Sortie du 8 août 2020 par Piou04 Bric de Rubren ou Mongioia (3340m) et Mont de Salsa (3328m)

Jour 1 :
Finalement, nous sommes quatre à nous élancer de Maljasset, un peu avant 9 heures, en ce beau samedi matin.

Nous traversons le village et prenons la direction du Col de Longet par le GR de pays.
La piste monte tranquillement, se transforme ensuite en chemin qui va rapidement nous amener au Plan de Parouart.
Cet endroit magnifique est étrange mais pourtant accueillant, sorte d’oasis en pleine montagne mêlant eau, verdure, cailloux, arbres feuillus et arbres morts !

Nous arrivons peu après à une passerelle qui enjambe un beau torrent de montagne ; nous continuons à gauche sur le GR de pays en direction du Col de Longet.

Quelques lacets à couvert sont suivis d’une zone d’éboulis qui domine le torrent.

Puis vient un agréable sous-bois qui débouche sur un plateau au bout duquel on aperçoit la cabane de la Blave. Il est à noter que, par rapport au topo de référence, on ne traverse plus la rivière au début du plateau pour la retraverser plus haut mais qu’on reste rive gauche de la rivière jusqu’à l’embranchement du Rubren.

Un peu plus haut, à gauche, le quartier de la Blave, une des huit carrières de marbre vert du hameau de Maurin (pour plus de détails, cliquez ici).

Nouvelle passerelle, on laisse alors à main gauche le GR pour monter à droite en direction de Rubren. A partir de là, plus de balisage mais un beau chemin cairné !

Un peu plus haut, on passe devant de gros blocs taillés par l’homme, en se demandant comment ils pouvaient faire pour les descendre dans la vallée !

On atteint assez vite la cabane de Rubren logée à côté d’un rocher étrange : l’imagination de chacun y verra tel ou tel animal ! Une courte descente nous amène ensuite au pied du Béal de Rubren, ruisseau qui coule encore bien. Nous y faisons note pause casse-croûte (et sieste pour certains !).

On reprend le sentier longeant le ruisseau qui, à cet endroit là, fait un beau toboggan sur une centaine de mètres. On débouche ensuite sur le Vallon de Rubren, zone herbeuse/pierreuse en pente régulière ; la vue se dégage et le Bric de Rubren nous domine. Quelques gros nuages blancs font leur apparition !

La pente va se durcir d’un coup, le terrain devenir rocailleux, les presque 200 mètres de dénivelée qui nous séparent du Pas de Mongioia vont se faire ressentir !

Arrivés au col, malheureusement, la nebbia qui monte de l’Italie envahit rapidement la montagne ! On prend donc la décision de préparer le bivouac dans l’attente d’une éventuelle "fenêtre" de beau temps qui nous permettrait de faire au moins un des deux sommets (Bric de Rubren ou Mont de Salsa).

Après une brève visite du bivouac Franco Boerio (plein malgré l’interdiction due au Covid 19 !), on trouve un petit replat herbeux/pierreux où on installe le campement. Quelques trous dans la brume nous permettront de voir les sommets convoités à tour de rôle ! (Des randonneurs tenteront le Bric de Rubren pour le coucher de soleil mais seront finalement rattrapés par la nebbia !).

On finit donc la journée par un bon repas et on se couche tôt pour faire le lever de soleil depuis le Rubren le lendemain matin. On décide également de faire le Mont de Salsa et de redescendre par le Lac du Loup.

Jour 2 :
5 heures du mat, je suis déjà debout à attendre le réveil des autres qui ne tardera pas ! il fait encore nuit mais un bon quartier de lune éclaire suffisamment. On se prépare vite fait et direction le Bric de Rubren. On monte à la frontale qu’on va rapidement éteindre car le jour se lève. Plusieurs sentes mènent au sommet, je vous conseille de prendre celle marquée "Facile" (ce que nous n’avons pas fait à la montée !) et de rapidement prendre à gauche pour effectuer l’ascension sur l’arête.

Au sommet, le jour est maintenant complètement levé. Dans l’attente du lever de soleil, on profite du panorama à 360° favorisé par l’absence de nuages proches.
Quelle vue ! Le Viso en voisin "immédiat".
Au sud, le Brec et les Aiguilles du Chambeyron dominent.
A l’ouest, l’horizon lointain est barré par les Ecrins.
Au nord, Mont Blanc, Grand Paradis, Mont Rose, Cervin sont un peu dans les nuages.
C’est un régal pour les yeux, magnifié lorsque le soleil se lève pile sur le Viso !

Après avoir bien profité de ce paysage grandiose, on prend le chemin du retour. La descente est brève et, arrivés au bivouac, un bon petit déjeuner nous requinque. On plie le matos puis direction le Mont de Salsa. Les névés qui restent accrochés à sa face Sud-Est sont encore bien durs et glissants à cette heure matinale. Au pied de sa face raide, on laisse les sacs pour une montée en mode léger.

Du sommet, le panorama est quasi identique à celui du Rubren mais on en profite mieux car le soleil baigne maintenant toutes les montagnes aux alentours et la vue est plus nette. Puis, on redescend chercher nos sacs et on coupe en direction du Pas de Salsa.

S’ensuit une descente jusqu’au Lac du Loup, souvent rocailleuse ou avec des zones de blocs. Il persiste aussi de ce côté là quelques névés mais la neige est déjà souple en surface et ça passe bien.

Arrivés au Lac du Loup, on prend la décision de remonter la petite bute située Nord pour ensuite redescendre sur les Lacs de Longet. Ce haut de vallon tout en verdure nous change de l’univers minéral que nous venons de traverser. Au bord du grand lac, un rocher nous abritera pour notre pause repas/sieste.

On reprend le sentier à la descente par le GR de Pays Petit Tour du Bric de Rubren, on passe devant la cabane du Col puis celle de Peyron. En dessous de celle-ci, un beau verrou glaciaire et des trous dans la roche (les Marmites de Géant) dans lesquels l’eau saute de l’un à l’autre.

Encore un petit effort et on arrive à la passerelle où on a bifurqué vers le Rubren la veille. Puis descente jusqu’au Plan de Parouart où l’on décide de traverser le Ravin de Chabrières pour regagner Maljasset par le côté boisé. C’est un peu plus long, il y a plusieurs petites montées mais c’est nettement plus ombragé !

Voilà, bilan du week-end : environ 35km et 1950m de D+.