Sortie du 29 janvier 2018 par jean331 Hautes Tatras, les « Encantats Slaves ».
Ayant souvent l'occasion d'aller en Slovaquie, je partage quelques photos hivernales de la petite (mais costaude) chaine des Hautes Tatras (Tatry au pluriel en Slovaque). De magnifiques montagnes, charismatiques à souhait, en plein cœur des PECO comme on les appelait jadis.
Itinéraire, carte
// Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
En Slovaquie, en hiver et en altitude, il fait froid et parfois beau.
Récit de la sortie
J’ai découvert les Hautes Tatras grâce à ma compagne qui est originaire de Slovaquie.
C’est un mini-massif situé à la ligne de partage des eaux entre la mer Noire et la mer Baltique, dont la longueur n’excède pas quelques dizaines de km, mais il s’agit aussi d’une impressionnante barrière de granit qui se dresse soudainement entre la Pologne et la Slovaquie, proéminence abrupte presque incongrue en ces territoires d’Europe centrale qu’on associe facilement à des paysages de plaines monotones.
Montagnes magnifiquement isolées, surgissant à brûle pourpoint au détour des vastes plateaux qui les séparent des doux reliefs du Slovensky Raj (le Paradis slovaque, sortes de Préalpes locales), les Hautes Tatras sont les sommets les plus élevés d’Europe Centrale. Ils sont aussi probablement les plus beaux, classés - ce qui ne gâche rien - en tant que réserve de la biosphère au sein du Parc National des Tatras.
En arrivant du sud du Pays, l’impressionnante Sierra des Tatry barre l’horizon dès qu’on approche de la principale ville du coin, Poprad, dont l’architecture délicieusement surannée renvoie à une atmosphère typiquement austro-hongroise.
Le point culminant, le Gerlachovský štít, qui présente de loin une silhouette assez quelconque se révélera de plus près nettement plus séduisant. Le très impressionnant Lomnický štít (une sorte de mini-Aiguille du midi avec son téléphérique au départ de la station de Tatranska Lomnica), le très pointu Ladovy stit et le Krivan, malgré leurs altitudes modestes, sublimeront le tableau magnétisant qui s’offrira au randonneur suffisamment curieux pour trainer ses guêtres en ces contrées peu médiatiques.
Étant toujours venu pour des périodes assez courtes, je n’ai jamais eu l’occasion d’explorer en profondeur les innombrables vallons secrets qui s’insinuent entre les farouches parois du massif.
Je me suis promis de consacrer bientôt un été pour vraiment prendre le temps d’apprendre ce beau massif.
Car ces montagnes constituent sans doute par la variété et la sauvagerie des paysages qu’elles proposent un magnifique terrain de jeu sur un terrain toujours exigeant.
Une très belle invitation à l’évasion et la découverte.
Photos
Auteur : jean331
Avis et commentaires
Bonsoir Alain, Michel, merci pour l’article très intéressant (avec notamment l’impact de la tempête qui a ouvert les vannes du "tout tourisme") quoique pas très joyeux.
Néanmoins, comme Michel, je nuancerai. Ce n’est certainement qu’une impression partielle et subjective puisque je n’ai pas approfondi mon exploration, mais le constat que j’avais fait, c’est que les stations de ski et toute l’agglomération de Vysoké Tatry (une suite de petites stations reliées par une ligne de chemin de fer en fait), ressemblaient effectivement à des stations.... Comprendre par là qu’elles s’apparentent à des sortes de luna Park pour adultes comme le dit l’article mais est-ce vraiment très différent en France ?
En revanche, lors des petites excursions réalisés, il m’avait semblé que dès qu’on sortait de ces zones "urbaines", on arrivait dans des paysages plutôt préservés. Même si le coup de l’Ours géant et les résidences de luxe en pleine montagne viennent contredire ce ressenti .
Au final, il faudra creuser en effet, j’espère avoir l’occasion d’y retourner bientôt et de ramener un avis plus éclairé, en plus de la photo de l’ours, bien sur 😉
@Alain,
Les espaces sauvages ne représentent plus que 23 % de la surface terrestre (hors Antarctique). C’était 85 %, il y a un siècle ! (Source - Nature)
Surement que ce pays n’échappe pas ( non plus) à la pression anthropique. Mais, j’ai vu qu’il y avait 800 ours ! Et une mentalité bien différente à leur égard !
La France est le pays européen ou la biodiversité est le plus en péril. Alors ça fait du bien d’entendre que toute l’Europe n’est pas une terre de désolation !
Jean331, on compte sur ton regard pour nous en dire plus... dès que possible. Pour sûr qu’un ours brun en couv... ça ferait son petit effet !
Un autre son de cloche mis en ligne le 09/01/2019
journals.openedition.org/...
Bonjour,
Info sur un pays exemplaire en terme de préservation de sa biodiversité : terresoubliees.com/voyage...
Et bien, on attendra l’exploration "en profondeur" !
Merci pour le retour, la prochaine fois que je passe dans le coin, je ramène un topo bien complet, promis ! Jusqu’à présent, je n’y ai fait que de petites balades qui ne justifiaient pas à mon sens un véritable topo mais permettaient d’illustrer le topo de référence de quelques photos en hiver, comme je l’explique dans le texte 😉
Moi je trouve que ça aurait été intéressant d’avoir un topo slovaque. D’autant qu’on aurait eu une trace !
Je n’ai pas vu la sortie en validation et ce n’est pas évident de faire des choix pour des secteurs que personne ne connait ! (ou presque).
Les photos sont sympas et inédites Bravo !
Bonjour, effectivement le topo de référence est un parcours sur plusieurs jours (une semaine) certes au départ de la Pologne, mais qui passe ensuite longuement en Slovaquie. Les photos que je partage ici sont uniquement des photos du versant slovaque, cette sortie ne suit donc pas le même itinéraire mais sert plutôt de prétexte à une présentation des paysages du secteur.
Bonne journée
Bonjour
Votre sortie fait référence à un topo de la Pologne, alors que vous indiquez être en Slovaquie ?
Est ce le même itinéraire ?
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