment sans bouger. En effet, leur éloignement de la vallée, leur conformation particulière qui les masque à toute observation de loin, les rend vraiment mystérieux.
Droit devant, le sillon central d’écoulement des eaux est à sec, bien sûr.
A gauche de lui, un massif rocheux à deux étages lance sa pointe haut dans le ciel : ce doit être lui, le Rochasset. A droite, une ronde croupe herbeuse, au vert déjà bien jauni par la sécheresse, enveloppe le vallon comme un bras sur une épaule. Ce sera par elle - cette croupe en plein ciel - qu’il faudra monter, facilement, pour rejoindre tout en haut la crête finale, derrière laquelle se trouve la cime de Cornillon, l’objectif tant attendu depuis l’automne dernier.
Regardant cette montagne si belle, étant légèrement tétanisé par la solitude ressentie en ces lieux, je repensais à l’enchainement des idées et des recherches qui m’avaient amené là, aujourd’hui.
C’était en fin de l’automne passé, celui 2021.
Faisant le point sur les sorties réalisées pendant les mois précédents, je constatais que le programme 2021 avait été bien respecté, et que les sorties qui m’avaient été possibles - c’est-à-dire celles pas trop ambitieuses - avaient bien pu être réalisées.
Cela signifiait qu’il fallait alors imaginer, et préparer, un programme nouveau pour 2022.
Vercors et Dévoluy ayant déjà fourni depuis plus dix ans une longue liste de ces sorties, l’envie s’était, du coup, portée sur un autre massif, et ce fut le massif du Taillefer. C’est à ce moment-là qu’apparu le nom de la cime de Cornillon et l’idée d’en faire un objectif.
Peu d’informations avaient été publiées sur ce sommet, et c’est justement cette situation qui en faisait son intérêt. Sur ses différents versants, de nombreuses possibilités semblaient envisageables. C’est ainsi que la cime de Cornillon et ses différents versants devinrent l’objectif 2022.
Après un printemps 2022 passé à reconnaître les sentiers en versant est, puis en versant nord, et enfin sur l’éperon nord-est - un peu comme s’il s’agissait de mises-en-bouche ! - il restait maintenant à aborder les cheminements d’altitude, ceux envisageables après que la neige ait fondu.
D’ailleurs, concernant cette fonte des neiges, on peut dire que les printemps et été 2022 nous ont bien servi ! Tout est parti très vite, et il ne reste plus rien à ces altitudes inférieures à 2500 mètres.
Sauf qu’en même temps, il faisait canicule, et que cela posait un autre type de problème pour randonner.
Bref…
Les versants est et nord ayant donc été partiellement explorés ; le versant ouest étant inaccessible car beaucoup trop raide et trop immense, il restait à voir par le côté sud comment se présentait la situation.
Le départ se ferait ainsi du hameau d’Oulles.
L’analyse de ce versant, grâce aux photos de Géoportail, permettait d’en comprendre les points d’interrogation probables du cheminement. J’en comptais quatre.
Le premier se situait au niveau d’une gorge dans laquelle le sentier pénétrait, puis ressortait, mais dont on ne pouvait pas comprendre comment il franchissait l’intérieur… ??? Les lignes de niveau du secteur indiquaient que les pentes alentour étaient vraiment raides.
C’est cette gorge que je nommerai plus tard la « Gorge Blanche ».
Les deuxième et troisième points d’interrogation se plaçaient au niveau d’une montée sur un replat herbeux et de la redescente de ce même replat, permettant d’éviter toute une zone de rochers franchement infréquentables. Des différentes observations faites, je craignais beaucoup la descente, et moins la montée. Or l’expérience du terrain prouva que c’était le contraire qu’il fallait craindre…
Comme quoi, rien n’est garanti tant que l’on n’est pas allé sur place, et les surprises sont autant bonnes qu’elles peuvent être désagréables.
