Sortie du 7 février 2008 par bibox Parc National du Tongariro / Le Mordor

Souvenirs d'un voyage de jeunesse en Nouvelle-Zélande sur l'une de ses randonnées les plus prisées. On ne va pas dire que la chapelle Sixtine est moche parce qu'il y a deux cents personnes dans la pièce et bien là c'est pareil, c'était très beau avec deux cents personnes sur mon chemin.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Je souhaitais du beau temps pour ce long parcours et je l’ai eu.

Récit de la sortie

Une grande classique de la randonnée en Nouvelle-Zélande où j’aurais passé presque six mois en 2007/2008. Après deux mois et demi à vivre et parfois travailler dans la grande ville d’Auckland, capitale officieuse du pays, je partais enfin seul sur les routes, volant à droite, roulant à gauche. La veille de cette marche, je profitais du coucher de soleil au bord de l’immense lac central de l’île du nord, le lac Taupo, avec à l’horizon les silhouettes des volcans du parc national du Tongariro. Les souvenirs remontent déjà à loin, je vais faire court mais voilà ce dont je me souviens.

Déjà, j’avais lu les renseignements concernant ce fameux Tongariro Alpine Crossing sur mon guide de voyage. Cet itinéraire consiste à effectuer, comme le topo l’indique ici, la traversée du site d’un parking à un autre et selon l’option, à prendre une navette pour refaire la jonction à la fin. Je n’avais pas du tout envie de me prendre la tête avec des horaires et puis cela faisait toujours quelques dollars à utiliser ailleurs. Aucune idée de l’horaire auquel je suis arrivé sur place mais il me semble que le parking n’était pas plein. Pourtant, j’ai vu et rattrapé du monde ce jour-là. Oui, peut-être que les gens étaient déposés en bus au départ et que ce même bus les attendait à l’arrivée, ce qui explique le contraste.

Je me rappelle que j’avais en tête cette histoire de site du Seigneur des Anneaux, films réussis que j’avais vus mais pas autant aimés bien sûr que les livres que j’avais lus, sans pourtant être certain que c’était bien les lieux du tournage. Je croyais que c’était peut-être plutôt le Mont Taranaki voisin qui incarnait la montagne du Destin. Mais dans tous les cas, ce Mont Ngauruhoe, volcan aux proportions de rêve, est véritablement l’élément phare qui attire le regard dès le début de la randonnée. Marcher, pour moi à ce moment là de ma jeune vie, était plus dur qu’aujourd’hui car c’était une époque où je passais bien plus de temps à regarder des films tard dans la nuit et à lire des livres à l’abri du soleil longuement la journée qu’à faire du sport une activité. Donc je ne suis pas monté au sommet de cette montagne pour jeter l’anneau dans son cratère. Trop raide, trop pénible.

Mais il y avait d’autres surprises sur le parcours, colorées par l’activité géothermique dans les traversées de plateaux d’altitude arides, après avoir quitté la pampa qui faisait d’abord tout le décor plus bas. En haut, ce sont des touches de vert, de rouge et de jaune qui tempèrent un univers bien désert. D’abord le Red Crater, à grimper d’un côté et à redescendre de l’autre, en plein cœur de la traversée et qui permet d’admirer le Mont Doom dans sa pleine manière. Du turquoise bizarre, les Emerald Lakes sont trois petits lacs qui illustrent que "les événements les plus destructeurs de Mère Nature résultent en ce qu’il y a de plus joli à admirer dans nos paysages". Enfin, terminus de ma découverte, "les eaux du Blue Lake avaient ce jour-là presque le même bleu que celui du ciel".

J’ai adoré faire demi-tour alors que tous les autres continuaient. Je n’ai croisé que deux ou trois personnes sur le retour et j’ai pu profiter des lieux parfaitement nus. C’est ce que j’ai préféré. Je me souviens que j’en avais quand-même plein les pieds et que ça avait fait plus de huit heures de promenade, une fois terminée. Mon dernier souvenir, c’est celui d’avoir oublié mes chaussures de randonnée toutes neuves, et qui m’avaient été offertes en plus, sur le parking. Je m’en était aperçu déjà trop loin pour faire marche arrière. Je ne sais plus où j’avais dormi ce soir là mais il me semble que c’était quelque part sur la tranquille côte est. Ce qui est de sûr, c’est que j’avais passé la nuit sur un matelas, déjà dans le coffre de ma voiture.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 7 février 2008

Dernière modification : 11 novembre 2021

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