Sortie du 20 février 2020 par bibox Font d’Urle - Puy de la Gagère (1651m)
Sortie au sec, en plein mois de février, pour faire le tour du plateau de Font d'Urle... Isolé des grands sommets effilés, ce secteur ne manque pas de points d'intérêts entre les grottes, les traversées des prairies stoppées nettes par des falaises vertigineuses où l'on peut admirer l'Arche Double, entres autres scialets et lignes de crêtes panoramiques où le regard vole jusqu'aux Monts Ventoux et Mézenc.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Très beau ciel bleu, soleil. Il faisait vite froid à l’arrêt. Vue claire et nette sur les sommets au loin.
Récit de la sortie
Deuxième visite de Font d’Urle, cet hiver, après avoir exploré le plateau d’Ambel. Surprise, enfin pas vraiment, il n’y avait quasiment pas de neige. Moins encore, si c’est possible, que début décembre. Quelle année catastrophique pour les stations des pré-alpes.
Après avoir exploré la glacière d’Urle, avec sa dizaine de petits stalactites qui se courent après, j’ai gagné la Porte d’Urle pour essayer de me rendre à la grotte du Berger. Étant descendu en versant ouest, plutôt que de gagner la vire d’accès par le pylône du plateau, je me retrouve pas certain de la ligne à suivre et remonte sur le plateau par une crapahute un peu engagée, dans une sorte de grand mur. Quand je comprend qu’il faut en fait redescendre, j’abandonne pour me diriger vers le Puy de la Gagère.
Longer les bords des falaises qui délimitent le beau plateau herbeux est aussi agréable que ce à quoi je m’attendais, un petit crochet dans un escalier entre les rochers, malgré l’austérité de l’hiver et donc le manque de fleurs, de verdure et de chevaux. Une petite Mongolie, un peu comme pour le plateau d’Emparis. Les plateaux d’altitude remarquables, pas si si nombreux finalement. Cenise, les lacs du Tailllefer, Vercors, pour ce que je connais.
L’Arche Double est un moment à part dans cette paisible randonnée. Vraiment, elle m’a filé le vertige comme jamais, alors que j’en ai connu d’autres. Mais ce contraste entre le plateau qui se termine presque sans prévenir au bord des hautes falaises, sur un terrain complètement à découvert, avec ce trou formé par une double arche, agissant comme un vortex, semble nous appâter à faire la chute. Je commence la traversée puis renonce après un regard à gauche. Pas envie de faire le malin ici. Je repère l’équipement en place pour attaquer des rappels. Impressionnant.
Je m’élève pour ensuite gagner le sommet du Puy de la Gagère et admirer le panorama jusqu’en Haute-Loire, à l’ouest, avec le Mont Mézenc parcouru quelques jours avant dans une purée de pois. Contempler le plateau de Vassieux, rien d’original à cela, projette l’imagination sur les souvenirs transmis des jours sombres de juillet 1944. Mais c’est toujours d’un sourire que ma bouche se forme, quand mes yeux trouvent la grande barrière dévoluarde, à l’horizon.
Enfin, je cherche et trouve, sur le chemin du retour, le scialet des Cloches, à la lisière du bois. Mieux vaut être prévenu car ces gouffres sont redoutables par leur ampleur ainsi que par leur environnement forestier.
Une autre belle journée en montagne.
Photos
Auteur : bibox
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