Ce replat herbeux me fera penser à un « Pré Suspendu ».
Le quatrième et dernier point de questionnement se trouvait à l’endroit de la descente dans la combe Forane. Il y avait là presque cent mètres de dénivelée à franchir, mais sur une très courte distance. Cela signifiait de toute évidence quelque chose de bien raide encore, mais dans un relief où les arbres et les herbes couvrant le sol laissaient espérer des possibilités suffisantes de progression. L’optimisme l’emportait donc sur l’inquiétude. Il s’agissait bien sûr de la descente de « l’Epaule Forane » vers la combe du même nom.
Les nombreuses heures de nuit passées devant l’écran de l’ordinateur, à scruter les détails infimes des photos - photos toujours trop lointaines, ou trop floues, ou trop remplies de neige, bref des photos jamais suffisantes - et à essayer de trouver LA solution aux questions que je me posais, n’y changeaient rien : ces questions demeuraient entières.
Sur l’aspect calendrier par contre, les essais infructueux faits sur l’éperon nord-est consommaient en début d’été un temps qui devenait précieux pour le « cheminement sud » car les belles journées défilaient, et c’étaient justement elles qu’il fallait employer pour aller à la combe Forane.
Bref, le moment était venu d’aller sans tarder dans ce versant, même si tout n’avait pu être anticipé suffisamment.
Le départ d’Oulles se fait avant que naisse le premier jour.
Un coq chante derrière le grillage d’un poulailler.
Le sentier, très bien dégagé de ses herbes - comme s’il avait été passé à la débrousailleuse, ou brouté par un troupeau de vaches - monte régulièrement vers la crête. Sur la crête, justement, dorment encore les vaches en question. Je les évite par un détour un peu large.
Derrière moi, en une ombre chinoise gigantesque, les sommets de l’Oisans marquent la fin de l’espace… C’est beau ! Petit à petit, le soleil imprime sa marque, et colore les reliefs. Pré-Gentil s’allume…
Le sentier est bien tracé.
Premier embranchement vers la droite.
Dans la demi-clarté qui s’intensifie, louvoyant entre les derniers arbustes du versant et de petits pierriers, le sentier prend la direction des pentes menant au Grand Galbert.
Puis il arrive sur un petit replat.
Ici, l’herbe est déjà jaunie.
Un cairn, gros, appuyé sur sa béquille de bois, signale ce lieu particulier.
Une ruine, aux murs de pierre en carré, fait comprendre que ce lieu « particulier » était aussi habité, d’antan. Je reste subjugué par la beauté de ce petit espace, face au levant, face aux profils successifs des montagnes et dont les premiers rayons du jour donnent de la vigueur aux profonds volumes.
Pourquoi n’y a-t-il pas là un petit ruisseau qui coule !??
Cette eau - sans laquelle tout est vain - ferait alors de ce petit espace un véritable paradis…
Je m’arrache difficilement à cette image, à cet Éden virtuel et, me retournant plusieurs fois, fais des photos de lui au long de la montée qui m’en éloigne.
Voici la gorge que, de loin, je croyais garnie d’un névé retardataire.
C’est faux !
Ce blanc qui tranchait si fort d’avec les sombres avoisinants, est en fait un rocher très clair, dont une veine large de cinquante centimètres d’épaisseur plonge du haut en bas de la gorge, en suivant son fond. Cela me soulage de ne pas avoir à sortir le piolet ! Mais le passage n’apparaît pas simple pour autant. C’est surtout la sortie de la gorge qui impressionne. Il faudra avancer sur une trace très étroite, bien terreuse, franchissant deux petits ressauts.
Au-delà, c’est l’arrivée dans le vallon des Clots d’Oulles.
Il y a là une belle cabane que les chasseurs entretiennent.
Cette cabane devait, auparavant, être à l’usage des bergers car de gros murs, maintenant écroulés, délimitent encore un enclos dans lequel un troupeau de bêtes devait passer les nuits : était-ce des moutons ? Des vaches ?
