Sortie du 22 juillet 2021 par Den’s L’Ailefroide - Sommet Oriental (3848m) Voie normale
Après avoir gravi l'Ailefroide Occidentale il y a quelques années, il fallait bien s'offrir l'autre extrémité de ce superbe sommet ! Vraiment pas déçu par cette course plus facile mais très complète et variée. A faire absolument.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Assez nuageux la veille puis grand beau le jour de l’ascension.
Conditions optimales : vires sèches et dégagées, et bon regel sur le glacier et les névés.
Récit de la sortie
C’est l’histoire d’une ascension à la Meije orientale qui tomba à l’eau faute de place au refuge de l’Aigle ! Quitte à faire un sommet oriental, nous nous sommes rabattus avantageusement sur l’Ailefroide.
Bonne pioche car cet itinéraire, dans les cartons depuis l’ascension de l’Ailefroide Occidentale il y a quelques années, s’est révélé encore plus ludique qu’espéré.
On a de tout, de la grimpouille facile, des vires exposées, du glacier et même un petit rappel... Le tout dans un cadre grandiose.
Partis vers 13h d’Ailefroide, nous avons fait cette longue montée vers le refuge traditionnellement bien chaude, mais le papotage a permis de ne pas trop la voir passer et d’oublier le poids des sacs !
Arrivés à 15h30 au refuge, on a pris le temps de bien se reposer et de discuter avec Raoul, le mythique gardien qui faisait sa dernière saison... Il y avait même Canal + sur place pour faire un reportage sur lui ! Nous avons essayé de ne pas trop dire de bêtises pendant le tournage !! Le reportage sortira cet hiver.
Le lendemain matin, nous avons quitté le refuge à 03h50 et nous avons embrayé le pas d’un guide et de son client qui partaient pour la traversée complète.
D’un bon pas nous rejoignons rapidement les premières dalles, puis enfin le début des vires avec la corde fixe.
Dans l’obscurité, nous ne voyons pas trop le vide sous nos pas, mais nous avons quand même sorti la corde pour sécuriser les passages les plus tendus.
L’itinéraire est assez logique et nous n’avons cherché notre chemin qu’à une seule reprise. Derrière les lueurs des deux cordées poursuivantes donnaient une jolie ambiance, avant de laisser place au toujours superbe lever de soleil au niveau des premiers névés.
Nous avons chaussé les crampons dès le premier passage glaciaire pour et nous les avons même gardés dans la jonction rocheuse avec le glacier en banane, ça crissait un peu mais le passage est court !
Une fois sur le glacier en banane, l’envie d’en finir a été la plus forte et nous avons bien accéléré le rythme, si bien que nous étions au sommet à 08h30.
La vue était vraiment splendide, et en l’absence de vent, nous avons pris un bonne demi-heure pour nous poser au sommet dans une solitude absolue ! Le bonheur total.
Nous avons commencé la descente vers 09h00 alors que la neige commençait juste à transformer, le timing idéal ! On a croisé les deux cordées suivantes dans l’ascension de la banane.
Après un sympathique petit rappel entre les deux glaciers, nous avons rejoint les vires caillouteuses que nous avons prudemment descendues.
Une fois au pied de la face, seul le gros éboulis et le sentier raide ne nous séparait du repas que nous avons dégusté tranquillement au soleil sur la terrasse du refuge à 13h00.
C’est avec les yeux encore émerveillés que nous avons ensuite fini la longue descente, non sans avoir abusé de la fraiche source sous le Pelvoux !!
Photos
Auteur : Den’s
Avis et commentaires
Salut Jean-Marc,
Le rappel se situe tout en bas de la Banane, il y a une petite portion rocheuse qui fait la jonction entre les 2 parties du glacier (voir photo 17).
C’est possible qu’il y a quelques dizaines d’années cette partie était aussi en glace.
On peut descendre facilement en désescalade, mais pour cela il faut enlever les crampons !
C’est plus simple et ludique en rappel... 😉
Hello Den’s.
Il est où le rappel ? En 1989 il n’y en avait pas ! Et pas de corde fixe non plus ! Mais c’était une autre époque !
En tout cas ça a dû te mettre la ’banane’ !
Jean-Marc
Oui ce glacier se porte bien et l’enneigement global de l’Ailefroide était bien meilleur que les années passées ; l’éperon SE de l’occidentale est resté taché de neige tout l’été alors qu’il était sec dès le début août ces derniers temps.
En 1999 j’étais bien trop jeune pour aller faire ce genre de truc ! 😉
Merci pour ces photos, et lointains souvenirs de l’année 1999.
Contant de voir qu’il reste encore de la neige à " la banane" !
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