Sortie du 22 juillet 2021 par michel Pointe du Rascrouset (3082m) par Entre les Aygues

Départ du parking d’Entre les Aygues (1610m).

Ce massif attachant est un émerveillement pour ceux qui ont le privilège de l’aborder. D’emblée, la silhouette massive de l’Aiglière captive le regard. Les majestueuses montagnes dominent de profondes vallées. Témoignage de l’ancienne occupation des glaciers.

Les pentes sont raides dès le départ !
Je m’y attendais. Avant de partir, j’avais jeté un coup d’œil sur ma carte en relief.
Un collector de 1979 !

Le sentier grimpe en zigzaguant, enjambe un torrent fougueux, gagne un vallon encaissé.

Dès lors, on franchit une zone encombrée de blocs ; vague replat et court répit !
La trace s’incurve progressivement vers la droite, puis pénètre dans une vaste zone d’éboulis.
Je me guide sur les cairns abondamment disséminés tout le long du parcours.

Par une dernière traversée ascendante, on rejoint le collet du Rascrouset (2799m).

La montée vers le sommet est très raide. On est saisi par la curieuse palette de couleurs minérales. On dirait que la montagne arbore ses peintures de guerre !

Les pentes d’éboulis sont entrecoupées de quelques barres rocheuses. Il faut parfois lever la tête pour anticiper le cheminement. Petite escalade ludique et ambiance de haute montagne.

Sous le sommet, des affleurements rocheux offrent une dernière résistance symbolique. Un simple cairn matérialise le sommet. La montagne sauvage paraît ici moins assujettie à l’Homme. L’œil n’y est pas importuné.

Ce magnifique promontoire permet d’approcher les grands sommets du massif :

Au sud, la vue porte très loin. On aperçoit le col de l’Aup Martin, le Pic de la Cavale et même la crête du Martinet.
Au nord, les nuages bourgeonnants masquent le majestueux Pelvoux qui se dévoile par intermittence, mais jamais complètement.
Entre une Tour Pointue et l’autre Carrée, le Pic Sans Nom joue à cache-cache !
La perspective plongeante sur le vallon de Clapouse n’est pas moins impressionnante.

« Tous les marcheurs-écrivains le disent et le répètent : la connaissance intime est au bout du sentier. Parce que là, paradoxalement, il n’y a rien.  »