Pour protéger la cabane des avalanches, qui ne doivent pas manquer ici l’hiver, un gros mur de protection a été construit sur son amont. Ainsi, elle ne peut plus être emportée !
Il faut maintenant quitter le vallon des Clots d’Oulles.
L’affaire semble corsée…
Prenant ce qui apparaît comme le point de faiblesse de cette montée, les choses se déroulent « normalement », au début. Mais une marche herbeuse un peu haute oblige à sortir le piolet afin d’être sécurisé au mieux. Moyennant quoi, le pas est franchi, et la suite se fait sans autre difficulté.
Mais je suis inquiet pour le retour, car cette marche haute ne m’inspire rien de commode à la descente. Ce souci sera en fait effacé au retour, car vue du haut, cette descente montrera son vrai point de faiblesse : il faut aller plus à droite (en descendant), suivre la trace bien visible, et la marche haute est évitée. Elle sera remplacée par un bout de « rapaillou » - un passage court et raide - dans lequel le seul bâton rigide suffira.
Voilà le Pré Suspendu.
Il n’a rien de particulièrement joli, et je ne m’attarde pas : la descente qui lui succède pourrait poser problème.
L’inquiétude s’avère inutile.
En fait, il se présente un couloir caillouteux tout facile et pas vraiment raide. Me voilà déjà en bas !
Suit une remontée vers la fameuse Epaule Forane.
Là encore : « tout baigne ».
Sur l’Epaule, deux gros abris de chasseurs ont été fabriqués pour permettre des bivouacs à l’abri du vent.
Le site est complètement ahurissant : on se trouve sur un éperon rocheux vertical, dans lequel se place ce replat d’éboulis de quinze à vingt mètres de dimensions, face au vide de la plaine des Sables 1400 mètres plus bas, sans eau, et donc en plein vent quand il y en a… Les chasseurs étaient, et sont, des montagnards costauds ! L’abri ne semble pas avoir été fréquenté récemment.
Mais ce qui est le principal, c’est la suite : la descente - encore une - vers la combe Forane.
Pour cet obstacle, plusieurs choix étaient envisageables. Je m’étais fixé d’essayer d’abord un défilé étroit, sur la droite, plutôt que d’aller hésiter à gauche dans les multiples petites terrasses herbeuses, voisines entre elles mais dont l’enchainement ne paraissait pas garanti.
Ce défilé, par contre, plonge d’une traite sur toute la hauteur de la descente, ce qui est un point rassurant. En haut, ce sont de nombreux arbustes. En bas, il s’agit d’un éboulis. Visiblement, deux parois rocheuses l’encadrent sur ses bords. Et à condition qu’aucune barre rocheuse ne le coupe au milieu - ce que la végétation m’empêche de voir sur les photos - cela devrait être la meilleure solution.
Assez pressé d’avoir le fin mot de l’histoire, je me lance dans les branches basses des aulnes verts (que l’on appelle aussi arcosses, ou encore vernes). Ces branches, souples, agissent comme des fouets et sont plus une gêne qu’une aide possible. Rapidement, je constate qu’il n’y a pas de barre rocheuse à franchir, en tout cas pas sur les premiers mètres : ouf ! Par contre, le sol est terreux, d’une terre qui glisse et fuit sous les semelles. La pente se raidit beaucoup, et très vite je me retrouve pendu par les bras, accroché auxdites branches souples.
Oulala… !
