Sortie du 2 septembre 2020 par Dyn’s Roc del Boucher (3285m)

Me voilà parti à la découverte du val del Thùres, et plus particulièrement de ce chaînon rattaché au Bric Froid. Formé par d’imposants sommets, il a toujours attiré mon regard depuis mon ascension du Grand Glaiza à l’été 2017.

La longue piste cahoteuse accédant au point de départ me confirme que je vais rester quelques jours dans cette vallée. Pas question de me la bouffer plusieurs fois !
Après un premier jour consacré aux ascensions de la Punta Serpentiera et de la Cima del Pelvo, je décide de jeter un coup d’œil au vallon coincé entre le Roc del Boucher et la Punta Ciatagnera. Cette dernière, j’en fais mon objectif principal de ce séjour. Le final par son versant sud par le vallone della Clapiera que j’ai pu observer m’a semblé très raide. Peut-être est-elle plus accessible par l’autre versant... Faut aller voir...

Approche à l’aube sous un plafond nuageux morcelé. Ça se disloque rapidement. Je devine les sommets baignant dans un grand ciel bleu. J’y vais. À la pancarte, je descends vers le torrent, trouve le pont de rondins, le traverse. De l’autre rive, pas de sentier comme indiqué sur la carte de l’IGC... Il devrait partir un poil plus au sud-est avant de remonter les pentes du verrou... Bon, raide pour raide, j’attaque droit devant. Des drailles facilitent la rude grimpée. Je débouche finalement dans le vallon supérieur. Les pentes y sont encore soutenues ! Je trace ma route, puis retrouve des cairns de l’itinéraire balisé, mais pas de sentier !

Le versant nord-ouest de la Ciatagnera se révèle encore plus abrupt que de l’autre côté... Bon, j’enchaîne avec le Roc del Boucher. Je repère aisément la traversée en dévers dans les pentes herbeuses. C’est raide à n’en plus finir ! Encore 300m pour gagner le sommet par l’arête sud-ouest, une fois rejointe. Le final, minéral à l’excès, se déroule dans des grosses pierres de schistes lustrés, moins commodes que d’habitude où elles peuvent se présenter plates. Là, c’est plutôt chaotique !

Panorama bouché au sommet. Des nuages chapeautent les cimes aux alentours bien que le bleu règne dans le ciel. Je prends tout de même le temps de me poser, de savourer le simple fait d’être là.

La descente s’exécute rapidement une fois retrouvé la trace dans le terrain mou sous le pierrier sommital. S’ensuit la traversée puis le vallon supérieur. De là, je suis les cairns et emprunte le cheminement "balisé". Les pentes du verrou de ce côté-ci sont moins raides que celles remontées ce matin. Une trace louvoie même en lacets confortables. D’en bas, je traverse l’alpage où broute un troupeau de vaches afin de reprendre la passerelle. Ne reste que le retour par la piste du fond de vallée. Encore une ascension marquante dans ce secteur. Demain, je monte au Pic de Terre Noire, j’aurai plus de recul pour mieux examiner cette fameuse Ciatagnera...