Sortie du 10 mars 2022 par Dyn’s Revuaire (1299m) par les Gorges du Riou
« Les plus aventureux peuvent dénicher un autre itinéraire plus confidentiel, confiait Michel dans sa sortie. Celui-ci offre la possibilité d’effectuer la traversée intégrale de la crête sans revenir par le même chemin. Mais pour chaque chose, et peut-être pour chaque lieu, il faut garder une part de mystère ! » C'est avec un peu d'imagination que je me lance dans cette nouvelle aventure... mais restons discret !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps.
Récit de la sortie
Au retour de la traversée du Rocher de Beaumont, de la petite départementale, j’ai bien le temps d’observer ces superbes falaises dont la ligne de crête attire l’œil. C’est celle de Revuaire. Alors que j’ai prévu de monter au Bonnet Rouge demain, je change finalement d’avis, je choisis cette dernière. De plus, j’ai bien envie de repasser une seconde nuit à Jubéo, le lieu est paisible, parfait pour être au calme.
Le lendemain matin, je me mets en marche lorsque les premiers rayons illuminent le Roc Taillefer. Le fond de l’air est frais, je trottine sur la piste pour me réchauffer rapidement. Les gorges du Riou sont rejointes incessamment. Il y règne un silence profond que seul vient troubler le bruit de mes pas. Je surprends deux chevreuils et un chamois s’enfuyant sur des versant opposés.
Je récupère l’itinéraire de montée à Revuaire. Il s’insinue en nombreux lacets dans un couloir rocheux avant de longer la lisière d’un bois, puis d’y rentrer. Je remonte une belle chênaie, quitte le sentier balisé pour un autre. Je gagne plus loin le rebord sud-ouest à l’extrémité des crêtes. Une splendide traversée s’annonce, l’endroit est plutôt sauvage.
Je tombe nez à nez avec une harde de chamois en reprenant pied sur le fil de la crête alors qu’elle est entrain de paître sur une vire ténue, déversant abruptement sur la falaise. Les caprinés sont en mauvaise posture car je bloque presque leur unique échappatoire. Je me retire fissa, n’ayant point envie de les mettre en danger. Ils ont vite fait de déguerpir dans la forêt dans un tintamarre d’herbes couchées et de feuilles mortes froissées.
En débouchant au point culminant, j’enchaîne avec le rebord nord-est de la montagne. C’est là que se marque une pause, face au versant sud de la belle Aujour. L’air est bien plus limpide que ces derniers jours et je compte en profiter !
Retour par le sentier balisé descendant directement vers l’aire de pique-nique de Jubéo. Les lieux ne manquent pas d’attrait et sont fort appréciables. Je reviendrai à coup sûr !
Photos
Auteur : Dyn’s