Le risque d’un saut de barre étant écarté dans l’immédiat, il devient « autorisé » de glisser un mètre ou deux vers le bas, pour tomber sur un vague replat, très vague…
Un peu secoué de l’épisode subi, un regard à nouveau vers le bas permet de comprendre que la suite se finira bien, même si elle sera quand même houleuse. L’esprit n’est pas à faire du tourisme ici, mais plutôt à en finir dès que possible. Du coup, aucun regard n’est posé sur les côtés pour saisir la conformation des lieux. Il semble, des maigres souvenirs restants aujourd’hui, qu’il s’agissait de faces rocheuses lisses dont la hauteur augmentait au fur et à mesure de la descente dans ce défilé. Mais rien n’est clair…
Peut-être y a-t-il une solution latérale pour éviter cette partie supérieure, terreuse et glissante, en rejoignant quelque terrasse herbeuse, mais je n’en ai rien vu. Dommage…
Faisant à nouveau face à la pente, bâton au côté gauche et main droite sur des prises de rocher, la descente continue. Les arbustes disparaissent et la vue s’allonge vers le bas.
Tout va bien maintenant.
Il s’agit d’un pierrier, continu, un peu roulant certes, mais sans danger.
Je respire…
Ça y est, je suis au bas de la combe Forane !
A ce niveau, cela n’a rien d’enthousiasmant : c’est un lit de ruisseau sec, déversant, au carrefour de plusieurs couloirs prés à « parpiner ». Vite, continuer, et se sortir de cette position dangereuse…
Une fois dans la combe sous Rochasset, le calme revient.
Il est possible d’examiner la fameuse descente vue d’en face, et de se demander comment la franchir au mieux. Finalement, je pose mon choix sur la partie droite, opposée au défilé qui lui est à gauche, partie dans laquelle je pense distinguer une trace de bêtes.
On verra cela au retour.
Pour le moment, il faut remonter ces environ quatre cents mètres de dénivelée avant d’en avoir fini.
La combe sous Rochasset est « gentille ». Il n’y a plus de problème technique. Sauf que la fatigue pointe, quand même, et qu’il faut utiliser toutes les ruses du montagnard fatigué pour en venir à bout.
Par exemple, il ne faut pas regarder ni la montre ni l’altimètre trop souvent, pour que la sensation d’avoir progressé un bon peu soit encourageante. Par exemple, il faut compter les pas par paquets de dix, pour être satisfait d’arriver à cent. Autre ruse : lorsque j’étais arrivé en haut du Gros Cornillon, j’avais constaté que mon altimètre indiquait trente mètres de moins que l’altitude vraie. Et que donc, si ce défaut reste identique aujourd’hui, j’arriverai à la cime de Cornillon à 2394 m, et non 2424 m qui est l’indication officielle…
Bref, toutes les techniques ont eu cours pour finir cette longue pente !
Sur la droite, le grand couloir « Coronillon Virus », que les skieurs qui ont fait le versant est, en mars 2020, est visible. Son sol est complètement rayé par les éboulements successifs. Il ne reste plus d’herbe, mais seulement de la terre et des blocs rocheux encore un peu stables. Il vaut mieux aller là-dedans en ski, sur la neige, qu’en été où cela serait suicidaire !
Moi je reste tranquille sur la croupe herbeuse qui le domine.
Et arrive enfin à la crête finale.
Ce n’est pas encore tout à fait la fin mais, en deux cents mètres de traversée horizontale, c’est la récompense.
La cime de Cornillon est une assez large prairie, curieusement assez plane pour déambuler dessus facilement, couverte d’une herbe plutôt dense et souple. Quelle bonne surprise !
Côté paysages, ce sont les directions est et nord qui sont magnifiques.
A l’est, l’Oisans et les Grandes Rousses pavanent comme Roi et Reine. La clarté de la journée offre un spectacle merveilleux, et je fais un nombre de clichés impressionnant. Au nord ce sont tous les versants sud de Belledonne qui dévoilent leurs recoins privés, et où la Grande Lance d’Allemont et le Grand Pic tangentent les 3000 mètres.
