Sortie du 13 juin 2020 par pépite Étang de la Hillette (1797m) et étang d’Alet (1904m) par le Cirque de Cagateille

Météo France nous avait annoncé avec certitude des orages pour l’après-midi. On décide donc de se lever tôt et de ne pas être trop ambitieux sur l’objectif. Sur la carte, la boucle des étangs du Cirque de Cagateille semblait parfaite. Sur le terrain, la réalité est toute autre. Je confirme ce qui a été dit dans le topo, le parcours est plutôt sportif : un terrain en permanence accidenté, une orientation assez aléatoire (surtout dans le brouillard). Ajoutons à cela une météo typiquement ariégeoise (comprendre pourrie), de l’humidité et des tiques à foison, pas de quoi enchanter le randonneur pour une reprise !

C’est donc de bon matin que nous attaquons. À 7h30, nous sommes les premiers sur le parking du Cirque de Cagateille. Après coup, en y pensant, on se dira : "pas fous les gens, ils ont juste regardé les prévisions météo !" Pour l’instant en tout cas, c’est tempête de ciel bleu. Le cirque s’atteint en 3/4 d’heure environ par un joli sentier en forêt. Suivent ensuite près de 2h de rude montée jusqu’à l’Étang de la Hillette, pendant lesquels nous voyons avec inquiétude le ciel qui se charge déjà...

À 10h, nous sommes à l’étang, qui est à vrai dire magnifique. Le paysage est d’un vert étincelant, mais nous ne profiterons pas longtemps du panorama, les sommets de la crête frontalière disparaissant pour de bon dans le brouillard, et le fond de vallée peu après. Survient alors l’habituel dilemme du randonneur : redescendre de suite ? faire la boucle complète ? traîner à l’étang ?

Nous décidons quand même de continuer en direction de l’Étang d’Alet. La traversée, en apparence simple sur la carte, prend du temps sur le terrain car on doit traverser plusieurs pierriers. Le balisage et les cairns sont minimalistes, autrement dit insuffisants dans le brouillard, et il faut redoubler de vigilance pour ne pas les perdre. De temps à autre, le brouillard se dissipe, pour mieux nous révéler de gros nuages noirs qui s’amoncellent déjà sur les sommets. Il n’est que 11h, cela promet...

Quelques gouttes s’invitent au programme, et c’est avec soulagement que nous atteignons le point haut de cette rando (la crête des Plagnoles). De l’Étang d’Alet, nous ne verrons malheureusement que quelques mètres carrés d’une sombre flaque... S’ensuit encore une longue traversée en mode montagnes russes dans le brouillard, avant d’amorcer la descente pour de bon. Tout est dégoulinant d’humidité, y compris nous... On repasse à nouveau sous la chape de nuages. Le sentier est raide, détrempé, les herbes sont truffées de tiques (j’en compterai 6 sur les jambes au retour !).

C’est avec soulagement et sans avoir croisé personne de la journée (logique !) que nous rentrons au parking vers 14h, juste avant l’orage qui sera bien costaud. Surpris aussi par la rudesse du terrain, qui ne se devine pas sur la carte. Bon, il en faut plus que ça pour dégoûter les amateurs de montagne que nous sommes, mais ce ne fut pas la tranquille reprise espérée !

À refaire, un jour de (vrai) beau temps...