Sortie du 13 mars 2021 par gegers Le Grand Manti (1799m)

J’aime beaucoup partir du parking des Varvat, qui permet de se mettre doucement dans le bain de la rando, le début du cheminement se faisant à plat avant que, d’un coup, la pente se fasse brutale, dans une progression toute "belledonnesque". Je pars tôt ce matin, un changement de temps étant annoncé pour l’après-midi.

Jusqu’au Pré de Pratcel, la montée s’effectue au sec. Bien qu’à l’ombre, l’effort réchauffe suffisamment pour prendre plaisir dans cette ascension forestière, rythmée par les nombreux chants d’oiseaux. Je poursuis la remontée du Vallon de Pratcel, encouragé par la vue du Col de l’Alpe ensoleillé. L’ascension finale jusqu’à la Croix de l’Alpe s’effectue tout d’abord à sec, puis sur une croute épaisse de neige gelée. Il est encore tôt, et je me retrouve seul au sommet à apprécier la vue, comme toujours époustouflante, qui va du Mont Blanc au Vercors.

Je chausse les crampons, bien nécessaire pour redescendre sans encombre dans le Vallon de Pratcel, et salue au passage quelques chamois qui broutent au soleil. De retour au Pré de Pratcel, je prends le GR qui se dirige plein sud vers l’Alpette des Dames. La neige est dure est portante, et ce cheminement au faible dénivelé est sympathique. L’esthétique arête de l’Alpette se dessine et se rapproche, et je rejoins assez vite la Cabane de l’Alpettaz. Crampons toujours au pied, je la remonte en prenant au plus direct, et m’arrête à plusieurs reprises pour profiter de la vue et reposer les cuisses qui auront bien chauffé ce matin. J’atteins la crête du Grand Manti 4h30 après mon départ des Varvat.

Le vent se lève et les nuages se rapprochent, mais l’ambiance reste ici chaleureuse et sympathique. Au-dessus des vicissitudes du monde, j’apprécie un sandwich malgré tout médiocre, et débute la descente alors qu’un groupe de randonneurs est en passe d’atteindre la crête. De l’Alpettaz, je prends le sentier balisé qui descend rudement en direction du Pas de la Mort, et surplombe les falaises au-dessus du Cirque de Saint-Même. Les arbres couchés sur le sentier sont ici nombreux, et il faut parfois se faufiler entre les branchages pour progresser. Retour au parking alors que le soleil se cache.