Sortie du 14 juin 2022 par jean331 Pointe des Trois Scies (3032m)
Parti pour le Chaberton, j'ai fini à la Pointe des Trois Scies, c'était bien aussi !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps, bien trop chaud pour la saison mais ce n’est même plus surprenant.
Récit de la sortie
C’est la première fois que je visite la zone de Montgenèvre et pour l’occasion, je passe deux nuits dans le coin. Après une première journée passée à visiter la Pointe des Anges et le Lac Gignoux, j’ai passé la nuit à la Cabane du Querelay. L’objectif du second jour étant de monter sur le versant d’en face, au Chaberton, la journée commence donc par une redescente vers la station.
Un café avalé au seul bar ouvert en cette mi-juin et j’entame la longue montée d’abord en forêt puis assez vite en plein cagnard le long du Rio Secco.
J’ai trouvé la première partie de l’itinéraire jusqu’au Col du Chaberton plutôt agréable et variée, avec le départ dans les mélèzes, les belles falaises qui dominent la rive gauche du vallon et le replat des sept fontaines, même si, et ce n’est malheureusement plus du tout original d’écrire cela, il a fait vraiment très, très chaud pour un 14 juin.
En revanche, une fois arrivé au Col, j’avoue que la suite du programme jusqu’au sommet, bien visible de là, m’a un peu coupé la chique : un interminable chemin militaire qui grimpe à grand coup de zigs et de zags jusqu’au sommet près de 500m plus haut, bof, bof, bof…. Tout cela m’a paru un brin monotone pour ne pas écrire fastidieux.
Alors bien sûr cet avis n’engage que moi, et de nombreux témoignages sur le net et ailleurs soulignent que le Chaberton fait partie de ces montagnes « à faire » pour son panorama extraordinaire et pour son immense sommet tout plat occupé par de fameuses ruines de batteries militaires, mais ce jour-là, il ne me disait vraiment rien.
Du coup, j’ai commencé à admirer la vue magnifique autour de moi sur les Ecrins d’un côté et les Alpes italiennes de l’autre, avec notamment Rochemelon qui pointait sa silhouette élégante au-dessus de la Nebbia, et à côté du Col, il y avait un autre sommet un peu moins haut mais à l’allure sauvage, un brin rugueux en tous cas, et ses raides pentes grisâtres m’ont paru infiniment plus attirantes que les lacets du Chaberton. Les gouts et les couleurs, hein....
En me dirigeant vers les ruines au pied de la Pointe des Trois Scies, puisque c’est d’elle dont il s’agissait, j’ai essayé d’imaginer quelle serait la trajectoire la plus simple dans ce fouillis de pierrailles. J’ai opté pour la ravine qui barre la droite de la face. L’intérêt de cette option quand on n’a pas la forme olympique, ce qui est précisément mon cas actuellement (les apéros ne sont finalement pas super efficaces comme préparation physique), c’est qu’elle permet d’éviter les passages les plus physiques décrits par Agarock dans son excellent topo.
La ravine en question se remonte sans problème et dans un terrain presque stable. Je l’ai donc suivie le plus longtemps possible, jusqu’au moment où elle opère un coude sur la droite et en la quittant pour repartir vers le centre de la face, je me suis aperçu que j’étais déjà tout proche de la crête qui mène au sommet. (A la descente, en revanche, je suivrai l’itinéraire "officiel" et les cairns dans la face, sachant que ce genre de terrain un peu « tapis roulant » est aussi agréable à dévaler qu’il est pénible à monter).
Une brève traversée ascendante vers l’ouest et je surgissais sur l’arête.
Celle-ci, débonnaire, se remonte sans difficulté par le fil même s’il est toujours possible de contourner les parties rocheuses, le plus souvent par la gauche. Le petit mur à désescalader entre l’Antécime et le vrai sommet apporte juste ce qu’il faut de piment pour finir d’ouvrir l’appétit avant le pique-nique.
Assis contre le cairn sommital, j’ai finalement laissé vagabonder mon regard entre les Pics des Ecrins, les Aiguilles d’Arves, le Massif des Cerces, le Mont Thabor et les montagnes plus proches telles que la Pointe des Rochers Charniers.
Au sud, la vue était un peu barrée par le Chaberton et ses zigzags, sur lesquels il y avait pas mal de monde qui s’essoufflait désormais tandis que j’étais toujours seul sur mon petit sommet à l’écart. Sans regret.
Photos
Auteur : jean331
Avis et commentaires
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