Dans une échancrure du lointain, le Mont-Blanc laisse entrevoir ses glaces encore éternelles
Au milieu de cette surface, un toit de tôle brille au soleil. C’est, là encore, un abri de chasseurs. Le toit est appuyé sur deux tas de cailloux latéraux, avec une toute petite pente pour la pluie. La porte s’ouvre très mal, à peine d’un tiers. On peut voir que le sol a été creusé pour améliorer la hauteur sous poutres, hauteur qui ne dépasse pas 1.20 m. L’intérieur est particulièrement rustique : un sol de terre, nu. Pas de table bien sûr, ni de chaise, et encore moins de lit. Il faut coucher sur un matelas, si l’on est douillet.
Cet abri est conçu pour résister à des conditions hostiles, ce qui ne doit pas manquer ici, l’hiver.
Je referme la porte, qui n’a été que juste entrouverte.
Sur le linteau extérieur, un joli panneau de bois, sculpté avec précision et de façon artistique donne le nom de l’abri : « Cabane du Franck » ! J’aimerais bien connaître l’histoire de cet abri, et de ce monsieur Franck…
A l’écart, et juste au ras du précipice qui tombe 1700 mètres plus bas dans la vallée de la Romanche, une station météorologique est accrochée par quatre haubans. Elle semble toute frêle, mais visiblement résiste bien au climat elle aussi
Ayant casse-croûté au milieu de la prairie, ayant visité tous les bords de la cime de Cornillon, et de ses précipices, et fait toutes les photos dont j’avais envie, il ne restait plus qu’à descendre.
C’est qu’il y a encore un peu de chemin à faire…
Qu’écrire de plus de ce retour, si ce n’est qu’il a passé bien.
Seule la remontée sur l’Epaule Forane a créé son lot de soucis. Mais, avec le piolet en main droite, le bâton en main gauche, les yeux cherchant les prises où poser les pieds, cette traversée de 15 mètres a fini par être franchie. Je suppose, j’espère, qu’il doit y avoir un meilleur passage, moins exposé, mais encore à trouver ici. Ce sera pour une autre fois, ou plus probablement pour quelqu’un d’autre.
La tension nerveuse a vraiment baissé lors de l’arrivée à la cabane des Clots d’Oulles, et de son ombre réparatrice.
Les Clots d’Oulles : quand on voit le travail qui a été exécuté ici par les paysans d’avant avec, d’une part cette cabane (qui a dû être reconstruite plus récemment), mais aussi et surtout avec cette clôture en murs de pierre formant une bulle au-dessus de l’habitation, on ne peut qu’être estomaqué par l’ampleur du travail accompli et le courage des personnes qui se sont lancées dans cette tâche. Avec notre vision d’aujourd’hui, avec les moyens acquis maintenant pour vivre ou construire, on a du mal à comprendre les motivations suffisantes qui les ont poussés à faire cela. Faut-il que leur vie ait été dure pour qu’ils acceptent d’en passer par là…
La fin du chemin n’était plus que tentatives d’endiguer la fatigue, sans se faire mal aux genoux. Heureusement que j’avais pris trois litres d’eau dans le sac, c’était plus qu’utile.
Quelques jours vont être nécessaire pour assimiler cette sortie.
Ce qui est certain, c’est que cette balade fut une superbe réussite, dans une montagne que les gens oublient - c’est vrai - petit à petit, mais dont le charme a joué à plein, et dont mon cœur porte maintenant la trace…
Photos
Auteur : François Lannes
Avis et commentaires
Pas de quoi ! Perso, je me régale à découvrir de nouveaux recoins de cette montagne que j’avais moi-même pensé peut-être explorer un jour, grâce à un récit superbement illustré de photos me redonnant en quelque sorte un peu les mêmes impressions que si je l’explorais moi-même !
Bonjour vermatoiz et Pascal, et merci de vos appréciations et encouragements. Ils font chaud au coeur. Du coup, ces randonnées solitaires le sont un peu moins, puisque vous êtes là...
On se régale... On en redemande !
Belle narration.... On se croirait sur le terrain.
Et quelle aventure encore une fois dans ce Cornillon !
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