Sortie du 1er août 2020 par Dyn’s Rocca la Marchisa (3072m) ou Rocher de la Marquise

De retour au col Agnel vers 11h après l’ascension du Pic Brusalana, je bascule en versant italien et prends la route du val Varaita. J’aurais tout l’après-midi pour repérer les lieux. À Casteldelfino, je suis vers le fond de la vallée, traverse quelques hameaux et arrive au terminus de la route à Santa Anna. Pas d’ombre au parking pour se poser. Demi-tour de quelques kilomètres pour trouver un coin ombragé au bord de la route. J’attends le soir pour revenir au parking, maintenant vide.

Je vise après quelques réflexions la Rocca la Marchisa, le point culminant du chaînon entre val Varaita et val Maira. Alain m’avais refilé un bon tuyau, on peut l’enchaîner avec les crêtes de la Cima Sebolet et du Monte Faraut. Ce sera mon huitième jour de marche consécutif, je commencerai par la traversée de la Marquise et verrai bien une fois au colle di Vers si les forces sont encore là.

Le lendemain, départ à l’aube. J’entame la piste en direction du vallone Traversagn, puis, suis vers la Costa Sturana à la toute première intersection (hors topo). Je remonte alors vers un collet dans une végétation dense et humide. La rosée me trempe jusqu’à mi-cuisse ! Je perds même le sentier sur une courte portion dans les grandes herbes. On aurait pu appeler ce chapitre : le goretex est une légende ! Bref, je gagne tout de même le collet débouchant sur le vallon.

La Costa Sturana s’étend à ma gauche. Le sentier se fait discret et je grimpe droit dans la pente pour rejoindre le grand lacet bien visible. La crête débute par un grand replat, puis s’effile au fur et à mesure jusqu’au pied de la montée au colle delle Sagneres. Caillasse dans du terrain mal commode. Il faut transpirer pour s’extirper ! De ce premier col, une sente se dirige en versant sud vers le colle della Marchisa, et continue en direction du sommet.

Le final s’effectue dans les blocs de quartzites. Je débouche sous une grande croix. Le sommet principal est un poil plus haut. Deux italiens me laissent la place, je peux profiter d’un moment seul. Le panorama est encore un poil brumeux derrière le Queyras et la Haute Ubaye, et loin vers l’Argentera mais je suis bien content de retrouver le secteur que j’avais découvert en septembre dernier.

La descente sur le colle di Vers se déroule aisément sur une portion bien tracée. J’abandonne l’idée de la traversée vers le Monte Faraut, d’autant plus que je ne sais pas si son arête nord est praticable, évitant ainsi un grand détour... Une autre fois !

Le retour par le vallone Traversagn est bien agréable. Ce sens pour réaliser la boucle est certainement moins casse-patte et permet une descente tranquille. Je ne tarde pas à regagner le parking par les derniers lacets de la piste.

J’avais prévu initialement de rester quelques jours dans le val Varaita mais les endroits ombragés pour passer les après-midis manquent crucialement, et avec cette chaleur, difficile de rester en plein cagnard ! Ceci dit à bientôt quand même !