Sortie du 27 juin 2021 par gegers Lacs de la Pra (2186m), du Crozet, Claret, Longet, Bernard, Merlat et David

Il est bien entendu difficile de se plaindre du "monde" lorsqu’on randonne, puisque ce "monde", on en fait partie. J’avoue préférer les cheminements loin des foules, les coins confidentiels ne manquent pas et sont à portée de tout randonneur jetant un œil sur Geoportail. Mais il y a aussi des endroits tout simplement beaux, que l’on apprécie de visiter malgré leur forte fréquentation. Ce secteur de Belledonne en fait partie. Et du monde, il y en avait dans le massif ce weekend. Le nombre de véhicules stationnés à Pré Raymond est assez impressionnant alors qu’il est encore que 6h du matin.

Ce n’est qu’à la fin de la montée, néanmoins, que je croiserais les premiers adeptes de bivouac en train de redescendre. Au Lac du Crozet, fort peu rempli, une tente occupe chaque espace disponible, et les campeurs émergent timidement. Je ne demande pas mon reste, et et rejoins rapidement le Col de la Pra où un vent fort me surprend. Je descends jusqu’au refuge (inutile de préciser que les tentes ont poussé sur la pelouse attenante comme des champignons), et poursuis vers le Lac Merlat, que je n’avais encore jamais visité. Enchâssé sous le Grand Colon, ce grand lac se révèle en effet fort sympathique. Le cheminement devient plus sauvage tandis que je longe le déversoir du lac pour descendre sur le Ruisseau du Doménon. L’an passé, sous une pluie battante, j’avais renoncé à le traverser et étais resté en rive gauche. Cette fois, je compte bien passer de la rive droite à la rive gauche justement. Le débit est fort, mais plusieurs passages permettent, une fois déchaussé, de traverser avec de l’eau pas plus haut que mi-mollet. Une sensation rafraîchissante !

Je monte vers le discret Lac Bernard par son déversoir, et poursuis vers le Lac Longet ou je retrouve le GR et les nombreux randonneurs qui quittent le Refuge de la Pra pour retourner vers Chamrousse. Je rejoins pour ma part le Lac Claret, que je quitte par sa rive est pour remonter hors sentier dans les belles pentes qui le surplombent, et profiter de la beauté de ces torrents qui l’alimentent. De retour au refuge de la Pra, c’est l’effervescence sur les sentiers, et j’avale les quelques kilomètres jusqu’à Pré Raymond le plus vite possible. Le secteur vaut le détour, néanmoins, malgré sa population croissante.